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Les souvenirs de... RainmakerMes souvenirs de gamersCet article va être pour moi un petit retour aux sources et surtout un énorme effort de mémoire, faut dire que ma passion ne date pas d’hier. D’ailleurs ça va être un peu délicat de tout raconter en si peu de page, j’ai connu tellement de jeux et vécu tellement d’émotions vidéo ludiques que ça pourrait tenir dans une bible. Mais bon autant se centrer sur l’essentiel, les grands moments et les étapes qui ont marquées ma vie de joueur. Je ne parlerai pas de PC parce que même encore aujourd’hui je ne considère pas les PCs comment une machine dédiée au jeu comme l’est une console. Aussi loin que je me souvienne j’ai toujours baigné plus ou moins dans le milieu. Je ne me rappelle pas très bien sous quelle forme j’ai découvert les jeux vidéos : console Atari chez des copains, les game & watch ou l’arcade. Mais ce dont je suis sûr c’est que j’étais très très jeune (peut être 4a) et que j’ai vécu les balbutiements de ce qui sera pour moi plus tard une révélation Mes débuts en arcadeAu début les jeux étaient plutôt basiques mais ça ne m’empêchait pas pour autant de tripper sur des concepts tel que celui de Space Invaders. Je me revois encore en train de jouer avec mes legos simulant une partie. C’est sûr que de nos jours les concepts et réalisation de ces jeux feraient mourir de rire n’importe quel « djeunes » mais bon je pense qu'au-delà des graphismes simplets on se faisait toute une histoire autour de ces jeux. On vivait vraiment le jeu. Chaque été, à l’île de Ré, c’était avec impatience que j’allais à la salle de mon camping voir les dernières nouveautés. J’y ai découvert la borne « table de Pacman », Yie Ar Kung fu, Green Beret, Outrun etc.... On peut même dire que j’ai appris à conduire grâce à Outrun. Le prix des parties était dérisoire, 1 à 2F le crédit c’était vraiment donné. En plus, en ce temps là il suffisait de ramener des bouteilles de verre trouvées sur la plage pour empocher les sous de la consigne. On peut dire que les sous de la consigne finançait en grande partie nos loisirs. L’arcade a joué un grand rôle dans ma passion pour les jv et je suis assez triste de voir que malheureusement celle ci disparaît petit à petit. Mis à part l’arcade mes relations avec les jv étaient plutôt épisodiques. J’avais bien quelques g&w, mais bon faut dire qu’à l’époque c’était pas très répandu. Et puis à cet âge je jouais encore au lego et playmobile. D’ailleurs les parties de g&w était une bonne occasion pour faire des concours avec mon papa et faire péter les scores a parachutes. Dommage qu’à part les g&w et quelques puzzle comme Dr Mario, mon papa n’apprécie pas plus que ça les jv Ma 1ere machine : le CPC 6128A force de jouer et baver comme un dingue tous les étés devant les derniers jeux, j’ai commencé à me renseigner sur un moyen d’avoir des jeux à la maison. A cette époque, mis à part les consoles Atari , Colecovision etc... le seul moyen c’était les ordinateurs. Ma 1ere machine a donc été un CPC en 1986-87. Le CPC était LA machine en France à cette période. Faut dire qu’on trouvait des boutiques partout ! . Enfin bon, 4990F avec écran couleur c’était vraiment un gros investissement. Mais je ne le regrette pas, j’ai passé de merveilleux moment avec mon bon vieux CPC. Et c’est avec émotions que je me remémore la 1ere fois ou j’ai entendu une voix digits. « Waaa trop fort ! ». Le CPC a donc bercé ma jeunesse. Curieux d’ailleurs que j’ai autant vénéré un ordinateur alors que de nos jours je ne considère plus que le PC est une machine pour jouer (mis à part quelques LAN). Petit à petit, le JV a commencé à prendre une place toujours plus importante dans mes loisirs. Et alors que certains fantasment en lisant Playboy, moi je rêvais en lisant Consoles+. Et puis un jour, je sais pas pourquoi, ma grand-mère m’a mis dans la tête d’acheter une console. Pourquoi pas après tout, j’adore les petits gadgets technologiques, et puis y’a cette pub avec les Tortues Ninja qui passent à la TV et le jeu à l’air sympa. La NES. LA révélationLe seul inconvénient de la NES c’est que pour y jouer, il faut une TV. Bon ça tout le monde en a une, mais justement c’est ça le problème UNE TV ça veut dire que si quelqu’un la regarde, on peut pas jouer ! Du coup j’ai continué à jouer en parallèle avec mon CPC. Retour aux sourcesAvec l’âge, je suis rentré au collège, ce qui est normal en même temps. J’y allais en bus, et au niveau des horaires c’était pas vraiment ça : départ 7h de chez moi, et retour à 17 ou 18h. Du coup je me suis retrouvé avec plein de temps libre. Alors j’ai commencé à traîner en ville. A l’époque (je me répète on dirait) on pouvait se balader sans crainte et aller dans des endroits qui de nos jours sont plus autorisés ni conseillés aux petits jeunes comme les bars, les salles de billards etc.... J’ai redécouvert les joies des jeux purement arcade : flipper, billard, baby et les bornes. Et oui avec un déménagement dans le sud de la France j’avais plus l’occasion d’aller à l’île de Ré. Surtout qu’entre temps c’est devenu une presqu’île. Enfin bref, me voilà (re)plonger dans le milieu de l’arcade en plein âge d’or du cps1. Aaaah les bons vieux beat em all. Des vrais gouffres à piécette mais tellement défoulant. L’arcade était tellement répandue en France qu’on avait les toutes dernières bornes dans des temps records. Même dans une région aussi sinistrée culturellement que Carcassonne. Et un jour vint la révélation : Street Fighter 2. Au début je trouvais l’intérêt du jeu limité. Une suite de combat 1 contre 1, et si on perd c’est game over direct. Le temps de jeu est donc a priori plus court qu’un bon vieux beat. Mais un jour je me suis décider à me lancer et j’ai plus jamais décroché du jeu. Ce jeu a été une révélation et aujourd’hui encore je lui voue toujours un culte. L’arcade c’était le rêve de tout gamers : la puissance de n’importe quel PCB enterrait méchamment toutes les consoles sorties. Mais bon, ça nous empêchait pas de prier pour que tel ou tel hit sorte sur console. Tant pi s’il est pas 100% fidèle, on s’en contentera. On était pas si exigeant que ça, le fun prenait le pas sur la beauté. Puis vint La gameboy. LE bonheur à l’état pur. Plus besoin de TV pour jouer, on peut l’emmener partout : dans les toilettes avec Tetris, pour les repas de famille interminables etc.... Je l’ai acheté en 1989-90 (990F) juste avant ma SNIN mais même avec des graphismes plutôt sommaires par rapport à une SNIN les jeux étaient vraiment de pures merveilles de fun. Encore aujourd’hui j’ai toujours une petite émotion quand je rejoue avec. Même 15ans après la magie opère toujours. La course à la puissance ?La nouvelle génération de console est annoncée et franchement ma NES et ma GB me suffisaient alors pourquoi en changer ? Et puis un jour en allant à Jouet Club j’ai vu une pub (en n&b) pour la SNIN. Et le jeu montré, Mario 4, m’avait l’air très prometteur... Du coup j’ai acheté une SNIN. Ca fait la 2e fois quand même que je me fais alpaguer par une pub J. Et tout comme la NES j’ai pas regretté cet achat (1490F). J’ai même versé une larme le jour où le portage de SF2 a été annoncé sur SNIN. Le jeu était cher (610F O_O) mais avec quelques économies et l’aide de mes parents j’ai enfin pu toucher mon rêve du doigt. A un moment j’ai même tenté d’arrêter de jouer à SF2 en arcade pour faire quelques économies. Mais j’ai jamais vraiment réussi à me passer de cette « drogue ». Encore aujourd’hui je peux pas m’empêcher de mettre une petite pièce dans une borne SF2 dès que j’en croise une. Heureusement pour mes finances, ça devient rare les bornes SF2. La SNIN a vraiment été une console hors du commun : une tonne de hits, SF2, CAPCOM au sommet de son art, Zelda, ... et cerise sur le gâteau, elle passait sur mon tuner CPC ! Bon c’était en n&b mais ça m’a pas empêché de jouer pour autant. GrandirLa période SNIN a coïncidé avec ce fléau qu’on appelle la puberté. Fini le temps où on joue au foot jusqu’à pas d’heure, qu’on glande, fait des conneries avec les potes. Maintenant leurs principales préoccupations c’était les mobylettes, les fameuses 103SP avec guidon torsadé et pot Ninja, et les filles. Moi j’avais que mes jambes. Du coup quand ils ont commencé à traîner dans les autres villages je me suis retrouvé tout seul. C’est pas grave, ma SNIN compensera ! La vie continue et j'ai à mon tour succombé à l’appel de la nature. Du coup j’ai laissé un peu de coté les JV pendant la fin du lycée et mes années de fac. Néanmoins je jouais à l’occasion quand j’avais rien d’autre à faire. Surtout quand je rentrai le week-end dans mon village déserté. Comme toutes les bonnes choses ont une fin, j’ai fini par connaître le moment qu’on redoute tous étant jeune : le travail. On le redoute mais on l’attend aussi avec impatience car qui dit travail dit argent. Le problème c’est que le travail rend indépendant et friqué mais que paradoxalement, on a pas beaucoup de temps pour le dépenser. Toujours est-il qu’avec mes premiers salaires j’ai enfin pu réaliser un rêve de gosse : m’acheter MA borne. L’arcade à la maison avec un bon vieux slot Neogeo ça le fait quand même. Mais curieusement au lieu de camper 24h/24 sur ma borne j’y joue très peu. Finalement je pense avoir eut de la chance de naître à cette époque et avoir grandi avec les jv. Mais bon en même temps des fois j’ai l’impression de passer pour un vieux con, le complexe « c’était mieux avant » qu’on appelle ça Et vieillir (mal)Attention je me plains pas que les choses aient changé, de nos jours on peut assouvir sa passion pour le jv sans passer pour un trisomique ou un associal. Le revers de la médaille c’est qu’on est rentré dans l’ère du jeu industriel : l’offre est devenue énorme et malheureusement le meilleur (Zelda OOT) côtoie souvent le très mauvais. Cette nouvelle ère me fait tout de même réfléchir : on part dans une course au progrès effréné. Fini l’artisanat des débuts où chaque jeu était bichonné. Maintenant un jeu doit forcément être en 3D, parler d’un thème à la mode, tiré d’une licence ou avoir pour seul argument de vente un moteur graphique monstrueux ! Et le fun dans tout ça ? Il ne faudrait pas oublier que dans JV il y a JEU. Heureusement pour les gens qui comme moi se lassent de cette bataille du « qui aura la plus grosse ? », un nouveau phénomène se développe : le rétrogaming ! Grâce aux brocantes et magasins spécialisés, je me rachète une jeunesse, en quelque sorte, en me payant tout plein de vieux jeux que j’avais « raté » à l’époque. Concernant mon avenir dans le JV, je pense pas que la passion me quittera un jour, elle s’atténuera certainement par manque de temps, mais j’espère de tout cœur que je partagerais cette passion avec mes gosses. Eux auront la chance de découvrir des hits perdus... En plus avec plus de 300 jeux je pense qu’ils auront de quoi s’occuper pendant un long moment et moi aussi par la même occasion quand je serai à la retraite. Rainmaker
(27 octobre 2005) Internautes ayant participé au concours (cliquez sur un nom pour accéder au texte correspondant) :Envie de réagir ? Cliquez ici pour accéder au forum |