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Final Fantasy IV: The After Years
Année : 2008
Système : PSP, Wii
Développeur : Matrix Software
Éditeur : Square Enix
Genre : RPG

Les chapitres sont de longueur variable et durent, grosso modo, entre 1H30 et 4H00. Comme vous l'aurez compris, certains épisodes ne sont qu'optionnels. Bien évidemment, je vous recommande de tous les faire, sinon l'intérêt de jouer à cet After Years risque d'être très limité... Au niveau des tarifs sur le WiiWare, le jeu de base coûte 800 points, tout comme le dernier chapitre (soit la fusion des trois derniers chapitres des versions mobiles). Pour les sept autres DLC, il faut débourser 300 points à chaque fois pour un total de 3700 points, soit 37€. Bravo aux génies du marketing de Square Enix qui ont su faire passer un jeu WiiWare à 37€, ni vu ni connu.

Il existe une ultime version sur PSP, qui fait partie de la compilation Final Fantasy IV: The Complete Collection. Cette mouture, en plus d'être techniquement très réussie (elle reprend le moteur graphique des éditions Anniversary de Final Fantasy et Final Fantasy II), se voit greffée d'un chapitre additionnel (passable) intitulé Final Fantasy IV: Interlude, qui est là pour faire le lien entre FFIV et les After Years. On perd, certes, l'aspect épisodique espéré par les développeurs, mais de toute façon, à moins d'avoir suivi la "série" d'épisodes dès son lancement, on perd le sentiment d'impatience suscité par l'attente entre chaque épisode.

J'en profite pour donner un conseil important à ceux ou celles qui aimeraient se lancer dans l'aventure. Prenez bien soin de sauvegarder chaque chapitre sur un slot différent ! En effet, si vous écrasez un chapitre terminé, le jeu considérera alors qu'il n'y a pas de sauvegarde pour celui-ci. Nous sommes tous tombés dans le panneau, donc je préfère vous prévenir que de vous voir poser la question sur un forum de jeu vidéo. Ce système de sauvegarde est absolument honteux, ça ne doit quand même pas être si compliqué de programmer une variable qui retiendrait les épisodes auxquels vous avez joués ou non. M'enfin...

FINAL FANTASY IV-2

De retour sur la planète bleue.

On l'a déjà constaté avec des titres tels que Dragon Quest IV: l'épopée des Élus, l'aspect épisodique d'un jeu vidéo a tendance à cloisonner l'exploration. Forcément. Mais c'est d'autant plus marquant dans cet After Years car les épisodes sont courts et très dirigistes. On a déjà parcouru la planète bleue en long, en large et en travers (sur Super Famicom, Wonderswan Color, PlayStation, Game Boy Advance, DS, PSP...) donc il est d'autant plus frustrant de ne pas pouvoir se balader à sa guise. De ce fait, on ne ressent pas ce souffle héroïque qui était si cher à l'épisode original avant d'atteindre le tout dernier chapitre.

En revanche, il est très plaisant de redécouvrir l'univers si charmant de FFIV, intact malgré son âge, et surtout de constater qu'il existe une vie après les aventures de l'opus original. Le titre réserve de bonnes surprises, puisque chacun des personnages principaux se lance dans une quête : Palom suit les traces de Tellah et aspire à devenir un sage, Edward restaure à l'aide de ses généreux voisins le royaume de Damcyan... Évidemment, les sensations d'un jeu dont le format est si épisodique sont différentes de celles d'un RPG prévu, à l'origine, pour une console de salon. On ressent clairement que ce titre était conçu à la base pour être joué sur un téléphone, donc pour des sessions relativement courtes : on a souvent l'occasion de sauvegarder et la difficulté n'est pas bien grande (de toute façon, le jeu n'est pas conçu autour de la montée en niveaux des personnages).

On retrouve avec grand plaisir les environnements de FFIV... (version mobile)
... ainsi que les personnages emblématiques de cette aventure. (version mobile)

Le déroulement est de fait assez haché. Jusqu'aux derniers chapitres, on a parfois la sensation de jouer à des épisodes qui n'ont pas de liens entre eux. C'est logique après tout puisque ce sont, pour la plupart, des DLC indépendants et optionnels. Le fait que les développeurs aient fusionné quelques chapitres dans les versions Wii et PSP donnent une plus grande continuité à l'ensemble, mais grosso modo, on a l'impression que l'histoire est coupée en deux, et qu'entre les deux parties importantes, il y a six chapitres facultatifs. Au terme de chaque histoire, il existe un donjon optionnel plutôt difficile dans lesquels on trouve des équipements et des objets uniques. Ce petit challenge permet surtout de prolonger le plaisir et de réduire l'attente entre chaque sortie d'épisode. Aujourd'hui, tous les chapitres étant d'emblée disponibles (que ce soit sur Wii ou sur PSP), au terme d'un épisode, on a plus envie de se plonger dans la suite qu'autre chose.

Final Fantasy IV: The After Years offre quand même de magnifiques passages. En effet, après avoir complété les histoires de chacun, on joue un chapitre entier qui fait une énorme référence à l'illustre Final Fantasy VI. Attention, double-spoiler. Le monde est au bord de la destruction et le joueur se met en quête de tous les personnages jouables jusqu'alors. À bord du Faucon et avec Rydia, Edge, Luca et un homme mystérieux, on se déplace non pas de ville en ville pour danser la Samba mais pour recruter ses anciens partenaires et éons. Cela rappelle bien évidemment toute la séquence mythique de Final Fantasy VI où Celes se met en quête de ses compagnons et donne un nouvel élan à l'aventure, puisque le monde est soudainement décloisonné...

La planète bleue n'est plus ce qu'elle était. Ce passage ressemble étrangement à Final Fantasy VI, que ce soit au niveau de l'intrigue ou des teintes. (version WiiWare)
L'histoire des Sélénites met le joueur aux commandes de deux personnages que l'on n'imaginait pas jouer, à savoir Golbez et Fusoya. (version WiiWare)

Au terme de ce grand moment, on se dirige vers la Lune pour un énorme (et difficile !) donjon. Les premiers étages sont la réplique exacte des sous-sols de la Lune d'origine. On se rend vite compte, néanmoins, que ce donjon final est beaucoup plus long qu'il n'y paraît. Étalé sur une quarantaine de niveaux, on s'enfonce pendant une dizaine d'heures dans les profondeurs de la véritable Lune et en luttant contre des dizaines et des dizaines de boss. Au programme : des tas de coffres cachés, des boss optionnels, des références à d'anciens ennemis (FFI, FFIV bien sûr, FFV, FFVI...) et une montée en niveaux d'expérience mémorable : on entre dans le donjon aux alentours du niveau 20 et on arrive au cœur du problème au niveau 60 environ ! Mémorable, tout simplement. C'est de loin le donjon le plus intéressant de toute la série (même si le donjon final de FFVI ou l'avant-dernier du douzième opus se défendent également !) : épique, interminable, éprouvant et gratifiant, quand on en voit (enfin) le boss final...

"YOU, SPOONY BARD!"

Une traduction à la hauteur de l'écriture.

Quoi que l'on pense du scénario somme toute assez peu élaboré de The After Years, il faut reconnaître qu'un effort d'écriture a été consenti. Si l'épisode original était assez brut dans son déroulement, celui-ci ne cesse de faire appel à des astuces narratives simples mais efficaces comme des flashbacks ou des croisements de scénario. De ce côté, le titre est assez bien construit mais surtout mieux mis en scène que par le passé. Il faut dire que Final Fantasy IV, avec tout le respect que j'ai pour ce chef-d'œuvre, commence à connaître la tristesse des cheveux poivre et sel. De nos jours (novembre 2011), quelques scènes pourraient sembler clichées même si je ne cesserai de le répéter, c'est en partie cet épisode qui a créé tous ces clichés.

De ce point de vue, The After Years est beaucoup plus moderne et bien que très, très bavard, il est toujours très plaisant à lire. Beaucoup de cut scenes font progresser le scénario et le croisement de ceux-ci offre même quelques coups de théâtre, même si, bon... Franchement... On avait tout de suite compris qui était l'homme masqué. Mais peu importe, il faut reconnaître l'effort d'écriture, surtout pour un jeu développé, à l'origine, pour téléphone mobile. Et je ne peux m'empêcher de penser que le Japon est bien mieux loti que nous autres européens, avec sur le marché des titres aussi soignés que cet After Years pendant que l'on s'amuse à trancher des bananes sur Fruit Ninja... Mais là n'est pas la question.

Tiens, tiens, tiens... Comme on se retrouve. (version WiiWare)
La scène d'ouverture fait ressurgir de bons souvenirs à la surface. Et encore, vous n'avez pas le son sur cette image... (version WiiWare)

Je tenais également à souligner l'effort de traduction fourni par Square Enix. Vous l'aurez peut-être remarqué si vous avez joué à l'épisode DS de Final Fantasy IV, mais la version américaine a subi une profonde refonte de sa traduction (c'était la moindre des choses). Le tout collait bien plus au texte japonais (même s'ils n'ont pas rendu à Gilbert son véritable prénom !) et était écrit dans un anglais relativement soutenu, ou tout du moins plus littéraire que la version d'origine. Eh bien, c'est également le cas de cet After Years. La version française est, elle aussi, de très bonne facture, il est même étonnant que ce titre ait été traduit dans la langue de Michel Ancel malgré le faible potentiel de ventes d'un titre si ciblé (puisqu'il est malgré tout destiné aux amoureux d'FFIV). À titre de comparaison, les éditions Anniversary de Final Fantasy et Final Fantasy II ne se cantonnent qu'à l'anglais dans leur version européenne.

Je tiens aussi à rappeler que la version américaine a été légèrement censurée, ou du moins les artworks officiels, puisque Porom, Rydia et Ursula sont un peu moins dénudées. Ce n'est pas non plus comme si on voyait leurs fesses, hein... D'ailleurs, le visage de Céodore a également changé en traversant l'Océan Pacifique puisqu'on lui a offert un visage légèrement plus féminin au pays de l'Oncle Sam... Tout le contraire de Castlevania Bloodlines, des années plus tôt, où Eric Lecarde s'était vu "masculinisé" au détour de la version américaine, finalement. Le monde a bien changé.

LE POUVOIR DE LA LUNE

Un système de combat qui n'a (presque) pas changé.

Dans ses systèmes de jeu, on ne pouvait pas faire plus simple. En fait, il s'agit du même système de combat que Final Fantasy IV, c'est-à-dire l'utilisation d'une jauge d'ATB qui se remplit et qui permet d'exécuter des actions. La jauge se remplit, vous l'aurez compris, plus ou moins vite selon votre personnage. Chaque personnage a ses propres capacités (des expertes de la magie blanche aux utilisateurs des arts ninjutsu) et il faudra bien choisir qui envoyer en première ou en seconde ligne. En effet, vous avez le choix de composer une équipe de cinq héros, dont trois seront à l'avant (plus exposés, donc) et trois à l'arrière (moins vulnérables). Il est tout aussi envisageable de placer trois personnages derrière et deux devant, vous avez le choix. Pendant les histoires des uns et des autres, les personnages composant l'équipe sont automatiquement imposés par le scénario. De fait, votre sens tactique est mis de côté. Mais pendant l'ultime partie du jeu, vous pourrez créer l'équipe de vos rêves, tant le choix de guerriers est imposant (vingt-deux personnages soit des centaines de combinaisons possibles).

La véritable innovation de cet épisode réside dans le système des phases lunaires. En effet, à chaque fois que vous vous reposez (à l'auberge ou sur un point de sauvegarde) et même après un certain nombre de batailles, la phase lunaire change et influence vos capacités au combat... Ainsi que celles de vos ennemis. Ainsi, selon la Lune, il est possible que votre attaque soit diminuée et que votre magie blanche soit plus puissante. Cela vaut aussi bien pour vous que pour votre adversaire. Les capacités qui dépendent de la Lune sont l'attaque, la magie blanche, la magie noire ou les capacités spéciales. Celles-ci étant propres à chaque personnage, il est intéressant qu'elles soient augmentées. Un art ninjutsu envoyé par Edge sera plus efficace grâce à ce petit boost, tout comme les éons les plus puissants de Rydia. À contrario, quand la magie blanche est diminuée, il peut devenir plus délicat de se soigner, à moins d'être blindé de bons objets de soin (ce qui sera le cas car vous serez vite millionnaire). Mine de rien, cet ajout n'a pas l'air de grand-chose mais il modifie en profondeur votre façon d'appréhender les batailles. En plus des faiblesses et des résistances des ennemis (ou de vos personnages), il faut maintenant prendre en compte cet élément extérieur.

Vous pouvez le constater sur ce screenshot, les techniques individuelles de chaque personnage sont améliorés lors de cette phase lunaire : l'option est surlignée en vert dans le menu de combat. (version PSP)
Dans le menu du jeu, il est possible de vérifier quelles capacités sont améliorées ou réduites par la Lune. Il peut être plus sage d'utiliser autant de tentes que nécessaire pour obtenir la phase lunaire désirée. (version PSP)

Une nouvelle possibilité est également présente dans les combats, il s'agit des attaques combinées. Comme dans Chrono Trigger ou Phantasy Star IV, il est possible de réaliser des coups spéciaux en unissant plusieurs compagnons. Bon, évidemment, il faut que les personnages de votre équipe aient la possibilité de faire ce genre de techniques. De plus, elles ne sont pas "gratuites" car elles ont un coût assez conséquent en points de magie. Néanmoins, que vous en soyez adepte ou non, cette possibilité renforce notablement les possibilités d'attaques de votre bande. Il faut également souligner l'abondance d'objets à utiliser dans cet épisode. En combat, ceux-ci vous seront d'une grande aide car ils ne sont pas très chers, ils sont efficaces et l'argent coule à flot. Ainsi, des sorts tels que "lenteur" (indispensables contre les boss) peuvent être lancés par n'importe quel combattant... Edge peut lancer le sort "cécité" à n'importe quel allié en utilisant son épée. Les super potions ne manquent pas, tout comme les objets les plus puissants (fuma shuriken, au hasard). Ainsi, si on a tendance à les délaisser dans d'autres épisodes, les items sont ici souvent utilisés. D'ailleurs, au cours de chaque chapitre, les inventaires sont séparés. Mais une fois dans les derniers chapitres où tous les personnages se réunissent, tous les inventaires sont fusionnés et on finit donc la quête avec un nombre de choses dans la besace tout bonnement hallucinant. Lali-ho !

DU NOUVEAU AVEC DU VIEUX

De la nostalgie à la fainéantise, il n'y a qu'un pas.

Là où Final Fantasy IV: The After Years pèche un peu, c'est au niveau de sa réalisation. La version mobile est essentiellement composée de sprites et dedécors issus des versions WSC et GBA de Final Fantasy IV. Pas étonnant, puisque c'est Kazuko Shibuya, l'homme qui a dessiné les sprites des six premiers épisodes, qui est derrière ceux de cet opus... Bien évidemment, c'est parfaitement bien adapté aux téléphones mobiles, mais on aurait peut-être aimé y trouver de nouveaux visuels. Rien à redire du côté de la fidélité, ça c'est évident, mais tout de même, ça fait un peu "recyclage" ou Final Fantasy IV Maker... La version WiiWare améliore sensiblement l'aspect graphique de cet opus et transpose assez efficacement un jeu publié sur un téléphone à un téléviseur, mais le tout reste bien rudimentaire.

En ce qui concerne l'aspect visuel, c'est toujours fidèle à l'épisode d'origine. Ceci dit, ne vous y trompez pas : si Yoshitaka Amano est bel et bien impliqué dans le projet en tant qu'illustrateur (en fait, son nom est plus présent dans les crédits pour racoler l'amateur de RPG qu'autre chose), nous devons le character design à Akira Oguro, qui avait entre autre travaillé sur les Créateurs de l'Esprit ou plus récemment sur Lord of Vermilion II. Son travail s'inspire très largement des anciennes - et sublimes ! - illustrations de Final Fantasy IV tout en apportant beaucoup de fraîcheur. Céodore est plus dans l'ère du temps que Yang, ça c'est sûr...

Il faut attendre la version PSP pour profiter pleinement des graphismes et des effets spéciaux plus accrocheurs. Le moteur utilisé pour le remake de Final Fantasy IV et cet After Years est celui des deux premiers épisodes en édition Anniversary. On a donc droit à de gros sprites, des décors bien colorés, des jeux d'ombre et des portraits de toute beauté... Mais aussi à des ralentissements de l'enfer intempestifs. Incroyable mais vrai, quand un effet spécial météorologique comme du brouillard apparaît à l'écran, le jeu rame d'une force inénarrable. Il est difficile de penser que la PSP ne puisse pas gérer de tels effets spéciaux, qui ne sont dans le fond que de simples images transparentes qui bougent ! Mais c'est comme ça. L'optimisation graphique n'est justement pas optimale et malgré les efforts visuels, on ne peut s'empêcher de trouver l'équipe de développement un peu fainéante, pour le coup. Il faut également rappeler pour être exhaustif qu'une scène cinématique d'ouverture bien réalisée, à la Square Enix pour être tout à fait clair, est servie en guise d'apéritif. Rien qui ne transcende l'expérience de jeu, en somme.

En comparaison avec la version SFC de Final Fantasy IV, cette mouture PSP passerait presque pour une prouesse technologique. Il faut reconnaître que le moteur utilisé pour les conversions PSP des différents épisodes est canon. (version PSP)
Square Enix Pictures Presents... (version PSP)

La bande sonore est d'office une réussite sans égal, puisque Square Enix ne s'est mouillé pour rien au monde. Et tant mieux, mille fois tant mieux. Mises à part trois ou quatre nouvelles pistes composées par Junya Nakano, cet After Years réutilise intégralement la bande son d'origine composée par Nobuo Uematsu. Pas de quoi être déçu puisque l'ensemble des pistes a très bien vieilli. Elles se sont même bonifiées au détour du portage PSP. Mais du coup, l'ambiance si particulière de Final Fantasy IV se retrouve intacte dans cet After Years. Dès les premières minutes, on se sent "comme à la maison." Et c'est aussi ce que l'on recherche, en jouant à cette suite : retrouver l'ambiance d'antan, comme si tout ce temps n'avait pas séparé ces deux opus. Et la magie opère encore et toujours, on retrouve toute la mélancolie qui se dégage de la planète bleue. Dix-sept années se sont écoulées dans la vie réelle et dans le jeu, mais rien, non absolument rien n'a changé.

CE CADEAU N'EST PAS UN ANNEAU CORNÉLIEN

Où rien n'est laissé au hasard pour les amateurs de FFIV.

Finalement, on pourrait tout de même se demander à qui s'adresse un tel titre. Il me semble très clairement que cet épisode numéro deux des aventures de Final Fantasy IV est destiné aux grands amoureux de ce classique. Et ils sont nombreux, croyez-moi... Mais en réalité, cet épisode n'est pas si facile d'accès pour les "non-initiés" à l'univers si particulier de FFIV car tout est extrêmement référencé. On vous parle de Baron, de Cécil, de la baleine lunaire et des Sélénites comme si tout cela était tout à fait commun... Oui, ça l'est pour vous, je n'en doute pas, très chers lecteurs de Grospixels qui avez certainement beaucoup pratiqué cet épisode ! Mais qu'en est-il de vos enfants ou de vos petits frères et petites sœurs ? Il est tout à fait possible de finir ce jeu sans avoir joué au premier, c'est certain, mais est-ce que l'intérêt serait alors le même ? J'en doute. Et aussi bizarre que cela puisse paraître pour un Final Fantasy, cet épisode est avant tout destiné à un public très restreint, à savoir fan de FFIV. japonais et possesseur d'un téléphone mobile capable d'héberger le titre. Tout cela ne l'a pas empêché de rencontrer un très bon succès commercial et d'alunir sur les Wii du monde entier... Ne vous y trompez donc pas : votre appréciation de cet After Years dépend tout simplement de votre amour pour Final Fantasy IV, tout simplement. Et si vous n'avez jamais touché à l'épisode d'origine, c'est bien vers celui-ci que je vous oriente.

Quand on y regarde de plus près, il est vrai que cet After Years est plein à craquer de fan service. Plus qu'un simple jeu mobile ou un nouveau FF, il alimente la passion de ses admirateurs avec des contenus spécialement concoctés pour eux. Ce n'est pas un hasard si le jeu s'ouvre sur un bateau volant des Ailes Rouges ou que Fusoya connaisse le sort "météore." Tout est extrêmement codifié et sans le contexte, à savoir le Final Fantasy IV d'origine, tous ces codes n'ont pas le même sens. D'ailleurs, dans sa démarche épisodique, Square Enix va encore plus loin puisqu'il s'agit de donner son moment de gloire à chaque personnage... Même à Edward, et de contenter les fans de chaque protagoniste de cet épisode légendaire, sans exception. Plus qu'une suite, cet After Years est un véritable hommage à l'épisode d'origine. Un magnifique cadeau aux fans, tout simplement.

Wedge: "Yes, my lord. You have inherited the blood of two great heroes:King Cecil the paladin and Queen Rosa the white mage."

Julenstein
(23 janvier 2012)
Sources, remerciements, liens supplémentaires :
- Jeuxvideo.com : pour un bon nombre d'illustrations de cet article !
- Legendra : pour les screenshots de la version mobile.
- Final Fantasy Wiki : des tas d'informations sur le titre... Et de biens jolis artworks.
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