Cybermorph, suite et fin donc.

Je suis enfin parvenu à terminer les huit planètes du secteur 3... pour me faire laminer comme une merde contre le boss Enfin, le boss... il s'agit en réalité du boss du secteur 1 + le boss du secteur 2 que l'on affronte en même temps. OUAH, quelle inventivité, vraiment, je suis scié.

Mais bon, RIEN À FOUTRE, j'ai récupéré le code du secteur 4 sur GameFaqs pour poursuivre mon exploration. Et là, j'ai vite compris que je ne terminerai jamais ce jeu à la régulière : les trois vies par défaut sont vite insuffisantes contre les multiples dangers des deux derniers secteurs, et le manque de l'arme adéquate au bon moment rend certains passages vraiment lourdingues.

J'avoue donc avoir lâchement opté pour les cheats.

Et de cette façon, j'ai presque trouvé le secteur 4 sympa. Il y a quelques ambiances particulièrement réussies sur certains niveaux. Dans l'un d'eux, les pods à récupérer sont éparpillés sur une sorte de plage progressivement recouvertes d'anti-matière par un ver des sables. Dès qu'on s'en approche, des pics surgissent du sol et il faut attendre qu'un ennemi vienne chiper un pod avant de l'abattre en plein vol pour le récupérer hors des pics. Il y a aussi pas mal de niveaux façon canyon, dont un où le radar est désactivé (ce qui permet à Skylar de répéter 40 fois Your scanner is jammed). Récupérer les pods en suivant les couloirs du canyon n'est pas trop compliqué, par contre trouver le portail de sortie à la fin sans aucune indication, bonjour...

Et surtout, le boss du secteur 4 est assez sympa : il s'agit de la "reine" des serpents de l'espace, entourée comme il se doit de ses petits. J'en suis venu à bout presque sans le faire exprès, en volant en-dessous d'elle et en larguant des mines pour détruire les différentes parties de son corps.

Enfin, le secteur 5 multiplie les niveaux labyrinthiques où on a vite fait de s'emmêler les téléporteurs. Il y a systématiquement des vortexers et il faut filer à toute allure à travers de longs ravins pour détruire les tours générant les champs de force avant que les pods ne se fassent engloutir par l'anti-matière.
Par contre, le boss final... devinez quoi ? Ben oui, les trois boss différents du jeu en même temps Il y a quand même une petite facétie : lorsque vous tuez le dernier ennemi, il s'en échappe un vaisseau qui vous fonce dessus sans que vous ne puissiez rien faire. Si vous avez assez d'énergie ou de vies en réserve, c'est bon. Sinon, l'empire Pernitia vous entraîne dans sa chute.

Bon, objectivement ça n'est pas un grand jeu, mais je suis content de l'avoir fait pour ma culture personnelle Je trouve qu'il y a une forme de contradiction entre l'aspect arcade (vies limitées, impossibilité de sauvegarder après chaque planète) et l'aspect exploration libre. Tiens d'ailleurs, il y a sur certaines planètes des portails qui, une fois franchis, débloque l'accès à une planète cachée. Il m'est arrivé d'en trouver un tout à fait par hasard, manque de bol je n'ai pas réussi à terminer le niveau dans la foulée et je n'ai donc jamais vu la planète cachée en question...

Ah oui, pour finir, j'ai quand même eu une illumination en y jouant. Attention, ça va vous faire un choc.

Cybermorph est l'ancêtre de Mass Effect.


(pardon)

Enfin... des séquences en Mako du premier Mass Effect. Et pas seulement au niveau de la jouabilité discutable : je trouve qu'on retrouve un peu ce feeling de partir explorer le grand inconnu, si bien retranscrit dans Mass Effect et effleuré par Cybermorph. En effet, quand on arrive pour la première fois sur une planète (et il y en a quand même 45 dans Cybermorph), on n'en sait quasiment rien. Il y a bien un petit texte de briefing, du genre sibyllin, et après démerde-toi. Il faut donc apprendre à repérer la topographie des lieux, comprendre le fonctionnement du niveau. On découvre, on se plante, on croit trouver, et puis non. En 1993, ça devait filer le vertige, un peu.

Je serais curieux d'essayer la suite, Battlemorph, pour voir ce qu'ils ont amélioré (ou dégradé), mais comme c'est sur Jaguar CD, la probabilité est quand même assez mince... Mais bon, après tout, si on m'avait dit il y a vingt ans que je jouerais à Cybermorph un jour

JAGUAR WARS TO BE CONTINUED...
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Si loin une roue

Ben alors les gros, ça vous intéresse plus Cybermorph ? Bande de snobs.

Heureusement que j'ai récupéré...


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Si loin une roue

Cet homme est fou.
Continuez.

Oups... j'avais presque oubliée le running-gag de la semaine :



(Bien que ce dernier ait déjà été posté en début de groblog, souvenez-vous )

Si si carrément.

Mais là, Tempest 2000, on va chercher dans la killer app'. Vivement.
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"Et quand ils devenaient mécontents […] cela ne menait à rien, car sans idées générales, ils ne se focalisaient que sur des contrariétés insignifiantes. Les plus grands maux échappaient invariablement à leur attention." G. Orwell

J'espere que t'as kasumi ninja dans ton stock
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Non pas encore, mais il a l'air TRÈS facile à trouver sur le Net, je me demande bien pourquoi
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Si loin une roue

(Et encore en retard ! .... ) Le running-gag de la semaine (joypad n.32) :

Et on commence bien sûr avec l'indispensable Jaguar Fact™ : Tempest 2000 dispose d'une pile de sauvegarde pour enregistrer sa progression. Outre le délire des 100 000 changements de configuration possibles (comme pour Cybermorph, une spécificité technique de la console, semble-t-il), il m'est arrivé un truc étrange : la première fois que j'ai effectué une sauvegarde sur ma cartouche de Tempest 2000, j'ai éteint la console après et quelques jours plus tard, en la rallumant, pouf, tout avait disparu. Les scores, les options, la progression. Puis ensuite, ça a marché normalement. Bizarre...

Bref, Tempest 2000, c'est quoi, c'est qui ?

À l'origine, il y a donc Tempest, jeu d'arcade d'Atari sorti en 1981 auquel je n'ai pas joué à l'époque (il faut dire que je ne devais même pas avoir un an résolu, selon le mois où il est sorti). Pour tout savoir à son sujet, je vous conseille l'excellentissime et fort complet article de JPB, dont le lien doit apparaître à chaque fois que j'écris le mot Tempest (c'est bon ça marche là ?)

D'ailleurs, c'est drôle, en jouant à Tempest 2000 j'ai imaginé ce que pouvait être le jeu d'origine et je m'en suis fait une image très rudimentaire. Alors qu'en lisant l'article de JPB, je me suis rendu compte que pas mal de mécanismes que je trouvais "modernes" (la "traversée" d'un niveau à l'autre, le SuperZapper aka la-bombe-qui-nique-tout-à-l'écran) étaient déjà dans le jeu original. Comme quoi les classiques sont bel et bien indémodables.

Peu avant la sortie de la Jaguar, Atari profita d'une Game Developer Conference pour offrir ses mythiques licences arcades à qui voudrait en faire des remakes sur sa nouvelle console. Quand le nom de Tempest fut prononcé, Jeff Minter, grand fan de l'original, leva la main et son studio Llamasoft empocha la mise. Quelques mois plus tard, lors de la soirée de lancement de la Jaguar, un ponte d'Atari prit Minter à part pour lui dire à quel point il était déçu par le résultat, estimant que Tempest 2000 n'était pas assez représentatif des capacités techniques de la Jaguar.

Cette anecdote en dit long sur la clairvoyance des dirigeants d'Atari à l'époque et sur la façon dont ils "sentaient" le jeu vidéo. Le jeu obtiendra en effet d'excellentes critiques et coiffera même Alien vs Predator au titre de meilleur jeu Jaguar 1994 pour le magazine Electronic Gaming Monthly. En France, un fameux journaliste bien connu des services Grospixelliens écrira même que "Tempest 2000 justifie à lui-seul l'achat d'une Jaguar".



Ce remake apporte quatre nouveautés décisives :

1- De nouvelles formes de "toiles" et de nouveaux ennemis qui s'ajoutent à celles et ceux du jeu original.

2- Un système de power-up qui enrichit considérablement le gameplay. Régulièrement, les ennemis détruits lâchent des bonus qu'il faut saisir au vol pour bénéficier d'améliorations ou de points supplémentaires (ces derniers étant importants puisque c'est grâce au score que l'on gagne des vies supplémentaires). Les améliorations sont :
- Tir à particules : plus puissant et rapide que le tir de base
- Possibilité de sauter : quand j'ai vu qu'il y avait une touche de saut dans la notice, j'ai voulu essayer tout de suite mais il faut d'abord "débloquer" cette possibilité. Et alors la première fois, ça fait un choc ! Il ne s'agit pas d'un simple "saute-mouton" au-dessus d'un ennemi qui serait arrivé à votre hauteur mais d'un bond gigantesque au-dessus de la toile qui s'éloigne alors dans un impressionnant zoom arrière. C'est important pour esquiver des ennemis mais il est également possible de tirer tout en étant en l'air et ainsi de sauver une situation qui semblait désespérée.
- Droïde I.A. : un allié temporaire qui tire sur certains ennemis de façon autonome.
- Il arrive parfois qu'on chope un bonus qui vous envoie directement dans le niveau suivant. Très rare mais ça soulage.
- Et enfin les triangles qui, au bout de trois, vous propulse dans un niveau bonus. Attention transition...

3- Les niveaux bonus
Il y en a deux différents : "Follow the green path" qui consiste à diriger une sorte de luciole sur un chemin vert, avec un effet graphique qui simule de la 3D mais de façon "rétro" et un autre qui propose de la 3D plus en phase avec ce qu'on s'attend à voir dans les années 90 (quoique), où il faut traverser des anneaux.





4- La musique
Des musiques originales ont été composées pour cette version et ont beaucoup fait pour la réputation du jeu :



Bon, pour être honnête je n'écouterais pas ça tout seul chez moi mais il faut reconnaître que ça colle parfaitement à l'action. D'ailleurs, attendez une minute... Un jeu de tir avec graphismes fil de fer et musique hypnotique, faisant clignoter les couleurs à chaque vie supplémentaire gagnée et multipliant les effets de zoom pour indiquer les points marqués... Oui, vous me voyez peut-être venir avec mes gros sabots pixellisés : Tempest 2000 préfigure déjà les Rez, Frequency et autres rythm shooter.

Tempest 2000 est un jeu formidable qui n'a selon moi qu'un défaut : sa difficulté. Il y a 100 niveaux (plus un mode de difficulté supplémentaire ensuite) et j'ai pour le moment eu toutes les peines du monde à me hisser au 40e. Cela dit, le flow a ici son importance : comprenez qu'il est sans doute plus payant de recommencer du début pour accumuler les vies et rentrer peu à peu dans le rythme du jeu. Reprendre sa partie au niveau 40 après plusieurs jours de pause vous fait sortir du flow et vous avez toutes les chances d'être laminé en moins de 30 secondes.

Tempest 2000 a été porté sur PC, Saturn et PlayStation suite à la mort de la Jaguar mais pas par Llamasoft, et Jeff Minter ne s'est pas privé pour pointer les quelques subtiles différences de gameplay qui entachent quelque peu l'équilibre de sa version. L'homme a de la suite dans les idées puisqu'il livrera ensuite Tempest 3000 sur Nuon (encore moins vendu que la Jaguar !), Space Giraffe qui est une suite spirituelle et plus récemment TxK qui est clairement un énième remake de Tempest.

Dernier truc rigolo : le jeu a été conçu pour être joué avec une "molette" comme l'original et Minter a testé la chose lors du développement avec un joystick VCS 2600 (quand on vous dit que la Jaguar était rétro avant sa sortie). L'option est toujours présente dans le menu debug du jeu mais Atari n'ayant jamais sorti la manette adaptée...

EDIT : ultime coquetterie, le jeu est en 4/3 comme tous les jeux Jaguar (et comme tous les jeux qui sortaient à l'époque) mais il est tout à fait possible d'y jouer en 16/9 sans déformation de l'image pour peu que votre télé dispose d'un mode "Zoom" qui va bien. On perd juste l'affichage du score, de toute façon difficile à regarder dans le feu de l'action. Cela dit, pas de secret, le jeu a été conçu en 4/3 et semble donc plus "facile" à jouer comme ça, la vision d'ensemble de la toile permettant de mieux appréhender les vagues ennemies.
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Si loin une roue

Je continue mon chemin sur Tempest 2000, il y a de gros pics de difficulté (hier j'ai bloqué trois quarts d'heure sur le niveau 48) mais quand on arrive à les surmonter, on a le sentiment d'avoir le feu sacré et on peut enchaîner une dizaine de niveaux en moins de vingt minutes. Donc j'en suis au 60...

Ma précédente description et les quelques images postées ne suffisent peut-être pas à se faire une bonne idée du jeu en action, voici donc une vidéo où le mec part du premier niveau pour terminer le jeu en moins de deux heures (je soupçonne certains passages d'être accélérés sur la vidéo, quand même). Cette vidéo m'a permis de découvrir qu'en terminant un niveau bonus (ce qui ne m'est jamais arrivé, donc ^^), on saute CINQ niveaux d'un coup. J'ai également découvert qu'il existait un troisième niveau bonus (mais il faut apparemment jouer, et bien, pendant un moment). Il consiste toujours à franchir des anneaux mais avec un habillage graphique encore plus psyché, qui rappelle un peu 2001 L'Odyssée de l'espace.


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Si loin une roue

Ah, Tempest 2000, le jeu mythique de la Jaguar. Celui que les défenseurs de la console ont brandi des années durant, fustigeant les portages honteux (à leurs yeux) du jeu sur Saturn et PS (tu as essayé ces versions ? il y a vraiment un problème d'équilibrage en comparaison de la version Jag ?). J'espère qu'il est bien émulé celui la.

C'est toujours aussi intéressant. Et j'attends avec impatience une revue détaillée de Kasumi Ninja
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"Et quand ils devenaient mécontents […] cela ne menait à rien, car sans idées générales, ils ne se focalisaient que sur des contrariétés insignifiantes. Les plus grands maux échappaient invariablement à leur attention." G. Orwell

Non je n'ai pas joué aux autres versions, pour les différences, voici ce que dit Wikipédia :

PC : quelques effets graphiques en moins et un bug qui empêche d'enregistrer les scores correctement.

Saturn : le niveau bonus "2001" a été retiré (sur ce coup, on peut aussi penser que les joueurs ayant signalé ça n'ont jamais joué assez longtemps pour le débloquer).

PlayStation :
- Le Droïde I.A. suit le joueur au lieu d'agir de façon autonome
- Les "pulsars" (des ennemis qui électrifient la ligne sur laquelle ils se trouvent et vous grillent direct si vous passez dessus, une vraie plaie) sont moins dangereux.
- Le laser à particules est moins efficaces contre les "pics" qui progressent le long des lignes.
- Les toiles les plus dures ont été virées.
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Si loin une roue

Re ...non, le running-gag-jaguar n'est pas mort : (joypad n.36)



(Par contre, je vais bientôt arriver au bout de mon stock perso, plus qu'a retrouver les autres dans les archives abandonwares)




Au début, j'avais même vu un point commun avec le plus récent "Triblaster", mais "Space Giraffe", que tu cite, à effectivement pas mal de points communs avec Tempest :

----> Triblaster

---> Space Giraffe

A noté qu'un Tempest 3 000 est sortie sur la Nuon, une console multimedia conçu par Samsug par d'ancien employé d'ATari qui avait travaillé sur... La Jaguar (et la Nuon connu un plus gros bide que cette dernère).

Bon, je me suis dit que si j'attendais de terminer Tempest 2000 pour vous parler d'un autre jeu, on y serait encore l'année prochaine. Passons donc sans plus tarder à Kasu... euh, non, pas celui-là.

Nous allons parler d'une véritable curiosité historique (mais peut-il en être autrement quand on parle de la Jaguar ? )


Val d'Isère, le snowboard, on pourrait penser qu'il y aurait moyen de faire des trucs sympa pour la jaquette. Et en fait non. Pas là.

D'abord, un peu d'histoire.
En 1994 sortait ce jeu sur Super Nintendo :


(jaquette anglaise, la française était différente)

Développé par les Français de Loriciel, le jeu a bénéficié d'un certain intérêt des médias d'ici, faisant la couverture de Joypad et ayant les honneurs d'un article dans Libération (signé Alain Le Diberder), ce qui n'était pas rien à l'époque.
Pour avoir pratiqué le ski à Val d'Isère, mon frère et moi étions suffisamment curieux pour investir nos économies dans ce titre que nous avons alors pas mal joué.
Il faut croire que le jeu ne rencontra pas un grand succès commercial puisque Loriciel déposera le bilan peu après. Mais voilà que quelques mois plus tard, un nouveau jeu estampillé Val d'Isère débarque sur Jaguar, développé par Virtual Studio. Certains menus étant rigoureusement identiques, il n'est pas difficile de faire le lien, d'ailleurs signalé dans les crédits par un Original game by, suivi de quelques noms bien de chez nous.

SAUF QUE

Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette mouture 64 bits comment tu veux lutter n'est pas un simple portage de la version Super NES, mais bien une nouvelle version, une "suite" si vous préférez. Le principe est le même, on retrouve les modes de jeu, mais une fois sur les pistes, on a affaire à un tout autre jeu.

Le plus gros changement est d'ordre graphique. Sur Super NES, le jeu utilisait le fameux mode 7, ce qui posait un problème évident pour un jeu censé simuler le ski de piste. Qui dit piste dit descente, inclinaison, relief. Or, prenons les jeux en mode 7. Vous voyez F-Zero ? Peut-on trouver plus plat qu'un circuit du premier F-Zero ?
Résultat : dans Val d'Isère Championship, malgré la sensation de vitesse bien rendue, on a l'impression d'être face à une simulation de ski de fond.

Et bien sur Jaguar, du relief, il y en a ! On peut l'apercevoir sur les captures de la boîte :


... captures qui montrent opportunément une skieuse en maillot de bain, ce que je n'ai personnellement jamais vu sur les pistes de Val d'Isère. Du moins en hiver. Admirez au passage les fautes d'orthographe de la description française ironiquement titrée "Poudre aux yeux".

Il y a du relief, oui, et peut-être un peu trop d'ailleurs, car si on a l'impression de descente, on a aussi régulièrement l'impression d'être en pente ascendante, Vertical Race style ! C'est assez déroutant, mais bon.

Autre progrès notable : la vitesse. Qu'est-ce que ça va vite ! Là encore, c'est même trop, car lancé à pleine vitesse il est franchement difficile de voir arriver les obstacles ou les virages.
En revanche, il est étonnant de ne pas retrouver certains effets graphiques sympathiques de la version SNES, comme les filtres de couleur en toile de fond pour simuler différentes ambiances ou moments de la journée, ou le brouillard.

Au-delà de l'aspect visuel, toutes les pistes ont été refaites (pas toujours pour le meilleur, il est par exemple malvenu d'avoir à franchir des rivières sur une épreuve de slalom de compétition) et il y a quelques petites modifications de gameplay (on y vient).

On retrouve les trois modes de jeu principaux Freeride, Training et Compete.
Le mode Freeride permet de parcourir le domaine skiable de Val d'Isère avec un système de décompte/checkpoint pour arriver en bas des pistes. On prend alors un télésiège qui nous amène à un autre départ de piste, avec comme objectif de parvenir au Finish de la piste la plus dure. Il y a pas mal d'embranchements, les pistes se rejoignent parfois entre elles, bref c'est intéressant mais... il est possible de choisir son point de départ et de commencer directement par la dernière piste. Bizarre en terme de challenge mais bon... Remarquez en deux parties j'ai réussi à couvrir les trois quarts du domaine. Mais les deux dernières pistes sont apparemment très dures, avec des temps très serrés et des checkpoints peu espacés ; en gros c'est sans faute ou crève.
Cela fait longtemps que je n'ai pas skié à Val d'Isère donc je ne peux pas trop juger de la fidélité des pistes du jeu avec la réalité... Mais enfin, le réalisme n'a de toute façon pas l'air d'être le souci premier des développeurs, puisqu'on trouvera parfois sur les pistes des sortes de capsules à ramasser pour accélérer d'un coup, être invulnérable aux obstacles (l'étoile de Mario Kart quoi) ou ajouter quelques secondes au chrono. Cet élément n'était pas présent dans la version SNES (ou alors je n'ai jamais été aussi loin).

Le mode training permet de s'exercer aux trois disciplines du mode Compete : descente, slalom ou Super G, avec à chaque fois quatre pistes de niveaux différents.

Enfin, en mode Compete, il y a pour chaque discipline quatre manches elles-mêmes composées de trois courses. À chaque course, plusieurs concurrents sont éliminés en fonction des temps réalisés et l'objectif est bien sûr de terminer la troisième course dans les trois meilleurs temps pour obtenir une médaille et passer à la manche suivante.

Pour conclure, on peut dire que techniquement le jeu est un peu plus évolué que son prédécesseur sur 16 bits... mais évidemment, si on le compare aux premiers jeux de snowboard qui sortiront ensuite sur PlayStation ou Nintendo64, il ne fait clairement pas le poids...
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Si loin une roue

Wow, excitant ce "sauvage challenge d'hiver". Mais le jeu est en 2D ou en 3D ?
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"Et quand ils devenaient mécontents […] cela ne menait à rien, car sans idées générales, ils ne se focalisaient que sur des contrariétés insignifiantes. Les plus grands maux échappaient invariablement à leur attention." G. Orwell

Wikipédia dit "en 2D mais présentant des effets 3D", je ne sais pas trop ce que ça veut dire ^^
Un autre détail dont j'ai oublié de parler : encore une fois l'absence de gâchette sur le pad Jaguar se fait sentir, puisque le "carving" (inclinaison max du skieur lors des virages) qui était géré par les boutons L et R sur SNES est ici attribué au bouton A, qui est à droite et légèrement en hauteur du bouton B qui sert à accélérer. Pas très pratique. Ça fait deux fois (sur trois jeux) que ça me frappe, et c'est le genre de détail qui laisse penser que la Jaguar n'a pas vraiment été conçue par de vrais game designers.
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2D avec effet 3D?^^ Ne serait ce pas plutôt comme sur certains jeux d'arcade de Sega, le "sprite scalling" comme OutRunners par exemple?

Oui, c'est sans doute quelque chose dans ce goût-là. À l'œil nu le jeu est clairement en 2D mais d'avoir lu ça m'avait filé un doute. Je me demandais par exemple s'il n'y avait pas une technique 3D quelconque pour rendre le relief des pistes.
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Si loin une roue