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TRON : Évolution

TRON : ÉVOLUTION
Année : fin 2010 aux USA, début 2011 en France
Systèmes :
PC, XBox360, PS3, Wii, Nintendo DS, PSP
Supports :
DVD-Rom
Développeur :
Propaganda Games
Éditeur :
Buena Vista / Disney

Suite au nouveau film, Tron - L'Héritage, il était impensable qu'un jeu fondé sur lui ne soit pas produit. Comme pour Tron 2.0, je ne pouvais pas passer à côté d'un tel jeu. Mais vu les critiques assez assassines, j'ai préféré attendre que le jeu soit à petit prix. Et j'ai bien fait, car autant le dire dès le début : si on n'est pas en face d'un désastre, comme on en connaît bien trop dès qu'il s'agit d'adaptations de blockbusters hollywoodiens, ce jeu ne me laissera pas un souvenir inoubliable, contrairement à Tron 2.0.

La jaquette du jeu.

Avant que le jeu ne sorte, on nous expliquait un peu partout sur le net que Tron : Évolution était censé montrer ce qui s'était passé entre les deux films fondés sur l'univers de Tron. C'est un peu vrai, mais le jeu nous raconte seulement les évènements survenant autour du génocide des Isos par Clu ; d'ailleurs, on revoit dans le jeu la fameuse scène de trahison de Clu envers Flynn, que certains d'entre vous ont déjà vue dans le second long-métrage... Bref, Tron : Évolution ne nous apprend rien de vraiment bouleversant, et on est loin d'une véritable "passerelle" entre les deux films.

Je vais peut-être un peu vite en besogne, là, alors si vous le permettez, je vais repartir à zéro.
Petite remarque : comme pour Tron 2.0, je ne parlerai pas ici du multijoueur que je n'ai pas du tout eu l'occasion (ni la volonté en fait) de tester.

L'univers - Ce qu'il faut savoir

Après avoir vaincu le MCP, Flynn est renvoyé dans notre monde. Mais il a connu la Grille Informatique et il planche sur un nouveau serveur, sécurisé, dans lequel il crée une nouvelle Grille à partir de rien. Pour l'aider dans sa tâche, il programme une nouvelle version de Clu à son image, qui devient "administrateur système" pour l'aider à rendre ce monde parfait. Par ailleurs, avec l'aide d'Alan Bradley, une version améliorée de son programme Tron est implantée dans ce serveur, pour l'aider à s'occuper de la sécurité du système - mais n'oubliez pas que Tron est avant tout son ami, comme l'est Alan dans notre monde.

Le titre façon Tron - L'Héritage, avec le thème principal de Daft Punk.

Deux ans après avoir commencé la création de cet univers informatique - aussi parfait que possible - et de ses habitants, Flynn découvre avec émerveillement les Isos : des algorithmes qui se sont auto-générés dans le système. C'est une véritable révolution : ils sont autonomes et bien plus complexes que s'ils avaient été créés par un humain, mais le mystère plane sur leur véritable origine. Quoi qu'il en soit, ces nouveaux habitants de la Grille ne sont pas forcément accueillis de bon cœur pas les autres, renommés Basics pour éviter la confusion.

Le début du jeu commence par une superbe cinématique, qui montre Tron se battre contre des programmes de sécurité, afin de permettre l'arrivée d'un nouveau programme sur la Grille.

"Bonjour, Programme ! Bienvenue sur le Damier !"

Ensuite, on nous présente une vidéo : Flynn qui enregistre son journal. On y apprend surtout l'actualité récente : l'éradication de Jalen, le leader des Isos ; mais Flynn pense qu'il a plutôt été assassiné. Il décide d'introduire un nouveau moniteur système dans la Grille pour "essayer de remettre les choses en ordre" : vous, Anon (pour anonyme).

Flynn enregistre son journal.

C'est justement Anon que Tron vient d'accueillir dans la cinématique précédente. C'est maintenant à vous de jouer et de percer l'origine des soucis de la Grille.

Les phases de jeu

Le jeu se décompose en quatre phases distinctes : celle où le joueur progresse dans le monde, celle où il se bat, et de temps en temps les passages en moto et en tank. Je vais détailler un peu tout ça.

- Exploration : le Parkour

Tout d'abord, un mot sur le Parkour : il s'agit d'une technique élaborée en 1930, permettant le déplacement entre deux points de la manière la plus efficace (et éventuellement esthétique) possible. Le premier film à lui rendre hommage fut Yamakasi. De nombreux jeux vidéo utilisent aussi le Parkour, pour n'en citer que quelques-uns : Prince of Persia, Assassin's Creed, et surtout le méconnu Mirror's Edge. Vous trouverez plus d'infos sur le Parkour sur Wikipedia.

Au départ on n'a qu'à suivre le tracé sans danger...
... mais ça se complique vite.

Dans Tron : Évolution, on ne peut pas dire qu'on explore vraiment le monde : en général, on se retrouve au début d'une zone où des Programmes vaquent à leurs occupations (quand il y en a), et on doit systématiquement suivre l'unique chemin vers la sortie, afin d'accéder à la zone suivante (généralement une arène de combat, j'en parle après). Si les premiers parcours sont d'une simplicité désarmante, on est vite obligé de courir sur les murs, et de sauter au dernier moment pour accéder à la terrasse salvatrice qui semble nous narguer. Mais de toute façon, on ne peut pas se perdre : il n'y a pas d'autre endroit à visiter que le chemin lui-même, et il y a suffisamment de balises tout du long pour savoir où aller.

Par la suite, ça se complique un peu. En plus des murs à suivre en courant, on trouve des zones à traverser en s'agrippant d'une prise murale à une autre, disposées verticalement ou horizontalement. Des gouffres trop larges pour sauter par-dessus nécessitent d'utiliser un grappin magnétique, donné par Quorra au début du jeu : dans ces cas-là, il faut viser le point d'accroche, et le grappin vous propulse en avant. Il vous faudra parfois passer de grappin en grappin, sans perdre le rythme, car dans ce cas Anon chute lamentablement.

Un point d'ancrage pour le grappin magnétique.
Et voilà, je vole d'ancrage en ancrage.

Le problème de ces phases, c'est que le personnage est très rapide (trop rapide presque), et que la caméra ne donne pas toujours une vision claire de l'endroit où on veut aller. Du fait de la vitesse des réactions d'Anon, la moindre erreur de contrôle fait qu'il va sauter dans le mauvais sens, vers une éradication rapide - ou au mieux, vers la 463ème tentative pour franchir ce passage pénible. Je reconnais volontiers que j'ai eu beaucoup de mal à maîtriser les sauts de mon personnage, surtout ceux qu'on doit effectuer en courant le long d'un mur vertical sur un autre ; j'ai fini par y arriver, mais quelquefois encore je me plante et je meurs parce que je saute une fraction de seconde trop tôt ou tard, ou parce que j'incline mal le pad.

Ici, on grimpe de bloc en bloc.
Il faudra désactiver tous les rayons pour passer.

Si on veut comparer avec des titres tels que Prince of Persia ou Assassin's Creed (je mets Mirror's Edge à part car en vue à la première personne), le maniement du héros est largement plus agréable dans ces jeux. Ce n'est pas tant la maniabilité "sous amphétamines" de Tron : Évolution qui est réellement en cause, c'est plus qu'il ne pardonne pratiquement jamais la moindre erreur, contrairement aux autres titres, où le personnage va se rattraper sur une corniche alors qu'on avait sauté un peu trop à gauche par exemple. Du coup, dans Tron : Évolution, il est bien plus fréquent de se vautrer et de devoir recommencer tant qu'on n'a pas atteint un checkpoint, et là, ça devient vite pénible.

La corruption d'Abraxas, le programme au cœur de toute l'affaire, s'étend dans certaines zones.Elle me fait penser à celle qu'on rencontrait dans Tron 2.0.

- Combat aux disques

Comme je le disais, une fois qu'on a franchi un passage de Parkour, on se retrouve en général dans une arène de combat. Vos adversaires, entre un et six, s'approchent d'Anon pour commencer le combat. Petite remarque, s'il y a des Programmes neutres, ceux-ci s'enfuient devant l'arrivée des ennemis, histoire de laisser la zone bien dégagée.

Les combats vont vous permettre de tirer au disque à distance, ou de l'utiliser comme arme de poing. Quand vous touchez un adversaire, il encaisse plus ou moins votre coup, jusqu'à l'éradication (il peut laisser derrière lui une recharge de points de vie). Au fur et à mesure que vous progressez, les adversaires deviennent plus puissants, soit en défense (bouclier) soit en attaque (dégâts de zone) ; heureusement on vous fournit au cours du jeu des disques secondaires plus performants : lourd, explosif, invalidant ou de corruption. Chaque disque propose des coups spéciaux précis, utiles contre des ennemis particuliers afin de percer leur défense.

La première fois qu'on rencontre un nouvel ennemi, le jeu fait un gros plan sur lui, ses forces et ses faiblesses.

La plupart du temps, vous vous retrouvez dans une salle plus ou moins circulaire dans laquelle vont apparaître un certain nombre de Programmes de sécurité : votre objectif est de les détruire tous. Mais au contraire, quelques zones particulières verront les adversaires apparaître à l'infini, tant que vous n'avez pas réussi à ouvrir l'unique porte de sortie : soit en activant des interrupteurs au disque, soit en courant sur eux alors qu'ils sont disposés sur les murs, voire en réalisant une de ces actions en temps limité.

Bon, ben, y'a du boulot là !

Les combats peuvent paraître brouillons, mais en fait, pour être efficace, il faut bien reconnaître à qui vous avez affaire : de la sorte, vous saurez quel disque est le plus efficace contre votre ennemi et vous en sortirez rapidement. Sinon, on peut toujours utiliser le disque de base tout au long du jeu, mais c'est plutôt suicidaire.

Surtout, n'oubliez pas de recharger vos points de vie en courant sur un conduit à transfert d'énergie (CTE, représenté par les motifs lumineux affichés horizontalement ou verticalement sur les murs), et de récupérer de l'énergie pour les coups spéciaux en sautant sur les plots ou consoles blanches qui parsèment la zone.

Ensuite vous pouvez franchir la porte et passer à l'épreuve suivante (à nouveau une zone de Parkour, comme on l'a vu plus tôt).

- Cycles-Lumières (ou Lumicycles)

Cinq fois au cours du jeu, vous pourrez piloter un des Cycles-Lumière. Si dans la théorie, vous aurez le plaisir de conduire plusieurs variantes de ces motos (y compris le prototype de Flynn tel qu'on le voit dans le second film), en pratique je n'ai pas du tout senti de différence de pilotage entre elles. Ces phases sont d'une simplicité désarmante : accélérer au maximum, éviter tous les obstacles, et éviter de sortir de la route. Il est parfois difficile d'arriver à anticiper car les trous peuvent apparaître très près de vous, mais ce n'est pas réellement bloquant et je n'ai pas connu de difficulté particulière à passer ces phases.

Pour piloter, peu de finesse : comme Alesi, "à fond à fond à fond !"

Elles sont jolies, elles changent les idées, mais elles apportent peu d'intérêt au final.

Le Cycle-Lumière modèle 2, créé par Flynn lui-même.
Une antiquité de nos jours !On pilotera plus souvent un modèle 4, voire 5.

- Combat de tanks (ou Lumitanks)

Trois fois au cours du jeu, vous pourrez conduire un tank pour forcer le passage vers une nouvelle zone. Le tank se contrôle facilement au joypad, avec un pad pour le diriger et l'autre pour la tourelle : il suffit d'avancer et de faire feu sur toutes les cibles. Les Programmes ennemis, ne vous fatiguez pas à leur tirer dessus : écrasez-les plutôt, c'est bien plus marrant.

Le premier tank - qu'on vole. Ensuite, on avance et on dégomme tout ce qui bouge sur le parcours.

Comme pour les phases de pilotage des Cycles-Lumière, c'est joli, ça change les idées, mais ça n'apporte pas un grand intérêt au jeu.

En tank on dégomme des Reconnaisseurs...
... mais aussi d'autres tanks et la piétaille !

Évolution d'Anon

Au fur et à mesure de votre progression dans le jeu, vous obtiendrez de la mémoire et de l'expérience supplémentaires. En fonction des combinaisons possibles, il vous sera possible d'acheter, contre de la mémoire justement, certaines évolutions pour vous rendre plus puissant : récupération automatique de vie ou d'énergie, coups supplémentaires, etc... Bien sûr, plusieurs niveaux sont proposés et obtenir les améliorations haut de gamme sera bien plus ardu que les premières.

Une borne de mise à jour.
Les optimisations du jeu solo sont en haut.

Il est indispensable d'améliorer un peu son personnage pour espérer gagner, notamment prendre de l'énergie supplémentaire qui permet de stocker des super coups lors des combats ; sinon, il faut sans arrêt se recharger et c'est assez contraignant. Mais à vous de voir comment vous préférez le faire évoluer, afin de prendre ce qui vous arrangera le mieux.

Quelques exemples de ce qu'on peut améliorer.

On est hélas ici loin de tout ce qu'on peut faire comme customisation du héros dans Tron 2.0, surtout que dans celui-ci, rien n'est figé : on peut changer tout ce qui est en mémoire quand on le désire en fonction des besoins. Au final, les optimisations d'Anon sont plutôt anecdotiques et en tout cas, ne sont pas une phase sur laquelle je me suis focalisé.

Réalisation

- Graphismes

Avant toute chose, le sujet qui fâche : les modélisations des personnages. Oui, on reconnaît Flynn, Quorra, Tron, Zuse... mais franchement, les graphistes auraient pu se donner un peu plus de mal. Leur visage laisse un sentiment de bâclé. Surtout Olivia Wilde qui méritait vraiment mieux !

Vous me direz que, quand on joue, on dirige son personnage de dos, ce n'est que lors des cinématiques qu'on rencontre ce problème... Mais je maintiens que c'est dommage et que ça gâche une partie du plaisir.

Y'a pas à dire, je préfère de loin l'originale.

En contrepartie, les costumes des personnages sont identiques à ceux de Tron - L'Héritage. Le monde est fidèlement reproduit, avec les mêmes lieux, couleurs, et formes. Anon surtout mérite quand même le coup d'œil : certaines parties de sa combinaison reflètent fidèlement ce qui l'entoure, tant les couleurs que les objets... C'est quand même joli et tout à fait dans le ton du film.

Anon devant l'entrée du Kernel à Bostrum, et dans le vaisseau de Clu.

Les différents lieux ont des couleurs dominantes pour permettre de changer un peu l'ambiance : bleu au départ à Tronopolis, mauve à Arjia, vert dans les montagnes où se cache Bostrum... Mais les objets qu'on utilise (énergie, activateurs, grappins...) sont toujours les mêmes et les ennemis, sous des allégeances différentes (infectés en jaune, gardes en orange...) ne varient pas beaucoup.

- Animation

L'animation globale est très fluide. Je n'ai pas constaté de ralentissements dans aucune phase de jeu, les personnages bougent bien, même si je trouve que systématiquement nous coller une figure acrobatique lorsqu'on lance son troisième disque, c'est un peu étrange, mais ça fait aussi partie du film (il faut effectivement voir les figures de Rinzler dans Tron - L'Héritage, c'est très esthétique, mais moi je serais vite malade à tourner sur moi-même comme ça).

Disque chargé à mort, mon adversaire n'a plus que quelques microsecondes à vivre.

Les passages en moto sont rapides et les traînées lumineuses sont lisses (pas d'effets d'escalier lors des virages)... Rien à dire là-dessus.

- Bruitages

Ils sont réussis, dans la veine de ceux du film, mais j'ai été moins marqué par les bruitages que dans Tron 2.0, où on ne pouvait pas s'empêcher de faire le rapprochement avec ceux de Tron.

Les musiques ne sont pas inoubliables, en plus des morceaux créés pour le jeu par l'équipe de développement on retrouve deux morceaux-clés de Daft Punk.

Gibson, ancien ami corrompu, me met une bonne dérouillée... Mais je vais m'occuper de lui, faites-moi confiance !

Faute de droits ou de cachet certainement, on ne retrouve que deux acteurs de Tron - L'Héritage : Olivia Wilde qui double Quorra et Bruce Boxleitner qui double Tron - du moins en VO. Les autres acteurs anglais ne me disent absolument rien : Fred Tatasciore, Jensen Ackles, John Glover...
En français, on a (entre autres) :
- Paul Borne qui double Flynn et Clu (c'est souvent la voix de Laurence Fishburne, et il fait ce dingue de Cave Johnson dans Portal 2) ;
- Dominique Collignon qui joue Abraxas (c'est la voix de Nicolas Cage, Willem Dafoe, Gary Oldman, celle de Luke Skywalker dans les Star Wars originaux, sa filmographie est réellement impressionnante...) ;
- Adrien Antoine est Gibson (la voix de Sam Worthington et Cillian Murphy, celle de Sam Flynn dans Tron - L'Héritage, mais surtout celle de Batman dans les Batman Arkham... et de Guerre dans Darksiders)
- David Kruger qui interprète Zuse (il a doublé entre autres Christian Bale, mais c'est aussi Zévran dans Dragon Age :Origins, Nihlus et Chellick dans Mass Effect, ou Luis dans Risen) ;
- et cerise sur le gâteau : Julie Dumas qui est la voix de Quorra dans le film et le jeu.
Jean-Yves Châtelais, qui double Flynn dans Tron - L'Héritage, fait ici la voix de Jalen, mais il faut dire qu'on ne l'entend pas beaucoup.

Une étape originale qui rappelle un passage identique dans Batman - Arkham Asylum :il faut fuir devant Abraxas, en vision arrière.

En tout cas, carton rouge sur un point : en anglais, dans Tron et dans Tron - L'Héritage, on appelle le monde informatique the Grid. En français, dans les deux films, il est traduit par la Grille ; depuis 1982 je connais ce monde sous ce nom-là. Alors quelle mouche a piqué les traducteurs, qui n'ont certainement pas vu les versions françaises des deux films, puisque dans Tron : Évolution le monde informatique est appelé le Damier ! Une véritable hérésie à mes oreilles. D'autant plus que la phrase culte : "Bienvenue sur la Grille, Programme !" est massacrée par un jovial "Bonjour, Programme ! Bienvenue sur le Damier !" Consternant !

- Jouabilité

Que dire qui n'ait pas été déjà écrit dans les tests sur le net et plus haut dans cet article ? Le jeu est difficile à prendre en main car les contrôles ne sont pas très souples. Mais surtout, il est extrêmement répétitif. Tron : Évolution a tenté d'offrir au joueur des phases d'action variées, mais il manque quelque chose pour qu'on ne s'ennuie pas au bout d'une ou deux heures de jeu. En fait on fait toujours pareil : on franchit des passages à la Parkour, avec sauts, escalade, course... pour arriver dans une salle où on combat un certain nombre d'adversaires, et puis on recommence. Et encore. Et encore. De temps en temps, une phase de course en cycle-lumière ou un petit combat de tanks permet de se changer les idées, mais ces phases sont simplistes et sans vraie saveur.

Certains passages des cinématiques (à gauche) s'inspirent ouvertement de Tron - l'Héritage (à droite).

Peu de gens seront capables de supporter le gameplay répétitif et lassant pour découvrir le jeu et l'histoire de Tron : Évolution jusqu'au bout. Et ce ne sont pas les bonus qu'on ramasse à droite à gauche, et qui donnent accès à une petite encyclopédie (un peu comme dans Batman - Arkham Asylum) qui y changeront quoi que ce soit. Dommage, il y avait du potentiel et une réalisation pas si mauvaise...

Les Concepteurs

Les gens qui ont réalisé Tron : Évolution font partie du studio de Propaganda Games, créé en 2005 par Buena Vista Games. Pas grand chose à dire à leur sujet, vu qu'ils n'ont fait qu'un seul jeu jusque là : Turok en 2008, suite à la reprise de la licence.

Anciens partenaires, aujourd'hui il n'y a plus de Propaganda Games.

Mais Disney Interactive décida, fin 2010, de se débarrasser du studio. Après avoir annulé le jeu Pirates des Caraïbes : L'Armée des Damnés à cette date (sur lequel travaillaient la moitié des gens de Propaganda Games), l'éditeur indiqua qu'il fermerait le studio dès que Tron : Évolution serait terminé.

Ce fut hélas chose faite le 19 janvier 2011.

Conclusion

J'adore Tron, et je me le repasse au bas mot une fois par an si ce n'est plus. J'aime déjà moins Tron - L'Héritage, surtout à cause de la fin qui à mon sens gâche tout, mais je l'ai quand même déjà vu plusieurs fois. J'avoue d'ailleurs que voir enfin ces films en blu-ray, avec une télé HD, a été pour moi une expérience réellement impressionnante... Qu'est-ce que c'est beau !

Triptyque de Tron - L'Héritage.

J'adore Tron 2.0, j'y rejoue régulièrement avec plaisir. Je ne rejouerai pas à Tron : Évolution.
Voilà qui conclut à mon sens de façon claire ce que je pense de ce jeu.

Et non, une fois n'est pas coutume, même à petit prix je ne vous le conseille pas... Enfin, vous faites ce que vous voulez !

Voici la fin du dossier consacré à Tron et aux jeux dérivés. Du moins, la fin... pour le moment, sait-on jamais, d'autres programmes fondés sur ce grand film verront peut-être le jour prochainement !

JPB & Laurent
(01 avril 2012)
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