Ayé, je l'ai plié.

Putain d'expérience. Un sacré survival que ce Isolation. Je sais même pas si on peut parler de survival tant le jeu semble unique dans son genre. C'est pas vraiment un FPS, ni un jeu d'infiltration. En fait, c'est un jeu Alien tout simplement. Tout le gameplay est basé sur la créature, sur la menace consciente et omniprésente qu'elle constitue. Et l'aura de la créature tire bien évidemment de son image dans notre conscience collective, des différents films de la saga. On ne croise pas tant que ça la bête, d'ailleurs on ne se retrouve en face à face après plusieurs heures de jeu. Mais le seul fait de savoir qu'elle est là, quelque part, dans les conduits d'aération, au détour d'un couloir, suffit à modeler parfaitement le gameplay autour de sa non-présence.

Parce qu'en soi, Isolation propose des mécaniques très classiques, des couloirs avec des leviers et des portes à ouvrir, des mécanismes à débloquer, des codes à découvrir, et encore des couloirs. Mais la menace du Xénomorphe suffit pour mettre une pression constante sur le joueur. Et ça, c'est vraiment fort. Et je parle de l'Alien, mais les différents modèles d'Androides retors ne sont pas restes également, et représentent une forme différente de menace mais qui est quand même bien stressante et souvent léthale quand on perd nos moyens. En soi, c'est un véritable tour de force d'avoir réussi à créer une ambiance pareil, à la seule évocation d'une menace potentielle à la fois perceptible et imperceptible. On se surprend parfois à rester immobile, la manette à la main, guettant les faits et gestes des menaces, priant intérieurement qu'elles ne se dirigent pas vers nous, et parfois, même arrêtons de respirer tout comme Amanda Ripley, pour s'effacer complètement devant cette environnement très très hostile. C'est très très fort.

Et la réalisation technique imparfaite n'entame en rien l'effet provoqué chez le joueur. Car oui, c'est vrai, la technique fait parfois défaut. Des saccades par moment, des chutes de framerate quand l'action s'emballe (effet kiss-kool, ça crée encore plus de stress quand ça rame), des bugs d'affichage de textures par moment, et du tearing de temps à autre. Mais ça passe comme une lettre à la poste tant l'immersion est réussi.

J'en retiens surtout pas mal de moments anthologiques qui resteront dans les mémoires, et une direction artistique exceptionnelle. Les décors, les interfaces, la musique, les bruitages, les situations, tout est incroyablement tangible.

Et puis dans la foulée, j'ai rematé le film de Ridley Scott, et c'est là qu'on constate le travail énorme d'adaptation des développeurs. On retrouve tout l'essence du film dans le jeu, les décors du Nostromo, les structures des portes, les différents mécanismes, les boites de rangement, les sonneries d'alarme, les chambres, les sas, les combinaisons, absolument tous les détails sont là. C'est vraiment bluffant. Du coup, même si le jeu tel quel est parfait en stand alone, j'aimerais bien qu'il y ait une suite qui reprendrait cette fois l'univers d'Aliens et de la colonie sur Archeron.

(PS: quand on termine le jeu, il n'y a pas moyen de savoir en combien de temps, ni le nombre de fois où on n'est mort?)
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Tu y as joué sur quoi, Yoshiki ?
Parce que je n'ai pas vu les problèmes techniques dont tu parles sur One (sauf quelques petits micro freezes, en effet, mais très rares).

Mais vi, je ne peux qu'approuver tout ton post : Alien Isolation est un petit bijou et un jeu unique.

J'y joue sur PS3.
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Et donc, les DLC, qu'est-ce qu'ils valent ? (Avant que quelqu'un réponde en annonçant leur prix sur Steam, je vais reformuler la question : ) Lesquels sont intéressants ?

Merci pour ce tuyau, je l'ai pris, et je l'attaque dans la foulée de Bioshock Infinite.
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Les DLC sont des missions de survie, dans lesquels on incarne différents personnages du jeu. On doit atteindre un point précis du vaisseau, le plus rapidement possible, en accomplissant des objectifs secondaires pour gagner plus de points. Sans carte, et sans point de sauvegarde, bien sûr

J'ai pris le Season Pass en promo, mais je n'ai encore lancé aucun DLC.
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).

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Note : j'ai séparé ce topic en deux discussions, une sur Alien Colonial Marines et l'autre sur Alien Isolation.
- ACM : http://www.grospixels.com/phpBB/viewtopic.php?topic=14480&forum=1&start=0
- AI : http://www.grospixels.com/phpBB/viewtopic.php?topic=15260&forum=1&start=0
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J'ai commencé Alien Isolation, et pour l'instant je trouve ça phénoménal.

Je précise que je joue sur PC en ultra/1080p/60fps, donc comme je n'avais pas encore, jusqu'ici, vraiment tâté des jeux de la génération PS4/One, je me prends une véritable claque. Je vis un de ces moments où on se surprend à penser, face à des graphismes vraiment plus perfectionnés que ce qu'on a connu, qu'on vit une expérience sensorielle un peu nouvelle. A cette sensation viennent se mêler celles ressenties face au premier Alien à l'époque où je le regardais 8 ou 10 fois par an. Autant dire que je jubile (et grâce au FOV réglé correctement j'ai pas trop la gerbe, alors que Bioshock Infinite sur 360 m'avait beaucoup incommodé – oui c'est encore un problème que je dois gérer et je pense que ça ne passera jamais...).

Je n'ai pas encore beaucoup avancé, j'en suis au moment où on doit pirater une porte après la première rencontre avec l'Alien, juste avant l'apparition des premiers androïdes. Auparavant, pour me débarrasser du groupe qui occupait la pièce, j'ai du recourir à une méthode bourrine : les alerter, retourner derrière la porte par laquelle on entre dans la grande salle d'attente, les attendre et les assommer un par un avec la clé de maintenance. J'ai essayé de m'infiltrer dans la pièce plusieurs fois mais rien à faire, ils quadrillaient parfaitement l'espace, il y en avait toujours un qui me voyait et ils visent juste de très loin même quand on est dans un coin sombre. Ce n'est qu'après les avoir tués que j'ai découvert tout ce qu'on pouvait faire pour créer une diversion, passer discrètement, et ensuite laisser l'Alien les éliminer. Dommage. C'est ma seule inquiétude pour l'instant, que le jeu me refasse le coup de Bioshock Infinite avecs des combats qui prennent à la gorge trop vite, et un level-design dont on ne réalise l'intérêt qu'après-coup.

A part ça, et en dehors du côté immersif fabuleux, je trouve le gameplay étonnement bon. Excellente surprise de voir qu'il faut sauvegarder soi-même et crafter tous les items (y compris les medkits) en ramassant divers objets. C'est plutôt audacieux et j'espère que ça restera équilibré comme il faut jusqu'au bout. On peut passer des dizaines de minutes avec une barre de vie bien entamée, voire se retrouver dans une impasse qui oblige à revenir plusieurs sauvegardes en arrière. Le jeu en devient bien stressant et j'imagine qu'y jouer seul dans le noir avec du son 5.1 doit vraiment faire peur, surtout si on est conditionné à laisser son imagination vagabonder en entendant la musique et les bruitages du premier Alien, fabuleusement recyclés et augmentés (en termes de design sonore AI doit être dans le top 5 de l'histoire des JV).

J'aime également beaucoup le fait qu'il y ait de grandes salles. Au départ ça m'a surpris, je pensais que tout le jeu se passerait dans un vaisseau de type Nostromo, mais ce n'est pas le cas et ce n'est pas un problème, au contraire. La première fois que l'Alien m'a buté, je l'ai vu faire 50m vers moi en cavalant. Il y avait pas mal de lumière et j'ai eu le temps de tenter une manœuvre dérisoire (me cacher derrière un escalier), ce qui n'a fait que prolonger et rendre plus marquant cet instant que je classe d'emblée dans mes plus grands souvenirs liés à la franchise Alien.

J'ai vraiment l'impression d'être tombé sur un grand jeu, et j'espère que la suite ne va pas me décevoir.
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J'ai vécu exactement la même chose.
Dans un premier temps j'ai été agacé avant de comprendre qu'il fallait appréhender le gameplay un peu différemment de ce à quoi je m'attendais. J'avais mis ça sur une faiblesse de l'IA à tort.
Et ça ne s'est pas reproduit par la suite, car une fois intégrée, cette manière de gérer les rencontres est la bonne pour le reste du jeu à quelques exceptions près.



Je crois qu'on est nombreux sur ce fil à ne pas avoir été déçu sur la longueur.
Je t'envie un peu d'en être encore à la découverte.
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Scaramouche, scaramouche, will you do the Fandango !

J'ai un peu joué à Isolation et je dois dire que je suis plutôt jouasse mais un point m'a un peu fait flipper côté gameplay : j'espère que la fin de chaque "zone" de transport ne se termine pas avec un temps d'attente pour changer de zone dans la station et jouer à cache cache avec l'Alien pendant ce temps là à chaque fois parce que sinon je vais devoir enchaîner les calmants et surveiller les battements de mon coeur (et puis j'ai toujours détesté ces moments d'attente où un truc met trois plombes à se déplacer pile le temps que tu nettoies une zone) !
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Super Putty Squad, Mega Man 11, Bubsy 4, Sonic Mania... où est mon nouveau Turrican ?

Vous n'avez pas idée à quel point ça me fait plaisir de vous lire. Alien : Isolation est peut-être le jeu le plus couillu de Sega depuis 5 ans, tout en étant complètement maîtrisé, et un délire de fanboy.


Je te rassure, ce n'est pas tout le temps comme ça.

Mais parfois c'est pire.
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).

Je suis en train de prendre doucement conscience que mon mois de mai ne sera pas tout à fait l'open bar que j'imaginais.
J'espère encore un peu être en mesure de le commencer.

Bon, j'ai un tout petit peu avancé, j'ai fini une assez longue séquence avec les androïdes, un aller-retour très éprouvant dans une zone dédiée aux communications.

Je n'arrive pas encore à vraiment bien jouer. J'ai fini plusieurs étapes en cavalant avec les androïdes aux fesses, profitant du fait qu'ils ne montent pas dans les ascenseurs. J'ai essayé d'utiliser un peu les bidules du genre "émetteur de bruit" ou "fumigène" mais ça ne marche pas franchement, je n'arrive pas attirer les ennemis dans des coins plus favorables que là où leur ronde normale les mène, la faute à l'architecture des lieux qui comporte beaucoup de couloirs. Quant aux manips avec la purification de l'air ou la désactivation de haut-parleurs, je ne vois toujours pas à quoi ça sert, et se cacher dans les placards c'est pareil, je me fais chopper à chaque fois.

J'ai tout de même appris à bien exploiter le détecteur de mouvement, ça m'a permis d'analyser le parcours des androïdes. Mais à la fin il y en avait un qui bloquait le passage vers la sortie et je n'ai jamais réussi à le déloger. J'ai dû passer par une empoignade contre lui. Si ma barre de vie n'avait pas été pleine à ce moment, j'aurais dû reprendre la mission du début. Vers la fin de la séquence l'Alien s'est pointé, un peu comme un cheveu sur la soupe je dois dire. J'avais remarqué la bave qui coulait d'une bouche d'aération au plafond, alors j'ai lancé dessous un émetteur de bruit pour qu'un androïde vienne et se fasse attraper, mais pas de chance, l'Alien les ignore.

A la fin de la mission j'ai sauvegardé dans une station de métro juste avant un moment où l'Alien est censé passer par là, inévitablement (mais j'ai le temps de me cacher). Il y a aussi deux ouvriers présents, inoffensifs. J'ai relancé plein de fois cette sauvegarde pour le plaisir et c'est très cool, il ne se passe jamais la même chose. l'Alien arrive et repart par des endroits différents, et parfois il arrive à se faire les deux ouvriers. Je me suis aussi fait buter, de bien des manières, parfois quasi instantanément, parfois en deux temps (grosse mandale reçue puis gros plan sur la bête qui m'attrape et prend son temps avant de m'envoyer un coup de dents).

C'est vrai qu'il y a pas mal de die&retry, les objectifs de mission sont un peu flous et la map n'est pas hyper-claire. Mais quelle expérience ! J'en ressors à chaque fois médusé. Hier soir j'ai lu le test de Gamekult (et le 6/10 qui va avec) et c'est comme d'hab : le manque d'envie suinte de chaque phrase et le gars appuie le moindre défaut avec un compresseur hydraulique. Il y a des choses qui ne changeront jamais, décidément...
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Les manip's sur les haut-parleurs/purification servent surtout à dériver le courant vers des portes éteintes qui en ont besoin. Et pour les placards :
- bien se caler au fond en reculant
- ne pas sortir le radar qui bipe
- retenir sa respiration

Bon courage pour la suite ^^
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"D'accord Force Créatrice, vous vous chargez de la qualité, je prendrai soin de la quantité."

Effectivement, je me suis fait chopper une fois dans un placard à cause de mon radar. Très clairement, l'Alien m'a répéré au premier bip. Par la suite, j'ai donc évité de me cacher dans quoi que ce soit ; je trouvais ça trop stressant de sortir de ma cachette sans être sûr qu'il n'y a rien aux alentours. Parce que quand l'Alien s'amuse à marcher bruyamment sur des grilles, on n'arrive pas toujours à identifier clairement d'où vient le son. Et c'est qu'il fout les boules, le bestiau...

Le capteur de mouvement m'a accompagné pendant toute l'aventure. Je ne le quittais plus au point de ne plus trop regarder le décor flou en arrière-plan. Je regrettais de ne pas profiter des graphismes, mais c'était avant que je remarque qu'on pouvait faire le point sur le décor et revenir ensuite au détecteur

L'expérience, c'est effectivement un aspect diffus que les tests parviennent rarement à bien retranscrire. Dommage qu'il s'agisse d'un aspect primordial des jeux vidéo
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GK sont des bites tristes qui égrainent les qualités et défauts d'un jeu comme s'il s'agissait de leur liste de courses. Mais sur A:I, ils n'ont pas été les seuls : dans le podcast "Silence on joue", un des invités (je ne sais plus qui : un sot) se plaignait de la distance qui séparait les checkpoints, et notamment du fait qu'il fallait parfois beaucoup revenir en arrière pour sauvegarder.

Alors que quand on joue normalement, c'est à dire en allant vers l'avant, comme si on était vraiment poursuivi par un Alien, on se rend compte que la distance entre deux points de sauvegarde est inversement proportionnel au risque de mourir entre les deux, et que s'il y a 20 minutes de jeu entre deux points, c'est que la zone est relativement safe. Les mecs ont tellement de vieux réflexes de joueurs casu qui ont peur de leur ombre qu'ils jouent à rebours, avant de s'étonner que ça altère leur expérience de jeu. Et ça se dit professionnel.

Je l'ai peut-être déjà écrit, mais tant pis : je suis morte une soixantaine de fois lors de ma partie, soit une fois toutes les 20 minutes en moyenne, et dont bien 15 fois lors de la séquence avec des humains racontée un peu plus haut par Laurent.
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Ce comptage de morts, c'est au doigt mouillé, ou c'est marqué quelque part quand on termine le jeu?
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Il y a un succès/trophée pour mourir 100 fois, avec une barre de progression.
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Je suis parfaitement d'accord avec toi sur la gestion des sauvegardes. Et les critiques sur ce point révèlent le fait que certains testeurs n'ont pas voulu "jouer le jeu". Or, Alien Isolation est impitoyable sur cet aspect : il FAUT jouer le jeu et il ne sert à rien d'appliquer des recettes apprises dans d'autres titres.

En réalité, c'est encore et toujours la même question : est-ce qu'un joueur achète un jeu pour avoir sa dose ou pour découvrir un concept ?
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J'ai terminé la partie située dans le service de soins de la station. Ca a duré facilement quatre heures et c'était, encore une fois, dantesque. Je me suis fait quelques séances de placard avec la bête explorant les alentours, c'est hallucinant. Il FAUT jouer à ce jeu rien que pour ça !

Cette fois c'est clair pour moi, on est 100% vulnérable. Les objets collectés ou craftés ne sont d'aucune utilité (à part le medkit et le taser quand il y a des androïdes), et tout le sel du jeu consiste à se planquer et ramper pendant que l'Alien tourne sans fin à proximité et que les objectifs de mission s'obstinent à nous faire aller dix pièces plus loin, de préférence dans un bureau qu'on avait quitté une heure avant en se jurant de ne plus y remettre les pieds. Dit comme ça je comprends que certains craignent un jeu limité et ennuyeux. Mais la réalisation est si fabuleuse qu'elle légitime pleinement ces choix radicaux. C'est un jeu où on se fait peur exprès tout en rêvant de s'en sortir. On se liquéfie de soulagement à la moindre possibilité de sauvegarder sa progression, mais on en redemande, on n'a pas envie que ça devienne plus facile, plus "fluide" ou je ne sais quoi. Chaque niveau est un huis-clos fantastique, une aventure en soi. En tout cas jusqu'ici, et pourvu que ça dure.

J'ai aussi constaté que la prise de risque paie souvent, on y est même subtilement poussé. Si on est trop statique, la ronde de l'Alien a tendance à se resserrer autour de la pièce où on se terre et ça devient de plus en plus dur. Un petit sprint de temps à autre n'est pas forcément déconseillé pour prendre quelques distances et se ménager quelques minutes de tranquillité, souvent au moment où la prochaine borne de sauvegarde se fait désirer.

A la fin de l'hôpital je me suis retrouvé dans une pièce avec une androïde. Il fallait traverser trois longs couloirs et déboucher sur une scène scriptée avec apparition forcée de l'Alien, incendie et obligation de quitter les lieux en temps limité. Je ne comprenais pas ce qu'il fallait faire, je suis mort étouffé plusieurs fois et ça commençait à me gonfler car la séquence de fuite était assez longue et il n'y avait aucune sauvegarde intermédiaire. J'ai fini par sprinter jusqu'à la scène de l'explosion et je suis formel, l'Alien ne m'a jamais suivi, il prenait un autre chemin pour me surprendre dans la pièce en feu. A l'inverse, peu avant, dans l'endroit où on trouve le taser et où on doit rallumer des chambres froides, il y a une borne de sauvegarde. Mais si on fait même trois mètres en sprintant, l'Alien débarque dans la minute alors qu'on vient juste de le laisser un étage plus haut. Tout ça pour dire que la disposition des sauvegardes n'est ni injuste ni hasardeuse, elle va de pair avec certains changements de rythme, certaines intentions qu'il faut tenter de comprendre au lieu de conclure trop vite que le jeu est mal foutu.

Après l'hôpital, j'ai eu le temps de pas mal avancer dans la séquence suivante, beaucoup plus reposante. On continue d'entendre l'Alien marcher en permanence mais il reste en retrait. Il y a un ou deux semblants d'énigmes, quelques humains, un androïde non hostile, des dialogues. C'est cool, j'apprécie beaucoup, mais j'ai hâte de me retrouver de nouveau seul avec le bestiau dans un environnement fermé et difficile à appréhender.
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Mouais. Je suis un peu dubitatif. Les apparitions de l'Alien sont vraiment trop aléatoires. Un couloir est tranquille, tu avances doucement (ou pas), tu lances un dé : 6 ? L'Alien débarque on ne sait d'où ("les conduits d'aérations" ? C'est littéralement un deus ex machina) et te tue. Tu recharges, même couloir, tu avances doucement (ou pas), tu lances un dé : 4, tu peux continuer. Aucune compétence n'est demandée au joueur si ce n'est d'avoir de la chance, on arrive au niveau du jeu des Petits Chevaux, là.

Et puis la bestiole, tu peux aller n'importe où, prendre des ascenseurs, des navettes, elle est toujours dans les mêmes parages que toi. C'est pire que le sketch de la chauve-souris de Bigard : "L'Alien arrive sur le palier. Qu'est-ce qui prouve qu'elle va entrer dans LA pièce où je suis planqué ? Il y a cinquante autres survivants dans cette station spatiale ... Bon! Elle entre dans ma pièce. Bon, je n'ai pas de pot jusqu'à maintenant, hein? Parce que là, manifestement, c'est moi qu'elle veut mordre. Ben là, elle me choisit dans le vaisseau, elle ne veut plus mordre personne d'autre : c'est moi!!!"