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Wario Land - La Saga
Retour sur la série de jeux Wario, un méchant de l'univers Mario qui, finalement, n'est pas si antipathique que ça...

Conclusion

Après ce petit tour d'horizon des jeux vidéo Wario, je pense que vous avez compris que nous avons là une série d'une grande intelligence et d'une grande complexité qui, hélas, n'a jamais réellement été sur le devant de la scène. Si les joueurs connaissent davantage des sagas comme celles de Mario, de Zelda ou de Metroid, les Wario, peut-être parce qu'ils ont surtout été représentés sur consoles portables ont souvent été considérés comme des « petits jeux ». C'est bien là, évidemment, une grande erreur compte tenu de leur challenge et de leur rejouabilité, ainsi que de la qualité globale de leurs graphismes ou de leur musique et, surtout, de la pertinence de leur level-design. Appliquant à la règle le fameux gameplay « mille-feuilles » cher à Nintendo, qui veut que plusieurs objectifs et plusieurs paliers de difficulté s'ajoutent les uns aux autres, ils représentent à eux seuls toute la philosophie de ce constructeur, une façon de résumé torturé et génial de leur savoir-faire. L'on peut certes se contenter de les parcourir de façon linéaire, un niveau après l'autre, ce qui est déjà, en soi, une excellente expérience ; mais c'est bien dans leurs objectifs annexes, la découverte des trésors, la course aux scores ou aux succès que leurs valeurs véritables se révèlent.
Si l'on devait, alors, résumer en quelques mots ce que serait Wario Land, il faudrait passer par l'arcade, son plaisir immédiat et physique, qui se ressent véritablement dans les mains et les bras tant la force du héros principal est palpable ; par l'exaltation de la découverte, lorsqu'on révèle un passage secret et un secret dans un secret, que l'on découvre un niveau deux fois plus grand que ce que l'on aurait pensé de prime abord ; par le plaisir de la destruction, également, lorsque l'on met à bas des ennemis dix fois plus gros que nous ou que l'on torture nos opposants en les envoyant dans la lave ou sur des pics mortels ; par le bonheur, enfin, de s'amuser pendant quelques heures à diriger un personnage indestructible ou presque, à ramasser des pièces d'or par milliers et à violer des cachettes millénaires. Jamais incarner un méchant n'a été aussi jouissif dans un jeu vidéo, et lorsque l'on pense, finalement, que c'est à Nintendo, le roi du « politiquement correct » qu'on le doit, on se demande effectivement si, comme le dit l'adage, l'enfer n'est pas pavé de bonnes intentions.

Nota Bene : Il existe un dernier jeu sorti en 2007 sur Nintendo DS, Wario: Master of Disguise. Cependant, il ne fut pas développé par les équipes de Nintendo et, du reste, son intérêt se fait parfois un peu limité. Ce dossier sera cependant mis à jour en temps voulu, avec une chronique détaillée de ce jeu sympathique, mais qui jure un peu, il faut le dire, avec les chefs d'œuvre qui ont été ici présentés.

La réalisation technique est intéressante, mais le jeu mise tout, comme pour Wario Land 2, sur les transformations au point de le faire ressembler plus à un Kirby.
MTF & Simbabbad
(16 avril 2012)
Sources, remerciements, liens supplémentaires :
- Merci à nknico pour les informations sur l'émulation Virtual Boy.
- Les images de Wario World et Wario Land : The Shake Dimension viennent de jeuxvideo.com.
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