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Bushido Blade & Kengo
Année : 2002
Système : Playstation 2
Développeur : Light Weight
Éditeur : Genki
Genre : Jeu de Combat (VS fighting)

Conclusion provisoire
Un héritage... ?

En effet, ce n'est que provisoire car Light Weight ne s'est pas arrêté là. Il manque au moins deux titres à ce dossier, qui sont Kengo 3 sorti en 2004 sur Playstation 2 et Kengo Legend of the 9, aussi appelé Kengo Zero chez nous en 2006 sur Xbox 360. L'ennui est que le troisième épisode n'est sorti qu'au Japon et je n'y ai joué que dix minutes chez des collègues, pour rigoler un bon coup... Quant au Zero je le possède bel et bien, mais je ne l'ai que très peu pratiqué et je ne peux donc pas en parler pour le moment.

En attendant d'en savoir plus sur ces deux jeux afin de les intégrer au dossier, je vous propose une conclusion sous forme d'ouverture, en parlant de jeux reprenant le cœur de ce gameplay très particulier, où la mort n'a pas besoin d'attendre un combo pour pointer le bout de sa faux. Même si Bushido Blade n'est pas le premier à intégrer le concept de la mort en un seul coup (la paternité devrait peut-être revenir à Warrior en 1979), il a tant poussé son concept que je me suis mis à la recherche de jeux – en dehors de la série elle-même - qui seraient sortis après lui, et qui seraient soit inspirés, soit « voisins de gameplay ».

Bien sûr, il y a eu bien d'autres jeux de combat proposant de tuer son en un seul coup, mais la majorité d'entre eux ne sont que des gimmicks, et ne définissent pas les termes du combat proprement dit. Exit donc les Fatalités de Mortal Kombat qui ne sont là que pour conclure un match, ou les Astral Heat de Blazblue ou autres « K.O critiques » de Soul Calibur 4 dont les conditions à remplir sont trop lourdes pour pouvoir être envisagées sérieusement. Je ne cherche que les jeux dont la mort instantanée se trouve au cœur même du système de jeu.

En clair, je cherche à savoir si Light Weight – qui existe toujours ! - a laissé un héritage. J'ai trouvé deux jeux, dont je vous propose un bref aperçu.

Guilty Gear: The Missing Link
Année : 1998
Système : Playstation
Développeur : Arc System Works
Editeur : Arc System Works
Support : CD-Rom

Le premier épisode de la série Guilty Gear sort peu après le premier Bushido Blade sur la même console. Même si leur esthétique, autant visuelle que sonore, sont aux antipodes, et que leur réflexion sur le genre n'est pas la même (l'un cherche à s'écarter des canons, l'autre à les synthétiser), ils partagent tout de même un point commun : celui de pouvoir tuer son adversaire sur le champ.
Guilty Gear se présente donc sous la forme d'un jeu de combat en 2D classique, avec barres de vie, coups spéciaux, combos en folie et tout le toutim. Mais vous avez la possibilité, en appuyant sur Croix et Carré en même temps, de déclencher un Murder Outbreak : si le coup porte, l'ennemi est sonné et l'écran devient rouge sang. Vous n'avez plus qu'à imprimer un mouvement de quart de cercle suivi de n'importe quel bouton de façade pour faire un Instant Kill et finir le match !
Le plus beau dans l'histoire est que ce Murder Outbreak ne demande aucune condition préalable, aucune jauge à remplir... Vous avez juste à vous soucier de toucher avec le coup, que votre adversaire soit en l'air ou rebondisse au sol. Il faut juste être soi-même au sol, on ne peut pas le déclencher en étant dans les airs.
Seulement il y a un hic, car l'adversaire peut tout de même faire quelque chose. Il peut même faire deux actions, la première étant d'annuler le Murder Outbreak en faisant un quart de cercle vers l'arrière avec n'importe quel bouton. L'indication cancel apparaît, et le lanceur devient vulnérable à son tour. La deuxième action est encore pire, puisqu'il s'agit de lancer son propre Instant Kill ! S'il est le plus rapide, il tuera son ennemi qui avait pourtant initié la manœuvre de lui-même.
Autant vous dire qu'un combat de Guilty Gear va vite, très vite. Il faut compter sur les éléments classiques du jeu de combat mais aussi sur l'omniprésence de la mort en un coup, qui peut arriver n'importe quand. Il faut donc se tenir prêt à faire les manipulations nécessaires pour, sinon l'effectuer, au moins le contrer. Les suites garderont cette possibilité, mais elle deviendra complètement impossible à placer en combat à cause d'une manipulation téléphonée à l'extrême.

Divekick
Année : 2013
Système : PC
Développeur : One True Games Studio/Iron Galaxy Studios
Editeur : Iron Galaxy Studios

Où comment une blagounette d'initiés a fini par devenir un jeu à part entière. Le dive kick est un coup de pied effectué depuis les airs, dans un mouvement de descente rapide. Très prisé des joueurs au style de combat agressif, c'est un coup qui se retrouve chez bon nombre de personnages aériens, ou qui sont capables de mettre la pression rapidement et efficacement. Le must étant de le réaliser au ras du sol (parfois grâce à une manipulation appelée « TK ») car, puisque c'est un coup aérien, on ne peut le garder en règle générale qu'en garde haute, ce qui contribue à embrouiller l'adversaire : vais-je le balayer, ou le taper à la tête ? Les exemples sont nombreux, notamment dans la série Street Fighter: les frères Yun et Yang, Cammy White, Rufus, etc...

Or un jour, deux joueurs de compétition en discutent en streaming et, pour rigoler, disent que ce coup est tellement abusé qu'il n'y a besoin que de cela pour gagner, et qu'on pourrait faire un jeu où on ne pourrait faire que des dive kicks - ce qui est parfaitement faux, bien sûr ! Ils ont été cependant pris au mot, et Divekick vit le jour en 2013.

Derrière ses blagues potaches et ses nombreuses références à l'univers du jeu de combat compétitif, Divekick est une véritable déconstruction du genre, poussant le vice jusqu'à ne se jouer qu'à deux boutons : Dive et Kick. Aucune direction, aucun autre bouton, vous n'avez qu'un bouton pour sauter et un autre pour frapper. Le plus fort est que le jeu se révèle incroyablement varié, utilisant des variations parfois minimes dans les trajectoires de saut et de frappe pour différencier les personnages. Dive vous permet de sauter, et Kick de frapper une fois en l'air ; si vous êtes au sol, Kick vous fait sauter en arrière. Vous avez aussi deux coups spéciaux, utilisables une fois que la jauge de puissance est suffisamment remplie, et qui s'effectuent avec les deux boutons en même temps.
Divekick revient aux sources de ce qui fait du jeu de combat un genre si addictif, à savoir la maîtrise des positions et la manipulation mentale. C'est une véritable guerre de positions qui se livre à coups de feintes, de sauts et de petites avancées effectuées en rase-mottes, le tout en accord avec les trajectoires de son propre personnage. Un jeu très simple et à la fois très complexe qui, s'il ne vous repousse pas par son visuel peu attrayant et son humour d'initié, a toutes les chances de vous plaire.

Tama
(24 février 2014)
Sources, remerciements, liens supplémentaires :
– Tous les sites qui m'ont permis de prendre des captures d'image. Jeuxvideo.com, Gamekult, Shoryuken et son wiki, Basgrospoing, Divekick.com...
– Le site Hardcore Gaming 101 qui m'a donné beaucoup de pistes pour démarrer ce dossier.
– Michael, éternel cobaye partenaire et toujours volontaire pour jouer avec moi à ces jeux qui n'intéressent que trois pelés et un tondu !
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