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Citations
Ci-dessous se trouve une compilation de toutes les citations parues sur le site dans la rubrique 'phrase de la semaine' en page d'accueil, classée de la plus récente à la plus ancienne.
La phrase de cette semaine
"Programmer sur Atari VCS, c'était comme participer à une masterclass sur l'hyper-optimisation : chaque cycle du processeur devait être pris en compte, chaque ligne de code devait être classée afin que les registres fussent écrits au bon moment et à la micro-seconde près. Et puis bien sûr, il fallait savoir exploiter mille astuces pour contraindre une architecture poussive à se surpasser." (Rex Bradford, programmeur sur Atari VCS)
Les phrases des semaines précédentes
"Les gars de chez Gametek essayaient de modifier tellement de choses : ils me disaient qu'ils voulaient que First Encounters tourne sous DOS alors que je l'avais développé sous Windows. Bien que beaucoup de choses changèrent à la dernière minute, ils voulaient que la date de sortie reste la même. J'ai essayé de bloquer la sortie du jeu en disant qu'ils ne possédaient pas de version publiable, mais Gametek me menaça de sortir les pré-bêtas. Je ne disposais donc plus que deux semaines pour créer un patch corrigeant la plupart des bugs. Nous avons travaillé d'arrache-pied pour concevoir le patch, mais le jeu fut publié sans ! C'est vraiment triste." (David Braben, créateur d'Elite et Virus)
"C'est parce que le coeur même de Robotron fut terminé très tôt que j'ai pu tester le jeu pendant toutes les étapes de son développement. Les réglages que j'ai effectués n'en furent que plus précis. Cela fait toute la différence avec la plupart des jeux actuels, dont la complexité empêche tout test approfondi avant de nombreux mois de travail." (Eugene Jarvis)
"Le jeu devait être dupliqué le jour où je suis arrivé à la chaîne de duplication – sans cela, notre conversion de Rambo sur Spectrum n'aurait pas pu sortir pour Noël. Tous les gars de la chaîne attendaient notre master. Un gars d'Ocean m'a alors demandé, comme ça, de faire une partie devant ses yeux afin de lui prouver que le jeu n'était pas buggé – et il fallait que je le termine d'une traite ! Ce fut la partie de jeu vidéo la plus stressante de ma vie." (David Anderson, fondateur de la société Platinum Productions spécialisée dans la conversion de jeux vidéo sur Spectrum dans les années 80)
"Lorsque je vois que certains jeux récents sur 2 DVDs mettent environ vingt minutes à s'installer, je me dis que les temps de chargement sur Amiga n'étaient pas si longs. Nous passions beaucoup de temps à optimiser ces temps de chargement ; nous en étions même arrivés à placer physiquement les données sur le disque de sorte que la tête de lecture ait aussi peu de déplacements à effectuer que possible." (Paul Howarth, l'un des deux créateurs de Shadow of the Beast)
"Aucun des comportements des ennemis vus dans Robotron n'est parfaitement déterminé à l'avance. J'inclus toujours un élément de hasard dans l'attitude de mes monstres afin de les rendre plus intéressants. Je suis toujours fasciné de voir à quel point les joueurs ont tôt fait d'assimiler ce hasard à une forme d'intelligence. Créer du sens à partir du non-sens, voilà qui est passionnant." (Eugene Jarvis)
"J'ai joué environ à la moitié des jeux sur lesquels j'ai travaillé. Pour l'autre moitié, on m'en donnait une brêve description au téléphone du genre :'c'est un shoot'em up avec dix niveaux', et je me mettais au travail." (Ben Daglish, musicien de légende sur Commodore 64)
"Je suis allé voir John Carmack pour lui parler d'une conversion de Doom sur Amiga. Il m'a dit : 'Techniquement, c'est impossible ; l'Amiga est incapable de faire tourner un FPS', et il m'a fermé la porte au nez. Quelques mois plus tard, Alien Breed 3D était terminé." (Marcus Dyson, ancien chef de projet chez Team 17)
"Il est indispensable de jouer à un jeu d'arcade sur sa borne originale. Cela m'agace d'entendre les gens me dire : 'Ouais, j'ai joué à Asteroids sur Mame, c'est vraiment nul.' Quand ils viennent chez moi et qu'ils jouent sur la vraie machine, ils sont stupéfaits de voir à quel point le jeu est génial." (Archer MacLean, créateur de Drop Zone et International Karate, et collectionneur de bornes d'arcade)
"L'idée de départ était de faire un Space Invaders à la fois horizontal et vertical. Au lieu de vous déplacer le long d'une ligne et d'affronter une armée d'extra-terrestres située au-dessus de votre tête, Robotron vous permettait de vous déplacer et de tirer dans toutes les directions tandis que l'ennemi arrivait de toutes parts. Mon objectif était, en quelque sorte, d'élever Space Invaders au carré." (Eugene Jarvis)
"Avant que Xybots ne devienne ce qu'il est, il devait s'intituler 'Gauntlet III : Catacombs' et inclure tous les personnages originaux de Gauntlet. Hélas, Atari nous a fait comprendre qu'ils ne désiraient pas enrichir la série d'un épisode, et nous avons donc dû intégralement modifier le thème du jeu. Au vu du succès très limité de notre borne, je pense que nous aurions dû conserver le nom et le thème de Gauntlet." (Ed Logg, créateur de nombreux hits chez Atari)
"Nous disposions d'environ 3 mois pour développer un jeu Spectrum ou C64 chez Ocean. Peu de titres nous ont posé problème, la conversion de Wizball sur Spectrum mise à part. Un mois avant la date butoir, le programmeur du jeu réclama plusieurs milliers de Livres Sterling, sans quoi il menaçait de ne pas achever son travail. Je ne vous dirai pas comment s'est terminée l'affaire." (Gary Bracey, chef d'équipe de développement chez Ocean)
"Il arrivera un moment où appeler un joueur 'retrogamer' n'aura plus de sens : la liste de vieux jeux cultes grandissant sans cesse, les joueurs pratiquant les vieilleries du passé seront un jour plus nombreux que ceux jouant aux quelques nouveautés sortant chaque mois." (Walter Day, créateur de la très réputée liste de high-scores Twin Galaxies)
"En démontrant la véritable puissance de l'Amiga, Beast prouva que les simples portages de jeux Atari ST n'étaient plus acceptables. Un nouveau standard de qualité venait de naître." (Paul Howarth, un des deux créateurs de Shadow of the Beast)
"Les joueurs sur console voulaient davantage de mouvement à l'écran, plus de vitesse, moins de réflexion. C'est une des raisons pour lesquelles le premier Sonic a connu un tel succès. Dizzy ne rentrait pas dans ce moule, et c'est sans doute pourquoi la série a commencé à décliner. Les gens voulaient plus de jeux d'action." (Philip & Andrew Oliver, créateurs de la série Dizzy)
"Les développeurs s'inspirant d'Elite ne comprennent pas ce qui le rend unique. Si l'on veut faire progresser son concept, il faut penser à conserver l'aspect le plus essentiel du jeu : la liberté qu'il donne au joueur. Beaucoup de jeux similaires ne procurent pas ce sentiment de liberté. Des titres comme Privateer ont fortement tendance à diriger le joueur, ce qui bride leur fonctionnement. Il y a eu beaucoup de jeux depuis Elite, mais aucun n'en a jamais capturé l'essence." (David Braben, créateur d'Elite et Virus)
"A cette époque-là, l'expression 'courbe de progression' n'existait pas pour moi. Je testais mes jeux moi-même, ce qui signifiait qu'au bout de quelques mois, je n'avais plus grande idée de leur difficulté réelle. Je pensais que si je trouvais un jeu suffisamment facile, tout le monde le penserait aussi. Quelle erreur ! Je présente toutes mes excuses à ceux qui se sont arrachés les cheveux devant leur écran par ma faute." (Raffaele Cecco, créateur de hits sur micros 8 bits comme Cybernoid, Exolon et Stormlord, mais aussi des très bons First et Second Samurai sur 16 bits)
"Le passage aux consoles fut extrêmement difficile. Nous avions pris l'habitude de développer des jeux très rapidement, mais en arrivant dans le monde des consoles, nous avons dû nous mesurer à des jeux comme Mario et, plus tard, Sonic. Du jour au lendemain, nos jeux ont mis dix fois plus de temps à être conçus." (Philip & Andrew Oliver, créateurs de la série Dizzy)
"L'intrigue dans un jeu, c'est comme dans un film porno : il y en a une, mais elle n'a pas beaucoup d'importance." (John Carmack, co-créateur de Doom)
"Un jour, le jeu vidéo deviendra le sport le plus important du monde." (Walter Day, créateur de la très réputée liste de high-scores Twin Galaxies)
"Martin et moi-même rendions visite à Psygnosis pour y terminer Ballistix. Nous en avons profité pour leur montrer la démo technique que j'avais créée afin de démontrer les capacités techniques de l'Amiga. Ils furent si époustouflés par mes 13 couches de scrolling qu'ils voulurent signer un nouveau contrat immédiatement. J'étais toutefois assez inquiet : ma démo ne montrait que des scrollings, et je n'étais même pas certain de pouvoir y ajouter un personnage, et encore moins une armée de monstres. Le patron de Psygnosis me rassura : 'Ne vous inquiétez pas, vous trouverez une solution.', et c'est ainsi qu'est né Shadow of the Beast." (Paul Howarth, l'un des deux créateurs de Shadow of the Beast)
" Fantasy World Dizzy avait été fabriqué, mis en vente et bombardé à la première place des hit-parades sans que quiconque chez Codemasters ait pris la peine de le tester. Nos patrons nous faisaient entièrement confiance." (Philip & Andrew Oliver, créateurs de la série Dizzy)
"J'ai travaillé cinq années de suite sur la suite d'Elite après que mon compère d'alors, Ian Bell, abandonna son poste. En cinq ans de temps, les choses évoluent rapidement. Le graphisme de Frontier était à la pointe de la technologie lorsque j'ai commencé à travailler dessus en 1988, mais quand le jeu est sorti en 1993, l'application de textures sur les surfaces 3D était courante. Frontier ne paraissait pas aussi bon qu'il aurait pu l'être." (David Braben, créateur d'Elite et Virus)
"Je pense que le cerveau s'habitue à un graphisme rudimentaire. Si ce qui se déplace à l'écran bouge de façon réaliste, le cerveau est capable d'interpréter la scène et d'y ajouter les détails manquants. Le gameplay doit donc être suffisamment intéressant pour que le joueur soit encouragé à continuer sa partie." (Geoff Crammond, créateur de The Sentinel, Stunt Car Racer, et la série des Grand Prix)
"Bien que les jeux rétro soient généralement qualifiés de simplistes, certains sont d'une très grande profondeur. Ils parviennent à combiner simplicité et complexité. De nos jours, les jeux de cette trempe sont rares. La plupart d'entre eux se contentent d'une réalisation tape-à-l'œil, écrasant le joueur occasionnel sous une pluie de commandes et d'éléments stratégiques que ce joueur n'a ni le temps ni l'envie d'assimiler." (Ed Logg, créateur de nombreux hits chez Atari, dont Asteroids)
"Je ne pense pas que l'on puisse comparer les jeux d'antan aux jeux actuels. Ce serait comme comparer une 2CV à la dernière Ferrari – ce sont toutes les deux des voitures, mais ce qu'elles font n'a rien voir." (Archer MacLean, développeur de Drop Zone et International Karate, et collectionneur de bornes d'arcade)
"Dessiner les fées fut très pénible ; je n'arrivais tout simplement pas à reproduire correctement leurs jambes. Leurs seins étaient parfaits, mais la partie inférieure de leurs jambes ne ressemblait à rien. Au bout d'un moment, j'ai laissé tomber et j'ai pris la décision de planter les fées dans un pot !" (Raffaele Cecco, créateur de Stromlord)
"Début novembre 1987, Codemasters nous demanda un nouveau Dizzy pour Noël, mais nous savions à quel point il était long de développer un nouveau jeu d'aventure. En tant que grands fans de Pac-Man, nous avons donc travaillé un week-end entier sur un petit jeu de labyrinthe très amusant. Le lundi matin, après avoir à peine dormi, le jeu était quasiment terminé." (Philip & Andrew Oliver, créateurs de la série Dizzy)
« Zelda : Ocarina of Time est tout simplement le meilleur jeu vidéo auquel j’ai jamais joué. C’est le seul jeu qui m’ait fait pleurer ; par deux fois en plus : quand Link devient adulte ; puis, pendant le générique de fin - j’étais si triste de l’avoir terminé ! Ocarina est le seul jeu qui m’ait fait comprendre que le jeu vidéo n’était pas fatalement inférieur à un roman en terme de puissance narrative. C’est la plus belle histoire de jeu vidéo qu’on ait pu me conter. » (Gordon Houghton, écrivain et ancien journaliste au magazine Zzap ! 64)
« Tout le monde a un jeu fétiche qui vous transporte à l’époque où vous l’avez découvert. Galaxian, un jeu répétant les mêmes patterns à l’infini, me fait entrer dans un état de grande relaxation. J’y joue pour me détendre. Je l’adore ! Je le laisse allumé même quand je n’y joue pas, simplement pour le regarder… ma fierté, mon bonheur. Mon bébé. » (Gary Whelan, détenteur du record mondial de Galaxian – 399490 points)
« C’était en fin d’après-midi, les rideaux étaient fermés pour empêcher les rayons du soleil de rentrer. J’ai marqué 40000 points avec mon premier vaisseau. C’était mauvais. J’étais prêt à stopper ma partie, mais au final, je me sentais plutôt bien, et je me suis dit qu’il fallait que je tente le coup. Peut-être parce que c’était un vendredi 13. La vie d’après m’a amené à 160000 ; la troisième, 240000. Il me fallait encore 150000 points pour battre le record mondial. C’était affreusement stressant. Je n’arrêtais pas de me dire, ‘Je vais pas y arriver,’ et pourtant, je progressais, encore et encore, toujours plus près du record. Je transpirais, j’avais les mains moites… Pendant les dernières minutes, j’ai eu une chance incroyable. J’étais fatigué et mes réflexes s’étaient comme volatilisés. Le niveau précédant celui où j’ai battu le record, je n’ai aucune idée de comment j’ai survécu. J’ai jeté un ½il au score ; il me fallait encore 500 points. ‘Encore un convoi, juste un convoi,’ ai-je pensé ; et lorsque je l’ai abattu… Aaaah ! Ca y était, je l’avais fait ! » (Gary Whelan, détenteur du record mondial de Galaxian – 399490 points)
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