Bonjour à tous !

Derrière ce nom qui, je parie, vous a fait penser à Skies of Arcadia, se cache une série d'articles qui parleront des jeux d'arcade SEGA, grande spécialité de la firme. Chaque article présentera un jeu plus ou moins succinctement un jeu de la firme. Les jeux sont classés par ordre chronologique du plus ancien au plus récent. Comme le nombre de jeux d'arcade réalisé par SEGA approche de la cinqcentaine et que les plus récents auront peu de chance d'être joué, ils ne seront pas tous abordés (du moins tant que je n'y ai pas joué).
NB : Quasiment tous les jeux sont testés sous MAME (ou d'autres émulateurs), ayant peu de chance de jouer à tous ces jeux en borne réelle.

Monaco GP

Type : Course
Année : 1979
Developpeur : SEGA
Éditeur : SEGA
Board : ?



Monaco GP est un jeu de course et certainement le premier succès de SEGA si on en croit le nombre de clones du jeu qui sont sorti. La borne est sorti en deux versions : upright et sitdown (on ignore s'il a été le premier jeu à inaugurer ce genre de pratique devenu un standard dans l'arcade). La première, réservé aux salles modestes, est une borne classique avec un volant et des pedales. La seconde, plus classieuse, reproduit l'habitacle d'une voiture pour plus de sensations (on suppose des mouvements par système hydraulique).

Le but est de conduire une Formule 1 à travers une route toute droite mais qui a tendance à rétrécir ou s'agrandir en fonction de la course. Une partie glacé où la voiture peut déraper facilement, un tunnel où on est plongé dans le noir, mis à part une partie éclairé par les phares et un pont très étroit sont les différents obstacles de la course. Le tout avec avec un scrolling extrêmement rapide pour l'époque, qui pourrait bien être à l'origine de son succès. La borne dispose aussi d'un levier pour deux vitesses : une à accélération rapide mais vitesse faible et l'autre l'inverse. Ce système sera repris 7 ans plus tard par un certain Outrun.

Le jeu est une "endless race" : comprenez que la course ne s'arrêtera qu'en cas de game over. Le jeu se déroule en deux phases : une phase contre-la-montre où vous devez engranger suffisamment de points pour gagner une vie avant la fin du timer. La seconde consiste à éviter tout obstacle pour éviter de perdre la moindre vie. Des voitures viendront gêner la progression du joueur en l'envoyant dans le décor. Ces derniers auront plus ou moins tendance à zigzaguer pour empêcher le joueur de passer. Dans la deuxième phase, une ambulance viendra débarquera à l'improviste pour perturber le joueur.

Monaco GP est réalisé en ce qu'on appelle "Discret Logic" : différents composants (des portes logiques ET/OU/NON) permettent le fonctionnement du jeu ainsi que des écrans LCD pour le score et autres informations. Il n'y a aucun microprocesseur qui fait tourner Monaco GP et c'est pour cela qu'on ne risque pas de le trouver sur MAME. En revanche, le jeu a été converti sur SG1000, la première console de SEGA, dans une version remaniée et plus tard sur Saturns dans le SEGA AGES Memorial Collection Vol 2. Un remake a été fait dans les années 2000 sous la marque des SEGA AGES 2500 sur Playstation 2.

Monaco GP a été un succès qui a quelque peu propulsé SEGA à la lumière (même si on est pas encore à la célèbrité tel qu'on connaitra milieu/fin années 80). Une suite sera réalisé quelques 10 ans plus tard mais qui n'aura plus rien à voir avec son aîné : Super Monaco GP

Belle initiative !
J'imagine que ça en fait une belle brouette. Une idée du chiffre ?
Et du coup, les jeux SEGA sous MAME, ça va jusque quand ?

En tout cas, bon courage à toi !

Le jeu le plus ancien est, à ma connaissance, Borderline.
J'ai déjà une cinquantaine de jeux SEGA installé sur MAME. Ça fera de quoi occuper ce groblog.

Il y a plus vieux encore, comme Heavyweight Champ qui est de 1976.
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).

Non mais en fait, je voulais savoir jusque quand ça allait dans le futur. Les jeux SEGA sous MAME s'arrêtent à peu près à l'arrivée de la 3D non ?

Monaco GP. Je crois bien que c'est le tout 1° jeu vidéo que j'ai touché. Merci pour ton article dessus.

En fouillant un peu, MAME dispose de jeux jusqu'au board Chichiro.
Mais à partir du Model 2, ce n'est pas du tout jouable : il faut un autre émulateur si on veut en profiter (Model 2 pour la Model 2, Demul pour la Naomi).

Intéressante initiative.

Du coup, tes screenshots de Monaco GP, ils viennent de la version arcade en logique discrète, ou d'une conversion?
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https://twitter.com/MaxNoelBass
https://www.youtube.com/c/TheTiberianSons

Ils viennent du portage du SEGA AGES Memorial Collection vol 2, le seul à ma connaissance où le jeu a été porté.

Quelques photos de la version arcade (Et c'est vraiment un jeu très rapide comme tu le soulignes) :





















À signaler que le compte-tour est actif : http://img3.uplood.fr/free/nyfv_monacogp-6.jpg
Sinon, c'est un cockpit statique (pas de mouvements à l'époque, ça a dû apparaître avec OutRun, il me semble), mais un système audio avec 4 HPs qui rend bien.

Formidable ce Groblog, merci pour ton initiative DSE76 (et avant que j'oublie, merci à j_c_p pour les photos de la borne).

J'aime beaucoup ces jeux de course primitifs en vue de dessus. J'espérais depuis longtemps avoir la possibilité de jouer au mythique Monaco GP de Sega, mais je n'avais jamais eu l'occasion de le faire jusqu'à ce que ...

Excellent ! Je l'ignorais totalement. Un petit téléchargement (ne faites pas ça chez vous) et un petit coup de SSF plus tard, je jouais enfin à ce titre historiquement important.

Bien que pas le 1er du genre (pas mal de jeux électromécaniques le précédent, ainsi que Laguna Racer de Midway en 1977), Monaco GP apporte beaucoup avec ses phases sur verglas ou plongées dans le noir, qui vont être reprises par quasiment TOUS les clones, comme par exemple Grand Champion de Taito (1981) qui se tape quand même la honte en sortant non seulement 2 ans plus tard mais surtout la même année que Turbo qui enterre tous les clones en question sortis jusque là.

Est-ce que tu comptes justement nous présenter d'autres jeux présents sur cette compilation Saturn ? Vivement la suite !

Pengo (1982)

Type : Action
Année : 1982
Développeur : Coreland
Editeur : SEGA
Board : Pengo



Je suppose que pas mal ici connaissent ce jeu, vu que le personnage principal a été intégré au site. Bref, Pengo, créé par Coreland, est un jeu d’action dans lequel on incarne un pingouin éponyme, piégé dans un labyrinthe de blocs de glace avec pour seule compagnie d’étranges créatures gélatineuses nommés "Sno-Bees" qu’il faut neutraliser pour passer au niveau suivant.

Et pour cela, Pengo peut pousser des blocs en appuyant sur un bouton quand il est devant eux. Le bloc poussé continuera sa course jusqu'à ce qu'il rencontrera un autre bloc ou un mur. Tout Sno-bee qui a le malheur de se trouver sur le chemin du dit bloc sera écrasé et donnera des points. Plusieurs Sno-Bees peuvent être écrasés pour plus de points. À chaque fois qu'un ennemi est éliminé, il réapparait dans un bloc contenant un œuf (montrés au début du round). Pengo peut neutraliser les œufs en cassant les blocs (il faut que celui-ci soit contre un autre bloc ou un mur) qui les contiennent. Dès que tous les œufs ont été neutralisés, les Sno-Bees se replient et niveau suivant. Autre tactique de défense, Pengo peut faire "vibrer" les murs qui auront pour effet de déstabiliser les Sno-Bees à proximité du mur qui pourront être "ramassés" (mais cela donne peu de points).

Les graphismes sont assez dépouillés puisque l'ensemble de l'écran est composé de noir mais les différents objets sont bien déssinés. Chaque niveau est "dessiné" au début du round, ce qui est assez sympa. Aussi, en plus des blocs normaux se trouvent les blocs diamant. Ces blocs sont indestructibles et alignés donnent moult points et assomment momentanément les Sno-Bees. Il y a 16 niveaux en tout qui se répètent jusqu'à game over et tous les deux niveaux, il y a une "intermission" inspiré de Pacman où les pingouins dansent sur fond d’Hymne à la joie. L'aspect sonore est servie par deux musiques issu de deux répertoires différents : d'abord la musique principale Popcorn issu de la chanson du même nom (et qui sera repris par d'autres jeux) et l’Hymne à la joie que l'on a déjà évoqué.

Pengo eut un certain succès : des clones sont apparus et des portages sur les consoles et ordinateurs ont été fait. Le plus fidèle reste celui de la game gear (sorti chez nous). Pengo tend à être un jeu populaire au Japon, au même titre que Flicky ou Fantasy Zone. D'ailleurs, ces trois titres sont sorti sur PC sous le titre SEGA Memorial Collection en 1996 sur PC uniquement au Japon. Un an auparavant, c'est une version multi-joueur qui sorti sur Megadrive (exclusif à l'archipel) et en 2012, un projet de porter le jeu sur Ring Edge 2 en mettant 8 joueurs et en HD a vu le jour. Preuve que Pengo fait bien parti de la grande Histoire de SEGA.

Un clone de ce jeu auquel j'ai beaucoup joué sur Amstrad CPC, Mange-Cailloux.^^ Blog rafraîchissant au fait, que je prend plaisir à lire (encore plus en tant que Segamaniac! ).

Super Locomotive (1982)

Type : Action
Année : 1982
Développeur : SEGA
Éditeur : SEGA
Board : Superloco



Voilà un titre dont vous ne risquez pas de connaitre et pour cause : 35 cartes du jeu fabriqués en tout, concentrés essentiellement au Japon (et un peu au Royaume-Uni) et aucun portage n'a été fait (à part quelques clones). Et pourtant, il avait de quoi aguicher le joueur d'arcade.

Super Locomotive est un mélange entre conduite et shoot. Il est issu du grand amour qu'ont les japonais envers les trains car il s'agit bien d'une locomotive qu'on dirige jusqu'à la prochaine gare. Malheureusement, tout le monde semble en vouloir à mort de ce train car des locos, des biplans, des dirigeables, des tanks et même un redoutable avion de combat tentera de vous détruire. Heureusement, vous pourrez vous défendre en ... crachant de la fumée. Un appui plus ou moins long permet d'envoyer le nuage plus ou moins haut. Un autre bouton rend la locomotive invulnérable et super rapide, pratique pour semer ou éliminer les ennemis mais cela coute beaucoup en énergie, représenté par une jauge au milieu de l'écran. Heureusement, vider cette barre n'entraine pas de mort (mais vous rend plutôt vulnérable) et il est possible de la remplir en récupérant les stocks d'essence qui traine un peu partout sur la voie.

Comme le montre la capture d'écran, le jeu est divisé en deux parties : une vue de dessus qui offre une vue d'ensemble des différentes voies et une vue de profil qui montre les dangers immédiats entourant le train. La direction droite permet d'avancer et gauche de reculer. Le train a de l'inertie : lorsqu'on pousse le stick dans le sens contraire de la marche, celui-ci freine avant de partir dans l'autre sens. Il est possible de prendre les différents aiguillages avec haut et bas, indispensable pour esquiver les bombes des avions ennemis. Des routes où passe des camions et des feux qui peuvent aussi bien vous arrêter que vous aider à éliminer vos poursuivants complète le tableau.

En arrivant à la gare, le fuel restant (oui, je sais, c'est une locomotive à vapeur) est comptabilisé en points bonus et on passe à une phase bonus : notre train devient un canon de DCA et doit abattre des avions aux trajectoires de plus de plus farfelues. Le nombre d'avions à descendre dépend du nombre d'ennemis détruits dans chaque niveau. Comme d'habitude à cette époque, c'est un endless game : game over jusqu'a plus de vie. Graphiquement, le jeu est assez joli pour son époque (et le reste encore aujourd'hui) mais c'est surtout côté son que le jeu surprend : une version 8 bit de Rydeen de Yellow Magic Orchestra qui colle parfaitement bien au jeu en plus d'être réussi. Quand on pense à sa faible distribution, sa non conversion et ses qualités, on se dit que c'est un gâchi de la part de SEGA.

Belle découverte, DSE76, beau boulot. Pour un aperçu animé (ça bouge bien) :

[edit : pas moyen d'inclure le lien youtube mais la vidéo sort tout de suite dès que vous tapez le titre en y ajoutant Sega]



Ils nous ont bien habitués depuis malheureusement...
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Dans la vie, il y a 3 catégorie des personnes : ceux qui savent compter et ceux qui ne savent pas compter. (Anonyme)

J'ai beaucoup aimé Super Locomotive.
On en avait déjà vaguement parlé, plutôt survolé rapidement, avec Titan
http://www.grospixels.com/phpBB/viewtopic.php?topic=4502&forum=1&cible=104987#104987

Ceci dit, 35 PCB c'est vraiment peu et assez étrange, le coût à du être élevé...
Apparemment, pour ceux qui veulent la PCB, elle serai dans les 1200£...


Je ne connaissais pas ! Je pensais qu'il s'agissait d'une musique originale... Je vais de ce pas, écouter la version originale.

Wow belle découverte!!!!
(et merci pour ce blog)

Encore un titre à essayer prochainement. On connaît les specs de la carte? Les screens avec les couleurs, la taille des sprites, l'organisation de l'écran titre... Tout cela ressemble très très fort à de la Master System.

Zaxxon(1982)

Type : Shoot them up
Année : 1982
Développeur : SEGA
Éditeur : SEGA
Board : Zaxxon



Un des hits arcade de cette année 1982. Zaxxon se veut le début d'une grande tradition de jeux innovants chez SEGA car ce jeu est bel et bien le premier jeu en vue isométrique. D'ailleurs, le terme Zaxxon vient d'axométrique, un type de projection mathématique.

Culture Dodo : En réalité, Zaxxon et tous les jeux utilisant la perspective isométrique ... ne le sont pas. Isométrique signifie que les trois axes qui compose le plan du jeu soit séparé par le même angle. Pour des raisons pratiques et d'optimisation, les angles ne sont pas tous identiques. On parle plutôt de vue dimétrique. Par abus de langage, le terme isométrique est resté pour désigner ce qu'on appelle aussi "vue 3/4".

Revenons à notre jeu. Zaxxon est un shoot them up où on dirige un vaisseau dans un scrolling bas-gauche/haut-droit. Le but est de détruire Zaxxon, un robot qui se trouve à la fin du niveau. Le but est de voler dans la base (avec une grande inspiration de Star Wars) et de détruire un maximum d'ennemis pour gagner des points. Le fuel est limité mais des réservoirs peuvent être détruit et permet de récupérer de l’essence. Divers obstacles parsèment le parcours, rendant le chemin dangereux. Le joueur devra virer de droite à gauche et de haut en bas pour esquiver les dangers. Une autre partie du jeu consitera à voyager dans l'espace et à détruire les différents vaisseaux qui se présentent. Vu qu'il n'y a rien pour se repérer, une croix indiquera si un vaisseau se trouve dans la ligne de mire.

Zaxxon est sorti sur divers consoles et ordinateurs preuve de sa grande popularité. Une version 3D verra le jour sur Master System. Niveau sequels, il existe deux : Motherbase sorti sur 32X et Zaxxon escape, venu fêter les 30 ans de la franchise. S'il n'est pas aussi connu que ça, Zaxxon est à l'origine de nombreux jeux qui vont de Marble Madness à Age of Empires.

Et un jeu MB chez les grands parents quand j'étais petiot.

Congo Bongo (1983)

Type : Plateforme
Année : 1983
Développeur : SEGA
Editeur : SEGA
Board : Zaxxon



Il est assez rare qu'un board spécialisé, surtout début des années 80, soit réutilisé. Et bien, Zaxxon fait parti de ce lot car réutilisant les composants pour le shoot de SEGA, la futur firme au hérisson bleu va donner naissance à un jeu de plate-forme en 3D isométrique.

Congo Bongo est donc un jeu de plateforme, réutilisant les mêmes composants de Zaxxon. On y retrouve les mêmes caractéristiques que ce dernier : même vue isométrique, même teinte de couleur ... Seul le scrolling est absent. Le jeu mêle étrangement le plus récent Donkey Kong au plus ancien Frogger. Le pitch du jeu (pour un jeu d'arcade, c'est assez rare) est le grand gorille Congo vient de bruler la tente de l'explorateur ... et ce dernier. Du coup, celui-ci compte bien lui faire payer cet affront ... en mettant le feu au trône du singe.

Le jeu se compose en quatre niveaux bien distincts : le premier ressemble étrangement à Donkey Kong dans la mesure qu'on doit éviter des noix de coco lancé par le gorille. Des singes, des précipices et une chute d'eau complète le tableau. Le second est un lac avec une ile où des scorpions et des serpents menacent notre aventurier. Le troisième est une pleine pleine de rhinos qui chargent notre héros. Heureusement, des trous permettent de se protéger de leurs charges. Enfin, le dernier est un niveau de type Frogger où il faut traverser une rivière et une piste emprunté par des rhinos avant d'accomplir la terrible vengeance. Une fois les quatre niveaux accomplis, le jeu recommence la série avec une difficulté supérieure.

L'explorateur est un parfait gentleman : il est totalement sans défense face aux divers dangers qui parcourt son périple. Il ne peut que sauter par dessus eux pour les esquiver. En revanche, il grimpe automatiquement les corniches. Niveau graphique, le jeu est similaire à Zaxxon (on l'a déjà dit, je crois) où on retrouve presque la même palette. Niveau sonore, pas de musique comme dans Zaxxon mais des bruits de jungle 8 bits. Chose incroyable : alors que les autres jeux de plateforme isométrique ne seront pas très jouable à cause de la perspective, Congo Bongo s'en sort plutôt bien dans ce domaine.

Malheureusement, Congo Bongo ne sera pas un grand succès en arcade (peut être avec sa proximité avec Donkey Kong, malgré la grosse différence entre les deux). Ça n'a empêché SEGA de porter sur divers consoles et ordinateurs du moment, dont la sienne : la SG 1000. Malgré cela, Congo Bongo reste un parfait inconnu qui a le mérite d'offrir un autre point de vu sur la plateforme.