Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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1) Bonjour Zulios, peux-tu te présenter aux lecteurs les plus récents ?Bonjour, Bertrand, la trentaine, passionné par les jeux vidéos et l'informatique d'une manière générale. J'ai démarré avec un Atari 2600 (Centipede !), puis j'ai connu l'Amstrad CPC. Avec le recul je me dis que c'était une époque formidable. Le CPC était aussi une machine sur laquelle il était facile de programmer et beaucoup de gens s'improvisaient créateur pour le pire ou le meilleur. À la maison, je disposais de pléthore de jeux piratés, ce qui était plutôt une bonne chose dans l'absolu. En effet, la plupart du temps en magasin les boîtes de jeu montraient des illustrations splendides et évocatrices, et au dos des captures issues de machines plus puissantes (Atari ST, Amiga, ...). C'était systématiquement la déception une fois le jeu lancé, lorsque je constatais que ce que je pensais être un jeu splendide n'était qu'une pâle copie. Avec les jeux piratés en revanche, j'allais à la découverte : on me passait des disquettes dont j'ignorais totalement le contenu, et sans notice ni aide, il me fallait découvrir le gameplay. Dans le tas, je garderai en mémoire d'excellents jeux : Space Crusade, Bombjack, Saboteur, Rygar, Barbarian, Cauldron, Fruity Frank et j'en passe... mais aussi de sacrés ovnis qui n'en restent pas moins uniques. Je pense entre autres à "Votez pour moi", une simulation dans laquelle on incarne un président de la République fraîchement élu et qui exerce le pouvoir, le but final étant de se faire réélire. Avec au menu des choix politiques à effectuer, des sondages d'opinion, des débats télévisés dans lesquels on peut jouer de différents tons et attitudes (par exemple rigoler lorsque son adversaire essaie d'être trop sérieux, ce qui rapporte des intentions de vote).La plus grosse claque que j'ai prise malgré tout est le jour où j'ai découvert la Megadrive. J'ai vu Sonic et je suis tombé amoureux. Elle reste sans hésitation ma favorite toutes périodes confondues, et je pourrais parler des heures de la quantité de bombes qu'elle a connues. Mais inutile d'insister, de toute façon, tout le monde sait qu'elle vaut bien mieux que la Super Nintendo. 2) Comment es-tu arrivé sur GrosPixels ?À l'époque où je l'ai découvert, le site s'appelait "emulation france". J'étais alors webmaster d'un petit site consacré à l'émulation. Un jour j'ai trouvé dans ma boîte un mail de Laurent, probablement pour un échange de liens ou quelque chose d'équivalent. Le site était déjà bien fourni grâce au travail titanesque de l'équipe, mais le forum (ezboard) restait assez peu fréquenté. L'esprit était toutefois bien présent, et j'aimais fréquenter "emulation france" pour la qualité de ses articles et de ses intervenants. 3) Comment as-tu intégré l'équipe/as-tu décidé d'écrire pour le site ?En toute franchise, je n'ai jamais vraiment été un membre de l'équipe à proprement parler. Je me suis contenté de donner un coup de main pour développer des outils dont l'équipe avait besoin, avant que Manu et JC ne prennent le relais (travail remarquable par ailleurs). Vous ne me verrez pas écrire grand-chose, je laisse la prose aux personnes qui ont du talent pour ça. Force est de constater que GP n'en manque pas ! 4) Que représentait le site pour toi à l'époque et que représente-t-il aujourd'hui ?GP a relativement peu évolué sur la forme en tant d'années, mais quel changement sur le fond ! Du statut de site amateur que j'ai connu au tout début, GP est devenu une espèce d'institution, allant jusqu'à faire reprendre dans les médias l'expression de gros pixels ! Ce que j'aime sur GP c'est qu'on y trouve des articles à la fois riches sur le fond et contenant une passion ainsi qu'une subjectivité savamment distillée dans le ton. 5) Quels ont été tes gros coups de cœur dans ta vie de joueur, tes trois jeux préférés et pourquoi ceux-là ?Darwinia (PC) Si vous avez vous aussi la chance un jour de mettre la main sur la galette servant de clé d'accès au programme, peut-être recevrez-vous comme moi un appel à l'aide pour sauver les darwiniens du destin funeste qui se profile pour eux. Installez donc le tout et laissez-vous guider le temps d'un petit voyage introductif au rythme de la chiptune groovy qui l'accompagne. Vous pourrez alors le constater, vous êtes désormais en pleine immersion. Le docteur a fait les choses à l'ancienne comme il se doit dans un univers qui assume et revendique son côté rétro jusqu'au bout. Pas d'interface proéminente, pas de tutoriel pour vous prendre en main ; les commandes sont décrites dans le manuel d'utilisation et ça suffit amplement comme ça. Surprenant pour une création datant de 2007 ! La découverte ne s'arrête pas là. Le monde qui s'ouvre sous vos yeux ébahis est une belle réminiscence de vos souvenirs les plus lointains. On le croirait tout droit sorti d'un Atari 2600qui aurait fait un voyage dans le temps. Un minimalisme sous forme d'invitation à laisser gambader votre imagination. Ah, de l'imagination ! Il vous en faudra pour guider à bon port vos darwiniens. Car n'oubliez pas : vous êtes en mission, et on compte sur vous. C'est en jouant à la fois de vos méninges et d'habileté que vous pourrez faire traverser les continents et mettre en sécurité ces petites formes de vie simplistes. L'univers possède en effet sa mécanique. Ces petits carrés blancs que vous voyez flotter, ce sont des âmes de darwiniens. Faites les ramener par un ingénieur à votre base, et vous pourrez leur redonner vie. Ainsi vous aurez tout loisir de créer des escouades parées d'utilités diverses. Des ingénieurs, des guerriers, des leaders charismatiques qui convaincront les autres de le suivre (parce qu'en plus ils sont un peu rebelles parfois). Mais attention : pas plus de 3 escouades à la fois, à vous donc de faire avec la limitation qui vous est imposée. Et prenez garde aux virus... Cependant si vous vous investissez suffisamment, vous pourrez constater que le Dr. S. n'est jamais loin et qu'il oeuvre discrètement à vous aider en développant des patchs qu'il intègrera à l'univers et qui vous seront ma foi fort utiles. Les plus cartésiens verront dans ce titre une forme de RTS léger, avec un aspect assez contemplatif, voire une belle lenteur. Une forme qui peut paraître tout à fait contradictoire et même rédhibitoire à ces habitués de gameplay ultra-nerveux. Pour ceux qui passent au-delà, Darwinia peut être un voyage d'une grande intensité dont il faut profiter avec douceur, comme il l'a été pour moi. Landstalker (Megadrive) Warhammer 40000 : Dawn of War (PC) 6) As-tu conservé un attachement particulier au retro gaming ? Joues-tu encore à d'anciens jeux ?
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