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Index du Forum » » Hors-sujet » » Denaris : L'Yseïr et l'Empreinte
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Auteur Denaris : L'Yseïr et l'Empreinte
Erhynn Megid
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Posté le: 2005-06-23 09:25
Parenthèse

Bonjour à toute la team GrosPixels. Cela fait un bout de temps depuis mon ban, mais je n'ai pas trop envie d'en parler, sinon donner mes excuses à la personne qui à mal interpreter mes propos (je me faisais passer pour un kévin), et donc qui à crut que je la traitais réelement de blaireau. Sans rancunes ? Désolé si j'ai oublié ton pseudo depuis, ca fait plus de six mois.

Fin de la parenthèse.

Voilà, j'ai pratiquement terminé mon premier tome ! Denaris, que j'ai commencé le 6 Aout 2003, et que je pensais sottement avoir terminé l'année dernière, va enfin voir le bout du tunnel !

Après ma pré-pro à l'afpa, je replencherais de plus belle sur la finalisation de Denaris I - Les Seigneurs d'Yseïr, mon premier roman Heroic-Fantasy.

L'histoire risque de s'étendre sur environ (ce n'est toujours pas déterminé) une douzaine de tomes, c'est le minimum syndical si je veux pouvoir expliquer toute cette histoire qui m'a prit plusieurs années à bien mettre en place.

Denaris est en fait la suite d'autres histoires que je n'ai jamais terminé, laissées à l'état d'esquisses. L'univers que j'ai imaginé s'est du coup accumulé au fil des années, et élargit, prenant une taille démesurée. Histoire de libérer un peu mes pensées, je me suis dit que je devrais écrire une petite historie d'une centaine de pages A5. Et de là est venue quelque chose que j'ignorait complètement en moi : une sacrée envie d'écrire cette histoire, raconter cette légende, la vie de tout ces personnages.

Mon objectif principal n'est pas de peter les scores de ventes, je préfère m'attendre au pire pour éviter d'etre décu et découragé. Je suis déjà sur le second tome qui à pour l'instant une centaine de pages A4.

En ce qui concerne le premier tome, Les Seigneurs d'Yseïr, voici un résumé qui risque d'etre radicalement modifié car il ne me plait toujours pas :

Les humains étaient en retard sur leur époque. Mais quelle époque ? Les nains étaient tellement en avance qu'ils décidèrent d'éduquer les hommes, de facon à les remettre en adéquation avec leur temps.

Nous sommes en 1753, cela fait déjà mille cinq cents ans que les nains parcourent le monde pour éduquer les humains. Ils apprenèrent assez vite, malgré un domaine qui n'a jamais vraimant été leur fort : la magie. Qu'importe, les humains développèrent rapidement des talents étonnants, qui permirent aux Nains de se reposer quelque peu.

Mais dans le minuscule village Rido, un enfant vient d'etre sauvagemment assassiné. Pourquoi ce meurtre ? Etait-ce un moyen d'attiser la haine des humains sur les peuples qu'ils se sont eux memes imaginés ? Et pourquoi ce barbare est il venu à Rido, village souterrain, situé si loin de son pays natal ? Fallait il encore qu'il voit un jeune homme, entrain de lire un grimoire pour que l'engrenage machiavelique se mette en route ? Luther n'est pourtant pas le seul humain à savoir lire les grimoires en Altor, et pourtant, c'est lui qui interresse ce tonneau de muscles. Visiblement, ce jeune magicien est entouré d'autres personnes au potentiel certain. Luther, premier de la classe dans toutes les matières, pense connaitre Nodua sur le bout des doigts, mais la réalité le ratrapera bien vite, et va le projeter dans une série d'évènements de plus en plus durs. Il aurait pu abandonner s'il ne voyait pas le visage ensanglanté de sa mère, prononcer Denaris dans ses cauchemard. Pourquoi Denaris ? Pourquoi personne ne se souvient de ce qu'il s'est passé après la guerre ? On raconte que le destin fait se rapprocher ceux qui pourraient changer les choses. Et si le destin s'était trompé ?

Beaucoup d'interrogations dans ce résumé, ce qui me pousse à vouloir le refaire. Si tout se passe logiquement, la recherche d'un éditeur valable va me prendre plusieurs mois. Je suppose qu'il sera disponible en Décembre 2005, mais je vais surement faire un saut jusqu'a Mars 2006 si Gallimard se décide à accelerer la traduction de Harry Potter - Le Prince de Sang Mêlé pour nous faire une sortie Francaise à Noël, je n'ai pas envie de me faire éclater à 99 - 0 !!

Riki
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Posté le: 2005-06-26 21:09
En fait, ce résumé laisse, comme la plupart des résumés sur le dos des bouquins, assez indifférent.
Il laisse présager du déjà vu et un monde héroïc-fantasy des plus classiques. Je me doute bien que ces quelques lignes sont loin d'être suffisantes pour te permettre de résumé ton travail mais l'avant-goût que tu donnes n'est pas assez aguicheur.

Erhynn Megid
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Posté le: 2005-06-27 01:11
Merci Riki, ton post à clairement le mérite d'etre critique, ce qui va me permettre de modifier ce résumé qui ne me plait toujours pas à relecture.

En effet, cela donne bien un aspect cliché... moi qui voulait m'en éloigner comme la peste ! Bien entendu, meme si je fais des efforts pour éviter de tomber dans les stéréotypes, le scénario que j'ai imaginé m'oblige un peu à mettre certains personnages dans du "déjà vu".

Le problème c'est que le premier tome ne démarre pas tout de suite, contrairement au second volume, qui ne laisse pratiquement pas de répit au lecteur, et continue sur sa lancée. C'est aussi pour ca que j'en suis au sixième jet pour le tome 2. J'hésite beaucoup à proposer un extrait, voir un chapitre gratuitement pour donner un avis plus dans le sujet, mais étant donné que plus ca va, plus il y a d'informations à emmagasiner, je pense que cela serait complètement inutile. A voir si les demandes se bousculent.

Pour en revenir à "Les Seigneurs d'Yseïr", il fait 397 pages au format de poche. Je possède bien entendu le manuscrit papier, et j'ai également mes droits d'auteurs pour ce tome et tout les autres à venir.

Honnêtement et sans vouloir jouer les défaitistes, je ne pense pas que je parviendrais à faire des scores suffisant pour rembourser l'édition/impression. Je préfère m'imaginer le pire pour éviter d'etre singulièrement décu. Cela n'entache heureusement en rien, sur ma motivation. "Un souhait pour l'Infinité" (tome 2), est déjà bien entamé, et devrait etre terminé une première fois vers Décembre 2006 ou Juin 2007.

Voilà voilà, espérons que la lecture de Harry Potter et le Prince de Sang Mêlé ne va pas m'occuper trop longtemps à partir de Décembre ^o^.

Merci pour ton post Riki.
_________________

Super Putty Squad, Mega Man 11, Bubsy 4, Sonic Mania... où est mon nouveau Turrican ?


Wild_Cat
Anarchy in the UK


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Joue à Kiesel A2, MusicMan Sterling 5

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Posté le: 2005-06-27 02:41
Pas d'accord. Un extrait, ce serait une bonne idée -- le premier chapitre, par exemple.


Je ne peux pas parler pour les autres, mais je ne lis jamais les résumés au dos des livres -- ou alors une fois que je les ai finis. Très souvent, je désespère ce faisant ("Attends, c'est quoi ce résumé, ils ont payé quelqu'un pour le faire!? C'est du même bouquin qu'on parle?"). Ma méthode pour choisir/acheter un livre est la suivante:

- Soit j'ai entendu du bien du bouquin par une source que je juge digne de confiance et au courant de mes goûts. J'achète directement le bouquin sans rien regarder (ça arrive aussi dans le cas des oeuvres de mes auteurs "cultes", comme Neal Stephenson).

- Soit quelque chose d'autre m'y amène (j'ai entendu du bien par des critiques, j'aime bien le titre ou l'illustration de couverture, j'ai lu d'autres trucs de l'auteur et j'ai aimé...). Dans ce cas, j'ouvre le bouquin et je lis les 10-20 premières pages pour voir si le style de l'auteur et éventuellement l'idée de base me bottent. Si oui, j'achète. Sinon, je repose.


A quelques subtilités près. Quoi qu'il en soit, ce qui est sûr, c'est que je ne lirai pas un livre si le style dans lequel il est écrit ne me plaît pas (auteurs, vous voulez me faire fuir en courant? Soyez pompeux et prétentieux comme une nouvélisation de Final Fantasy X), et donc que dans le cas d'un auteur que je ne connais pas, sauf cas exceptionnel, je ne lirai pas si je ne peux pas "essayer avant d'acheter".


Ceci dit, j'ai lu le résumé que tu proposes dans ton premier post. Ce que je peux en dire, c'est qu'il pourrait s'agir du nouveau standard de la fantasy, de la pire daube jamais écrite ou de n'importe quoi entre les deux. Ca reste un résumé de livre: on n'apprend rien sur la manière dont c'est narré, sur le ton de l'histoire, sur les thèmes traités ou sur le "feeling" global du bouquin -- critère le plus important pour moi, et qu'on ne peut par définition évaluer qu'à la lecture.


Tout ça, donc, pour te dire qu'un extrait vaut tous les résumés du monde -- pour moi, en tous cas. Mais je pense ne pas être le seul à préférer voir une partie détaillée de l'image qu'une version complète mais tellement dézoomée et pixélisée qu'on loupe tout.

(bon, dodo maintenant, j'écris n'importe quoi quand je suis crevé)
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Erhynn Megid
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Posté le: 2005-06-27 09:54
Au moins ca à le mérite d'etre franc !

Vos posts me font singulièrement réfléchir (oui ca m'arrive). Je suis en pleine correction (pas à l'afpa hélas) sur le premier tome, et je me dis que je vais certainement recommencer le livre. Je garderais bien entendu les évènements, les personnages, mais je tirerais profit de l'expérience acquise lorsque j'ai débuté le second tome de facon à retravailler intégralement mon style d'écriture.

Le fait est que je ne suis jamais tout à fait satisfait et j'ai beaucoup d'inquiétudes comme par exemple : ce passage est plutot bon, le retournement de situation est excellent mais par contre les dialogues/la description est moyen. Est ce que les gens feront abstraction du style d'écriture de novice que je suis, pour se concentrer sur l'histoire et les personnages ? J'en doute.

Je pense que préférer la qualité à la quantité paye toujours un jour ou l'autre.

Quand j'ai commencé Dénaris en Aout 2003, je voulais faire une toute petite histoire, avec plusieurs combats, des découvertes etc, avec une grosse inspiration RPG. Finalement j'ai préféré ne pas reprendre tel ou telle chose et faire tout à la main. Fini les clichés Orcs pas gentils, Dragons toujours vilains, Elfes VS Nains, Humains toujours gentils, Loups méchants etc. J'ai également mis une autre touche personnelle : Luther, à hérité en majeure partie de ma personnalité, et donc de mon homosexualité qu'il va découvrir d'une facon similaire à la mienne.

Heureusement le monde que j'ai imaginé m'a permi de ne pas tomber dans les clichés homophobes. Il y a bien sur des personnages qui n'apprécient radicalement pas le fait que Luther et Inada soient ensemble, mais étant donné le contexte dans lequel se passent les premiers tomes, les humains ne savent pas vraiment ce qu'est la discrimination. Mais tot ou tard, cela finira par changer.

Je mettrais deux ou trois chapitres en extrais Vendredi soir, étant donné que je suis à l'afpa en semaine.

Merci encore pour vos posts. Plutot que de me décourager, ils m'encouragent à m'améliorer et me font clairement réfléchir vis à vis de mes erreurs.

Encore une fois, je n'ai pas pour intention de pêter les scores, je veux écrire cette histoire, la raconter, la faire partager.

Riki
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De : Bruxelles

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Posté le: 2005-06-30 13:41
Va pour les extraits, c'est une très bonne idée.
Et à mon avis, en tant qu'auteur débutant, tu ne seras jamais totalement satisfait de ton bouquin car tu t'améliores sans cesse.


Niloc-Nomis
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Joue à Dishonored (One X) / Metro 2033 (Switch)

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De : Ferté sous Jouarre

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Posté le: 2005-06-30 14:37
Vas-y fais péter des extraits, moi ton résumé m'intéresse, mais malheureusement pour toi je crois qu'ils sont très peu nombreux les auteurs satisfaits de leurs bouquins.
Je pense qu'ils les refilent aux éditeurs en disant "tiens, je crois que c'est le jet le 'moins pire' ".

Bon courage en tout cas!
Tu as pensé à la couverture?
Je ne pense pas être un cas isolé en disant qu'elles m'influent très fortement dans mes choix.
Et c'est pour ça que je ne lis pratiquement que des 10/18 ou des Folio, et pratiquement jamais de Livre de poche et encore moins de Pocket.

Et je ne supporte pas les gros bouquins à 25€ mais c'est une autre histoire...
_________________

... mais j'ai rebranché la Master System sous la télé!


Erhynn Megid
Pixel planétaire


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Joue à Freelancer

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Posté le: 2005-06-30 15:06
Un peu plus d'infos avant que je balance les extraits ce week end :

- Format A5, réglé à la lettre
- Tome I - 397 pages, Tome II - 59 pages (actuellement)
- Nombre de tomes prévus au départ : 6
- Nombre de tomes actuellement prévus : 19
- Date de sortie estimées : Tome I - Mars 2006, Tome II - Décembre 2007.

Je mettrais surement un chapitre du tome II, vous pourrez témoigner de la différence entre les deux tomes vis à vis de l'écriture.

Vos posts sont bien vrais : on est JAMAIS content de ce qu'on à fait ^o^. En fait, 40% du premier tome ne me plaisent pas. Le reste, j'en suis fier et je ne le modifierais plus.

Vis à vis de la couverture, je pense à mettre les visages de Luther & Inada en bas de la page, sur un fond bleu marine qui part dans un dégradé sombre jusqu'en haut de la couverture. Une énorme armure noire aux dessins runiques bleus apparait en fond derrière le titre du livre. Je pense également à mettre le visage d'un loup dans un coin, car ils ont une importance capitale.

Bien entendu, cela reste à confirmer .

IsKor
Camarade grospixelien


Joue à Diablo 3

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Posté le: 2005-06-30 15:12
Comme mes petits camarades, je t'encourage à plutôt nous laisser un avant goût avec un chapitre ou un bout de chapitre, pour évaluer ton style et la fluidité de ton écriture..

Erhynn Megid
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Joue à Freelancer

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Posté le: 2005-07-01 19:15
Voilà les extraits. Par contre veuillez m'excuser mais je suis bien obligé de faire ceci, et ne le prenez pas pour vous, mais pour ceux qui n'ont rien d'autre à faire que de plagier.

Les extraits de Denaris I - Les Seigneurs d'Yseïr, sont protégés, sous droits d'AUTEUR à MON NOM, que toute reproduction sans MON accord OFFICIEL sera sévèrement PUNIE et passible de POURSUITES.

Comprenez que cela fait déjà plus de deux ans que je travaille d'arrache pied sur cette histoire. Je n'en verrais la fin probablement que dans quinze ans, alors un peu de compréhension. Merci à tous de vous porter digne de la confiance que j'ai en vous.


Chapitre 3 : La vision

- Pour qui se prend t-il ce barbare ? grogna Luther tandis que Mortigan entrait dans la hutte de Richelan. Tu as entendu ça grand-père ? Tous des incultes ! J’aimerais bien savoir comment ils se débrouillent là bas, dans leur pays de débiles.
Dilané sorti une vieille pipe, y déposa de l’herbe rougeoyante, qui se mit automatiquement à brûler. Il souriait sans cesse, alors que Luther ne cessait de s’énerver.
- Sinon, que faisais-tu de beau ? demanda Dilané.
- J’étudiais les principes de transfert d’énergie magique d’une personne à l’autre. C’est vraiment intéressant, mais ils disent que personne n’a jamais réussit à le faire sans en subir de graves conséquences, certains perdant la mémoire, d’autres qui devenaient fous… enfin bon. Il y avait aussi le chapitre sur les métamorphoses, et CA, ça a l’air génial.
- Penses-tu y arriver un jour ?
- Il faudrait déjà que je puisse étudier dans le calme !! cria Luther. J’étais tranquillement entrain de lire, quand ce fou me colle une baffe…
- Allons Luther, c’est aujourd’hui que l’on fête tes dix-sept ans, tu ne vas tout de même pas passer la journée à ruminer sur les « bonnes manières nordiques » ?
- Non, mais… j’aimerais bien lui prouver que nous ne sommes pas des incultes. Tout ça parce que la quasi-totalité du village ne sait pas utiliser la magie.
- La magie n’a rien à voir à cela. Moi même, je ne sais pas m’en servir beaucoup, et alors ? Suis-je inculte ? Il est vrai que sans les nains, nous aurions eu énormément de difficultés, mais ils sont dans notre village depuis près de cinq cent ans, et regarde tout ce que nous savons désormais ! Nous avons appris à écrire, lire, dessiner, construire, naviguer, parler différentes langues…
- Ça ne nous sert à rien d’apprendre ces langues, coupa Luther. Il n’y a que nous dans ce monde. Et nous parlons tous la même langue.
- S’il n’y avait que nous sur cette planète, je serais bien déçu, répliqua aussitôt Dilané.
Luther s’éclaircit la gorge. Le vieil homme dut s’en apercevoir,
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Petit passage du Chapitre 7 - Souvenirs d'enfance

Il voulut faire demi tour pour chercher de l’aide, mais qui croirait à son histoire ? Qui voudrait accuser un barbare du nord d'un meurtre ? Le clan du nord pouvait très bien attaquer leur village, il ne leur en fallait pas beaucoup pour démarrer une guerre. Décidé à savoir qui était « la sale bête », Luther pénétra dans l’église.
Une fois entré, il se figea de peur : il discernait une forme allongée sur l’autel. Mais les rayons de lune éclairaient en force, et Luther ne pouvait croire qu’il était victime d’une hallucination. Il croyait en leur existence, mais il ne s’attendait pas à en rencontrer un jour, surtout pas aujourd’hui.
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Chapitre 8 Le cimetière des Antéo

- Euh, d’accord, et merci… dit Luther tandis qu’Aori s’éloignait du groupe qui grossissait de plus en plus. Ils étaient déjà une bonne cinquantaine à présent.
Enfin, ils arrivèrent au fond du cimetière. La lune était de moins en moins visible. Ils s’arrêtèrent face à un emplacement dégagé. Cinq Tylvens se placèrent tout autour du cercueil, et joignirent leurs mains.
L’air devint soudainement étouffant. Une étrange lueur mauve, qui semblait sortir du cercueil se mit à briller. Des éclairs de même couleur se mirent à en jaillir dans toutes les directions avec un siflement de tempête. Une bourrasque soudaine fît plier les arbres qui craquèrent sinistrement. A ce moment, les Tylvens se mirent à chanter d’une voix monotone, qui couvrait le bruit du vent :

OméhNashra, Iméas TarGrisqa
(Oh Nashra, vois comment tes frères)
Auansji Neurail in TyoaMika
(Pleurent pour un fils [de sang])
MisalNoDeami Kriqap MishTananIsh
(Dieux qui ignorent ce que nous sommes)
MishNéal Ean, tonh Oz Inés MishNatéo
(Nous voulons vivre, tant qu’Oz nous aimera)
Mèrin Luna, Mish NinIsh NUan Tylvens
(Mère Lune, nous n’avons pas voulus être Tylvens)
Din Mish Rokrarn Tarn Risel
(Mais nous respectons ton désir)
Akroapren citl TyoaMika Mish TarAosanmeldan
(Accepte notre fils [de sang] nous te supplions)

Blackorchid
Gros pixel


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Posté le: 2005-07-01 19:34
Salut Erhynn Megid!

Ces 2 passages me donnent envie de lire la totalité de ton tome 1 (j'adore l'héroic fantasy).
Ne connaissant pas les personnages, j'ai eu un peu de mal à visualiser les situations, mais tout ce que je peux dire c'est que tu écris bien et que ton style ne fait pas du tout "débutant".

N'hésite pas à nous passer le reste!


  Voir le site web de Blackorchid
Erhynn Megid
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Posté le: 2005-07-01 20:32
Merci beaucoup ! J'EDIT mon post précédent pour rajouter un dernier extrait.

Cela fait plaisir d'avoir un retour chaleureux sur GrosPixels .

Riki
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Posté le: 2005-07-02 12:45
Arf, malheureusement, ça me laisse encore assez de marbre.
Ces petits extraits sont encore trop brefs pour donner une idée valable de ton oeuvre si ce n'est au niveau de l'écriture.
Pour celle-ci, ça va, tu ne te débrouilles pas mal ; c'est très correct. Biensûr, ce serait mentir que de dire que j'ai été totalement projeté dans ton univers tant tu décris et retransmets avec intensité l'atmosphère.
Mais ça reste bon et publiable à mon goût mais je ne suis pas un maître en la matière ; voyons voir ce qu'en disent certains autres grospixeliens.

Erhynn Megid
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Joue à Freelancer

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Posté le: 2005-07-03 23:41
Une fois encore, merci pour vos remarques. Meme si chacun verra midi à sa porte, cela me permet d'avoir un avis externe.

Dans un élan de générosité, voici donc le premier chapitre. Si je le retrouve, je rajouterais la toute première version du chapitre 1. Que de chemin parcourut en deux ans ! Je copie colle cependant, ce que j'ai déjà écrit :

Les extraits de Denaris I - Les Seigneurs d'Yseïr, sont protégés, sous droits d'AUTEUR à MON NOM, que toute reproduction sans MON accord OFFICIEL sera sévèrement PUNIE et passible de POURSUITES.

Comprenez que cela fait déjà plus de deux ans que je travaille d'arrache pied sur cette histoire. Je n'en verrais la fin probablement que dans quinze ans, alors un peu de compréhension. Merci à tous de vous porter digne de la confiance que j'ai en vous.


Chapitre 1 : L’engrenage

En l’an 1753, sur une planète dont le nom, Nodua, est de nos jours oublié, vivait un peuple bien étrange : les humains. Ils étaient très en retard par rapport à l'autre peuple déjà présent. En effet, il existait une race que l’on appelait nain, qui était déjà à l’age du fer tandis que les humains en étaient toujours à l’age de pierre. Lorsque les nains arrivèrent à un âge médiéval, ils décidèrent de faire rattraper aux humains leur retard sur eux, qui en étaient toujours au même point. Cela dura une quinzaine de siècles selon les archives naines.
Les nains ressemblaient à s’y méprendre à des humains de taille réduite. Ils mesuraient au maximum un mètre, et étaient tous très barbus. Cependant, ils ne se considéraient pas humains, sans savoir pourquoi. Pour eux, leurs véritables origines étaient ailleurs. Ils avaient une endurance et une force redoutables.
On raconte dans certains villages qu’il n’y avait pas d’autres peuples, hormis les barbares sur Nodua. Les croyances locales allaient pourtant bon train. On parlait souvent d’hommes loups, et autres chimères. Dans leurs récits, les humains décrivaient ces créatures comme sanguinaires et obsédées du sang humain. Les premières victimes de ces croyances infondées furent les animaux, et les principaux coupables : les membres de Regirion, qui inculquaient aux hommes des aberrations d’une imbécillité rarement atteinte. Leur façon de procéder était aussi admirable que leurs discours honteux.
Regirion fut le nom donné à la toute première religion humaine. Il s’agissait en fait du même mot, déformé involontairement. Afin de s’éloigner de l’enseignement nain, le fondateur de cette croyance, après avoir remarqué son erreur, décida malgré tout de garder ce nom. Peu de personnes adéhèrent à son culte, car il leur fallait aimer du jour au lendemain un être invisible qui veillait soit disant sur tout les humains. Etant donné qu’il n’avait pas la moindre preuve de ce qu’il prétendait, sa religion sombra rapidement dans l’oubli… pour mieux refaire surface. Car les hommes finirent par aimer à croire qu’un être bienveillant les surveillait. Les nains, qui avaient également une religion similaire, avaient inventés un mot pour ce genre de personnes invisible mais pourtant si puissant : les Dieux. La machine se mit en marche et réunit un nombre incalculable de Régirions, et répandit sa version des faits dans le monde entier, ou presque. Là où les nains n’étaient pas suffisament présents pour contredire les Régirions en leur donnant une raison rationnelle et scientifique. Mais les humains commencèrent à refuser la parole des nains, et cela motiva le fondateur de Régirion à faire de ses écrits une arme contre ceux qui le gênait.
Il fut écrit que le Dieu des humains avait crée les hommes pour anéantir ce qui était nuisible, comme les loups. Avant même de comprendre pourquoi les loups étaient nuisibles, il y eut un massacre ignoble de loups dans tout le continent Altor. Il était également écrit que seul la voie de Régirion étaient vraie, et que les non croyants étaient des hérétiques, adorateurs d’un dieu mauvais. Ce qui est très contradictoire, mais suffisamment stupide pour que les hommes y croient. Alors, pour vivre loin de ces dangereuses croyances, les hérétiques créèrent des villes souterraines, avec l’aide des nains, eux aussi considérés par l’église comme hérétiques, car ils croyaient en d’autres dieux.
Une terrible guerre finit par éclater, pour des raisons néanmoins bien éloignées que celles d’un conflit entre les nains et les humains. Une guerre si terrible que personne n’osait se remémorer comment elle avait finie. Tant et si bien qu’on finit par oublier ce qu’il s’était passé avant la libération. D’autres détails disparurent également de la mémoire des humains : qui avait attaqué qui ? Les membres de la Régirion ne pouvaient plus répondre : un grand nombre des descendants du fondateur périrent pendant le conflit, ce qui eu pour effet de réduire singulièrement son influence et sa crédibilité d’un Dieu sauveur. Toutefois, un jour ou l’autre, quelqu’un allait reprendre les commandes de la Régirion.
Au sud du continent Altor, au village Rido, la religion avait failli avoir le pas sur les villageois. Notamment avec la création d’une église, qui à peine terminée, fut rapidement abandonnée. Cependant, les hommes ne pouvaient s’empêcher de croire en certaines choses, qui alimentaient leurs peurs et leur joies. On parlait beaucoup d’hommes loups au village Rido.

« C’est complètement stupide, des hommes loups… » pensa un jeune homme assis au bord d’une falaise.
Il devait avoir un peu plus de seize ans, portait des vêtements en loques, à force d’être portés. Il pouvait se réjouir de cette belle journée : c’était la Molakle ! La saison la moins agréable de l’année, et pourtant, il faisait un temps superbe ! Rarement mois de novembre avait été aussi beau en début de Molakle.
D’ici il pouvait apercevoir les grands lacs qui, la nuit, arboraient une aura blanche, brillante dans l’obscurité. Certaines rumeurs voulaient que deux peuples différents vivaient dans ces lacs. Des hommes poissons disait-on.
« Bientôt, ça sera des lézards géants avec des ailes immenses » pensa t-il.
Il aimait venir dans cet endroit dangereux. Dangereux parce que les « hommes loups » étaient – selon les croyances – très méchants, et dévoraient les humains. Cette falaise se trouvait à proximité de leur soit-disant village. Mais peu lui importait le danger, la vue du pays y était tellement belle, qu’elle valait bien moult épreuves.
Tandis qu’il s’émerveillait à contempler le paysage, il ne remarqua pas tout de suite qu’une puissante mâchoire venait de se refermer sur son cou, et que sa tête s’était détachée de son corps. On retrouva ce dernier déchiqueté le lendemain matin. A en juger par les blessures et autres morsures, c’était l’œuvre d’un loup.
Darol était mort.


Mon avis personnel sur ce chapitre ? Je ne suis toujours pas satisfait de la fin.

EDIT : Désolé d'avoir édité autant de fois ce post, mais après avoir Copier Collé le premier chapitre, je me suis apercut de moults bourdes et autres choses qui ne me plaisaient pas, que j'ai donc modifié en meme temps sur mon livre ^o^. Voilà voilà !

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EDIT : Voilà l'original !


En l’an 1753, sur une planète dont le nom, Nodua, est aujourd’hui oublié, vivait un peuple bien étrange : les humains. Ils étaient très en retard par rapport aux autres déjà présents. En effet, il existait un peuple que l’on appelait nain, qui était déjà à l’age de fer, tandis que les humains en étaient toujours à l’age de pierre. Lorsque les nains arrivèrent à un âge médiéval, ils décidèrent de faire rattraper aux humains leur retard sur eux, qui en était toujours au même point. Cela dura dix siècles.
Il n’y avait pas beaucoup d’autres peuples, hormis les nains. Les croyances locales allaient pourtant bon train. On parlait souvent d’hommes loups, et autres chimères. Ces créatures semblaient n’avoir qu’une envie : tuer des humains. Les premières victimes de ces croyances infondées furent les animaux, et les principaux coupables : les prêtres humains, qui inculquaient aux hommes des aberrations d’une imbécillité rarement atteinte.
Mais les hommes aimaient à croire qu’un Dieu bienveillant les surveillaient. Ce même dieu avait dit que les Loups étaient une race dangereuse, que les hommes devaient anéantir. Il disait également que seul la voie des religieux étaient vraie, et que les non croyants étaient des hérétiques, adorateurs d’un dieu mauvais. Ce qui est très contradictoire, mais suffisamment stupide pour que les hommes y croient. Alors, pour vivre loin de ces dangereuses croyances, les hérétiques créèrent des villes souterraines, avec l’aide des nains, eux aussi considérés par l’église comme hérétiques, car ils croyaient en d’autres dieux.
Les nains ressemblaient à s’y méprendre à des humains en taille réduite. Ils mesuraient au maximum un mètre, et étaient tous très barbus. Cependant, ils ne se considéraient pas humains, sans savoir pourquoi. Pour eux, leurs véritables origines venaient d’ailleurs. Ils avaient une endurance et une force redoutable.

Au village Rido, la religion avait faillit avoir le pas sur les villageois, notamment avec la création d’une église, qui, à peine terminée, fut rapidement abandonnée. Cependant, les hommes ne pouvaient s’empêcher de croire en certaines choses, qui alimentaient leurs peurs et leur joies. On parlait beaucoup d’hommes loups au village Rido.
« C’est complètement stupide, des hommes loups… » pensa un jeune homme assis au bord d’une falaise.
Il devait avoir un peu plus de seize ans, portait des vêtements en loques, grisés par l’usure. Il pouvait se réjouir de cette belle journée : c’était la Molakle ! La saison la moins agréable de l’année, et pourtant, il faisait un temps superbe ! Rarement mois de novembre avait été aussi beau en début de Molakle.
D’ici il pouvait apercevoir les grands lacs qui, la nuit, arboraient une aura blanche, brillante dans l’obscurité. Certaines rumeurs voulaient que deux peuples différents vivaient dans ces lacs. Des hommes poissons disait-on.
« Bientôt, ça sera des lézards géants avec des ailes immenses » pensa t-il.
Il aimait venir dans cet endroit dangereux. Dangereux parce que les « hommes loups » étaient – selon les croyances – très méchants, et dévoraient les humains. Cette falaise se trouvait à proximité de leur soit-disant village. Mais peu lui importait le danger, la vue du pays y était tellement belle, qu’elle valait bien moult épreuves.
Tandis qu’il s’émerveillait à contempler le paysage, il ne remarqua pas tout de suite qu’une puissante mâchoire venait de se refermer sur son cou, et que sa tête s’était détachée de son corps. On retrouvera ce dernier déchiqueté le lendemain matin. A en juger par les blessures et autres morsures, c’était l’œuvre d’un loup.
Darol était mort.


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Posté le: 2005-07-07 18:14
Amusant que tu n'aimes pas la fin, parce que c'est à mon goût le passage le plus intéressant.

Je garde, là encore, une impression mitigée. Ton premier chapitre est en fait une présentation de l'univers, et je ne suis pas convaincu de son utilité. C'est une préférence personnelle sans doute dûe à la lecture de beaucoup romans de Tom Clancy, mais je n'ai jamais aimé les grands étalages de faits sans relation avec l'action, ou les tentatives de rendre le lecteur omniscient dès la première page. Selon moi, cette introduction aurait gagné à se voir "tissée" dans l'histoire, quitte à étaler ces informations sur plusieurs chapitres, et à la limite à ne pas en dévoiler certaines (à la manière, justement, des romans de Clancy). Cela permet d'impliquer le lecteur dès le début au lieu de lui donner l'impression d'assister à une leçon d'histoire, de lui laisser apprécier la perspective des protagonistes vis-à-vis des faits (d'autant qu'ils ne sont pas omniscients non plus, et qu'ils peuvent disposer d'informations erronées), et ça casse la relative monotonie de l'ensemble (impression qui se dégage de cette accumulation de déclarations).

Pour utiliser une métaphore vidéoludique, je pense qu'un manuel détaillé, c'est pas mal, mais qu'un tutoriel interactif, c'est vachement mieux.

Ensuite, le paradoxe de ce premier chapitre est que tu essaies de donner une leçon d'histoire (fictive) au lecteur, chose qui se veut éminemment objective. Or, celle-ci est parsemée (que dis-je, bourrée) de jugements de valeur très tranchés et à vrai dire assez peu argumentés, à la limite de l'étalage de préjugés.

Le narrateur est la projection du lecteur dans l'histoire. Quand ce narrateur n'est pas un personnage, il se doit donc d'être objectif et de n'avoir aucun sentiment ou émotion qui lui est propre. Il peut décrire ceux des personnages (dans le cas d'une narration en focalisation zéro -- je crois que c'est comme ça que ça s'appelle, ça fait longtemps que j'ai arrêté les cours de Français ^^), mais pas en éprouver explicitement lui-même. C'est à dire que tu dois partir du principe que le lecteur est suffisamment intelligent pour ressentir lui-même les émotions qu'il faut quand il le faut. Un narrateur "invisible" qui émet des commentaires ou des jugements de valeur pour autre chose qu'un effet particulier (Terry Pratchett a une maîtrise presque surnaturelle de cet outil), c'est l'équivalent littéraire des rires enregistrés dans une sitcom américaine: "hey, gars, on sait que t'es un peu con sur les bords alors on t'aide, là y'a eu une vanne, faut se marrer."

J'en reviens d'ailleurs à l'intérêt d'incorporer la description à la narration de l'histoire elle-même: les personnages eux-mêmes ne sont sauf exception pas des machines. Il est donc parfaitement naturel qu'ils aient leurs opinions au sujet des faits qu'ils présentent, ce qui te permet si besoin est (à noter que là non plus je n'en suis pas convaincu -- voir un peu plus loin) une vision fortement biaisée, voire complètement distordue, des événements.

Pour terminer (pour l'instant) les remarques stylistiques, j'ai l'impression que quelque chose cloche au niveau des niveaux de langage. Je n'arrive pas exactement à voir quoi, mais il y a un ou deux endroits où tu passes dans tes descriptions d'un registre soutenu à un autre beaucoup plus simple. Ce n'est pas toujours une mauvaise chose (les dialogues d'Audiard dans Les Tontons Flingueurs, par exemple, sont un remarquable mélange d'expressions argotiques dans des tournures de phrase complexes), sauf que ça n'a pas l'air volontaire. Je pense entre autre au passage suivant:
Citation :

Il aimait venir dans cet endroit dangereux. Dangereux parce que les « hommes loups » étaient – selon les croyances – très méchants, et dévoraient les humains. Cette falaise se trouvait à proximité de leur soit-disant village. Mais peu lui importait le danger, la vue du pays y était tellement belle, qu’elle valait bien moult épreuves.


J'y jetterai un oeil avec un autre pote avec lequel j'aime bien écrire, on essaiera de voir si en s'y mettant à deux on arrive à mieux formuler le problème.



Maintenant, le contenu lui-même. Deux choses me chiffonnent. Tout d'abord, le fait que sur une planète qui n'est vraisemblablement pas la nôtre et sur laquelle tu as trouvé des noms différents aux saisons, l'on utilise malgré tout le calendrier grégorien pour les dates et les noms des mois.

Ensuite, le fait qu'une bonne partie de ce chapitre 1 est une attaque en règle à peine dissimulée contre la religion catholique (oui, j'ai déjà tapé dessus dans les remarques stylistiques, mais j'y reviens pour le fond maintenant). Disclaimer: mon attitude personnelle vis-à-vis de la religion en général et du catholicisme en particulier est neutre moins. Je n'ai rien contre l'attaque en elle-même, mais:
1. Vue de la fin du chapitre 1, elle paraît gratuite et injustifiée. Mais je ne dirai rien de plus là-dessus, car n'ayant pas lu la suite il y a des chances pour que je me trompe.
2. Elle est menée avec toute la finesse et la subtilité d'un film de Roland Emmerich produit par Jerry Bruckheimer. Difficile de faire pire dans le genre "gros sabots". La lecture de ce passage (surtout en regard de mes comentaires précédents) risque de faire lever pas mal d'yeux au ciel.



Bon, ça fait déjà un beau Wild_Pavé, ça. J'y reviendrai plus tard si j'ai de l'inspiration pour d'autres remarques. En attendant, j'espère que ma critique a été constructive.

Erhynn Megid
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Posté le: 2005-07-08 08:21
Le but de Denaris, ce n'est pas de dénoncer ce qu'il y a dans notre monde. Je n'ai absolument pas fait un calendrier grégorien, j'ai omis d'ajouter le journal de Luther qui est comme un prologue, où l'on apprends le minimum syndical sur Nodua, comme les saisons, les mois etc.

J'ai implémenté les Régirions il y a à peine deux semaines, et j'avoue que j'ai encore du mal vis à vis d'eux. Le fait est que leur background, au début, ressemble évidemment beaucoup à nos moutons blanchatre, hormis le fait que dans Denaris, la hiérarchie pontificale n'a rien à voir une fois encore, avec la notre. Rien ne dit que la Régirion aura le mauvais rôle dans l'histoire, elle à fait des horreurs par le passé, et ses fondateurs sont désormais six pieds sous terre. Qui nous dit que celui qui reprendra le flambeau sera aussi pourri que ses prédécesseurs ?

Quoiqu'il en soit, ton post est excellent. Cependant, je n'ai jamais touché à du Clancy, car à ce moment on m'a rabaché une bonne trouzaine de fois que c'était d'un patriotisme tout ce qu'il y a de plus cliché. Et vu que ca se passe dans un contexte loin d'etre impossible... ce qui m'énerve à mort vis à vis des Splinter Cell : les américains ne seront donc jamais les méchants ?

Mais si ca se trouve, je me viande lamentablement dans mon jugement sur les écrits de Tom Clancy. Il faut dire que je déteste ce patriotisme gratuit qu'on peut déjà voir dans Independance Day & Le Jour d'Après (meme réalisateur il me semble), mais j'adore celui de Verhoven (Starship Troopers, Robocop).
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Posté le: 2005-07-08 11:11
En effet, les derniers romans de Tom Clancy (en gros, tout ce qu'il a fait après "Sur Ordre", inclus) débordent d'un patriotisme républicain franchement gerbeux et sont en plus complètement à l'ouest au niveau de la plausibilité et de l'intérêt général. Il a perdu son mojo, et c'est bien dommage.

Par contre, ses premiers bouquins ("Octobre Rouge", "Jeux de Guerre", "Le Cardinal du Kremlin"...) sont tout à fait remarquables, à la fois par ce qu'ils racontent et par la manière dont ils sont écrits.

Je parlais de lui non pas à cause du fond de ses romans, mais de leur forme. De la manière dont il arrive à intégrer à l'action la description d'une situation géopolitique parfois très compliquée. Maintenant, si tu n'as jamais lu de Clancy, c'est sûr que ça ne va pas t'aider des masses. Si tu as l'occasion, essaie de lire Octobre Rouge, tu verras ce que je veux dire (et c'est dans l'absolu un excellent bouquin).


Je doute aussi que Tom Clancy ait eu une quelconque implication dans l'écriture des Splinter Cell (à part mettre son nom sur la boîte), dont les scénarios, en plus d'être dégoulinants de patriotisme US, sont chiants à mourir, pas originaux pour deux sous et prévisibles 30 ans à l'avance.

Pour finir, une petite anecdote amusante à propos de Starship Troopers: ce film (au demeurant très drôle) est considéré par les fans du livre dont il est tiré comme un massacre sans nom. En effet, ledit bouquin ne contenait pas la moindre once du second degré parodique qui fait toute la force du film. Il était 100% sérieux, et son auteur, Robert Heinlein, un ultra-nationaliste US à la limite du fascisme. Et d'après un pote qui a lu Starship Troopers, il écrivait comme un pied.



Bref. Content que mon post ait pu te servir. Le coup du calendrier grégorien, c'est juste qu'apparemment, sur Nodua, les mois ont les mêmes noms que sur Terre -- ce qui en l'absence d'autres informations implique qu'ils peuvent être considérés comme identiques aux nôtres.
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Posté le: 2005-07-08 11:30
Le livre de Robert Heinlein est vraiment illisible. J'ai tenu jusqu'à la moitié en espérant une amélioration. C'est ennuyeux, mal écrit et ça sent mauvais.

(par contre Octobre Rouge est en effet génial !)


  Voir le site web de CBL
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Posté le: 2005-07-09 02:36
Beaucoup considèrent Verhoven comme un champion de l'ironie. C'est peut etre pour ca en fait que le film à l'air d'etre le "contraire" du bouquin en fait ?

Je vais me rêpeter mais merci pour ces infos . Je crois me souvenir que mon frère à deux livres (je peux me tromper) : Octobre Rouge et A la poursuite d'Octobre Rouge (une histoire de sous marin si ma mémoire est bonne). Faudra que j'y jette un oeil. A moins que ce ne soit qu'un seul et meme livre ?

Pour en revenir à Denaris, je retravaille chaque chapitre à l'heure actuelle. Avoir implanté les Régirions pour combler le trou béant que laissait le premier tome sur mon insatisfaction personnelle, mais est ce que c'est la bonne chose ? Ne devrais-je pas plutot me contenter de retravailler de A à Z tout les dialogues plutot que d'inclure de nouvelles choses qui risquent de plomber le livre ? C'est horrible d'etre novice ^o^ !! AU SECOURS !!!

Non plus sérieusement il faut que je me reprenne, sinon ca risque de donner n'importe quoi. Néanmoins, vos conseils m'ont très bien éclairé et fait plaisirs. Thanks again .
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Markadet
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Posté le: 2005-07-09 02:59
Je pense que tu devrais écrire des nouvelles plutôt que de prévoir une saga de douze tomes. (si tu dis que tu es débutant, ça me parait plus qu'évident. En plus tu peux déjà t'en servir pour developper ton univers)

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