XLV/ Pac-Land (Atari, 1991)






Pour l'anecdote, on est ici en présence du portage sur Lynx de la conversion du jeu d'arcade du dessin animé lui même adapté du jeu Pac-Man. (celui avec le générique chanté par William Leymergie, dont la musique est reprise à tous les niveaux).
Dans l'esprit, on n'est donc pas loin du Street Fighter the movie the game.

On se retrouve donc devant un jeu de plateforme ou l'on dirige le pac-man de la série avec ses bottes et son chapeau à travers les niveaux. En plus des fruits, il faudra veiller à gober les pac-gommes pour pouvoir bequeter les fantômes qui nous coursent et ce à l'aide de tous les véhicules disponibles : voitures, camions, bus, avions, etc.

Bon, on va pas y aller par quatre chemins. Globalement, je n'ai pas du tout aimé le jeu. Le style graphique se veut cartoonesque mais il est finalement assez pauvre, les niveaux sont désespérement vides et l'ensemble est plutôt mou, pour ne pas dire très lent.


Verdict :

/6

(Et bordel, vivement Toki qu'il mette tout le monde d'accord dans la catégorie plateforme !)

Marrant, à l'époque ce jeu me faisait vachement envie, pour une raison que je ne m'explique pas rationnellement. Je ne me souviens pas avoir lu de tests dans la presse, et au final je n'ai jamais vu le jeu en magasin... Une grande frustration de ma vie de joueur M'enfin apparemment j'ai rien loupé.
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Si loin une roue

A sa décharge, PAC LAND est sorti en arcade en 84, d'où la relative pauvreté graphique. De plus ce jeu tiré d'un dessin animé ciblait un très jeune public, d'où le gameplay adapté aux possibilités d'un bambin. Etant moi-même très jeune à l'époque, j'avais beaucoup aimé le jeu en arcade. Evidemment, si je l'avais eu entre les mains 7 ans plus tard, mon appréciation aurait été très différente!

Tiens c'est intéressant ce que tu dis au sujet des "jeux pour enfants", qui sont bien souvent dédaignés par les testeurs adultes qui, forcément, n'ont pas les mêmes attentes. Je le savais : Pac-Land est bien l'un des grands oubliés de l'Histoire vidéoludique
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Si loin une roue

Le problème, c'est que le Pac-Land Arcade de 84 est bien plus pêchu que la version Lynx de 91.
Pac-Land, c'est un peu la hard drivin' de la plateforme (mais il n'est pas le seul dans le genre).

Allez hop, c'est (presque) la rentrée, alors on sy remet.



XLVI/ Paperboy (Atari, 1990)






Paperboy, en plus d'être un classique du jeu vidéo, n'en demeure pas moins un jeu hautement subversif car il dénonce l'exploitation au travail des enfants dans notre monde occidental, en l'occurrence celle d'un jeune livreur de journaux en mission à bord de son vélo au coeur des dangereuses banlieues résidentielles américaines.

Sa mission principale est de livrer son canard aux maisons des abonnés que l'on reconnaît facilement à leur couleur orange. Attention, il faut bien viser la boîte aux lettres. Si vous oubliez le client, loupez sa boîte aux lettres ou si par mégarde vous envoyez son journal dans sa baie vitrée, vous perdrez un abonnement. Le but du jeu étant de livrer avec succès tous les lecteurs du Daily Sun pendant toute la semaine. Par contre, vous avez le droit de vandaliser les maisons des non-abonnés (couleur grise) en brisant leurs fenêtres, ce qui vous rapportera des bonus.

Sur la route, gaffe aux obstacles : voitures télécommandés, chats, chiens, corbillards, tondeuses à gazon, etc.

A la base, je n'avais guère d'entrain quant au test de ce paperboy, celui-ci ne m'ayant pas laissé de si bons souvenirs lors de ses différents portages à la fin des années 80. Mais finalement, j'ai plutôt bien accroché à cette version Lynx. Les graphismes sont tout à fait fidèles à l'original, la maniabilité est plus que correcte (la vitesse se gère au pad et on s'y fait très vite) et le jeu offre un challenge intéressant, les niveaux hard étant assez cotons. Par contre, la musique ultra répétitive est particulièrement pénible.

Verdict :

/6

Je suis content de te voir reprendre ce grosblog.
Et c'est vrai que Paperboy est sympa sur Lynx. J'en profite pour préciser que GP, via François / Sodom, a consacré un article à la série : http://www.grospixels.com/site/paperboy1.php

Aujourd'hui, on va causer flipper !

XLVII/ Pinball Jam (Atari, 1992)







Pinball Jam, seul et unique jeu de flipper dans la ludothèque Lynx, a été developpé par la maison mère Atari, à partir de deux authentiques flippers : Elvira and the Party Monsters, et Police Force, datant tous deux de 1989 et conçus respectivement par Williams et Midway.

Celui avec Elvira rappellera peut être quelque chose à certains d'entre vous vu qu'il a été proposé en DLC sur le récent Pinball Arcade.

Allez hop, petites photos de l'original ainsi que d'une pub de l'époque :



Et pour Police Force :



Pour les jeux de Flipper de l'époque, il y avait généralement deux écoles :

La 1ere est centrée sur la table. Celle-ci est représentée dans son ensemble, d'un seul tenant et la balle est la seule chose qui bouge à l'écran. Avantage : l'animation de la boule est souvent fluide, car il n'y a que ça à animer. C'est aussi ce qui se rapproche le plus d'une vraie partie de flipper. Inconvénient : on y perd un peu en lisibilité et de nombreux détails de la table peuvent nous échapper, du fait de la vue "aérienne".

La 2eme école est centrée sur la boule : on suit la boule sur l'écran et c'est le flipper qui bouge autour d'elle. Avantage : On ne rate rien de la table, celle-ci étant étant très proche de notre point de vue. Inconvénient : La table entière devant se mouvoir autour de la boule, l'animation manque parfois de fluidité. De plus, la vision du joueur est peu fidèle à la réalité, comme si on avait la tête collée contre la vitre à suivre les mouvements de la boule.
Pour les jeux actuels, les deux écoles sont représentées et c'est le joueur qui choisit son angle de vue.

Pinball Jam appartient à la deuxième école et l'action est donc centrée sur la boule. Malheureusement, en plus de souffrir un peu côté animation, on y perd aussi en lisibilité. Le jeu réussit donc à cumuler les handicaps des deux écoles tout en ratant leurs avantages respectifs. Heureusement que les noms sont là sinon, on n'aurait jamais deviné l'origine des flippers tant la conversion est hum hum, passable. Oui, le jeu est un peu moche. Les couleurs sont criardes et j'avoue qu'on a un peu de mal à distinguer notre bouboule au milieu de tout ce joyeux bordel. La physique de la boule connait aussi quelques mouvements étranges et on a beaucoup de mal à comprendre ce qu'il faut faire et où envoyer notre balle.

A part ça, malgré tous ces défauts, ce n'est pas si nul et j'avoue que j'ai passé un bon petit moment sur ce Pinball Jam. Et ça, j'ai du mal à me l'expliquer.

Verdict :

/6

XLVIII/ Pit Fighter (Atari, 1992)







Pit Fighter, le célèbre jeu de baston made in Atari, dont la borne d'arcade avait fait grand bruit lors de son arrivée en 1990, est depuis légèrement tombé dans l'oubli.
La faute sans doute à des adaptations plus que médiocres sur consoles et micros au début des années 90. La Lynx, hélas, ne fait pas exception à la règle.

Après avoir choisi son combattant dans la liste (ils se ressemblent tous), vous allez vous fighter avec d'autres concurrents dans une fosse entourée d'un public hostile, qui n'hésite pas à vous taper si vous vous approchez trop d'eux. Pour la bagarre, deux options s'offrent à vous : le coup de pied ou le coup de poing. J'ai cru comprendre qu'il était possible de sortir des combos et autres coups spéciaux mais je n'ai jamais réussi. Je me suis donc contenté de matraquer ces deux boutons n'importe comment et mes combats ne se composaient donc que de bourre-pifs et coups de tatanes. Le jeu est donc incroyablement bourrin en plus d'être peu maniable. Je ne parle même pas des hit box, complètement hasardeuses.

La réalisation, quant à elle, est plutôt correcte. Sans être 100% fidèles à l'original, les sprites digitalisées sont assez bien fichus et facilement reconnaissables.
Non, vraiment, dommage que le jeu soit aussi injouable et peu amusant. On était en droit de s'attendre à mieux venant d'Atari, qui s'est personnellement chargé du portage de son célèbre hit d'arcade sur la Lynx.

Verdict :

/6


Je signale également que Sodom (encore lui !) a signé un article sur Pit Fighter, la borne:

http://www.grospixels.com/site/pitfighter.php

Et bon week end à tous !

Mon petit doigt me dit que tu es en congés ! Sinon je crois que pit fighter s'est quand même pas mal inspiré de violence fight, un autre mauvais jeu de baston.

Et ben non justement je suis rentré de congés !

J'ai essayé Pinball Jam.
En effet, on s'amuse avec ce jeu, malgré ses défauts évidents que tu soulignes bien (scrolling saccadé, mouvement de la balle assez lent et parfois très bizarre). Je pense que c'est parce que, malgré tout, il parvient à simuler le comportement d'un flipper. Le jeu n'est pas injuste, on a un assez bon contrôle de la boule qui n'est ni trop lourde ni trop flottante.
Questions :
- comment jouer à Police Force ? (il me semble avoir essayé tous les boutons lors de l'intro, mais vu que je joue sur PSP, j'en ai peut-être un qui n'est pas mapé correctement)
- les 2 niveaux de difficulté changent quoi exactement ?

A la page d'accueil, tu dois appuyer sur gauche ou droite pour changer de flipper. C'est vraiment très con, d'autant que ce n'est indiqué nulle part.




Alors là aucune idée. J'ai joué aux deux et je n'ai vu aucune différence !

XLIX/ Power Factor (Hand Made Software, 1992)








Sur la Lune Atari, base de loisirs à destination des voyageurs de l'espace, il existe une attraction baptisée "Power Factor". Dans ce jeu de réalité virtuelle, vous pourrez incarner le légendaire Redd Ace, qui a sauvé notre espace dimensionnel il y a de cela bien longtemps, en s'introduisant dans la station spatiale ceegarienne afin de mettre la main sur les composants d'une bombe qui annihila les forces des techmods Sinlendo.
Je ne rigole pas, c'est vraiment le pitch du jeu. Bien évidemment, les noms n'ont rien à voir avec d'éventuels concurrents d'Atari à l'époque.

Vous êtes donc Redd Ace et vous devez effectivement trouver ces composants de bombe, tous gardés par un boss. Vous allez donc arpenter les différents niveaux tortueux à l'aide de votre gros blaster et de votre Jet Pack, qui vous permet de voler, sous réserve de carburant disponible bien évidemment. Durant vos missions, vous pourrez bénéficier d'un armement conséquent sous la forme d'améliorations ou armes secondaires pour votre gros flingue.

La réalisation de Power Factor est au top. Les graphismes sont particulièrement soignés, surtout notre héros, qui rend plutôt bien avec son look tout droit sorti d'un vieux comics. L'animation est également très fluide et ne souffre pas de ralentissements notables. Les boss sont également impressionnants au niveau de la taille mais bon, ils ne bougent pas beaucoup.

Au rayon des défauts, j'ai trouvé le jeu assez coton. Il est parfois difficile d'éviter les nombreux projectiles nous arrivant dans la poire et la maniabilité n'est pas spécialement au top (surtout lorsqu'on vole ou quand on veut changer d'arme). Et encore une fois, aucune musique pendant les niveaux. C'est quand même dingue le nombre de jeux sur Lynx ne proposant aucune ambiance musicale. Ca a tendance à rendre les jeux monotones alors que dans ce cas-là, il est plutôt pêchu. Dommage.

A part ça, Power Factor, développé exclusivement pour la Lynx, mérite vraiment qu'on s'y penche.

Verdict :

/6

Quand j'ai vu les screenshots avec le sprite énorme et la vue rapprochée, je me suis dit "ça c'est un jeu à barre de vie ou on se fait tout le temps toucher". Ca a pas loupé !
Bref, j'ai donc essayé le jeu et je t'avoue ne pas avoir été emballé. La maniabilité est pénible (surtout pour voler ou pour s'accroupir et tirer en diagonale vers le haut), le gameplay est approximatif, il faut tirer 10 fois sur les ennemis, c'est très difficile ...
Mais sinon, oui c'est super bien fait. Les explosions sont drôlement impressionnantes par exemple. Dommage, moi je retourne sur Pitfighter Pinball Jam !

Ah ben oui, c'est clair que le 4/6, il l'a essentiellement sur le physique.
Après pour la maniabilité pourrite, c'est tellement rentré dans les moeurs dans ce grosblog que j'y attache moins d'attention qu'avant.

L/ Qix (Telegames, 1991)







Bon, je sens que ça va être compliqué pour vous l'expliquer, celui-là...

Heureusement, vous connaissez peut-être déjà Qix, jeu d'arcade développé par Taïto en 1981 et porté ensuite sur de nombreux supports. Si vous ne l'avez pas encore fait, je vous conseille d'aller lire l'article de JPB qui vous détaillera le jeu bien mieux que moi :

http://www.grospixels.com/site/qix.php

Bon alors pour expliquer : Vous baladez un curseur sur les contours de l'écran. Dès que vous appuyez sur un bouton, vous créez une ligne perpendiculaire au bord à partir de votre curseur. Quand vous touchez un autre bord de l'écran avec la ligne tracée, la partie qui se trouve à l'intérieur se retrouve capturée. Le but du jeu étant de capturer un pourcentage conforme à l'objectif (on commence à 65% de l'écran). Evidemment, il y a des obstacles : Le Qix, qui ne ressemble pas à grand chose et qui se promène dans l'écran. S'il touche votre ligne, vous êtes mort. Et il y a les sparks qui eux arpentent les bords. S'ils touchent votre curseur, là aussi vous êtes mort.

Je ne connaissais pas Qix. Je dois dire que le concept, malgré l'explication fumeuse ci-dessus, est vraiment très simple. On comprend l'objectif tout de suite. Mais cette simplicité ne va pas sans un minimum de stratégie, de jugeotte, d'observation, le tout accompagnés d'une bonne dose de réflexes. Car attention, ça va assez vite et c'est plutôt difficile. Bon courage pour ceux qui souhaitent aller au bout des 256 niveaux.

Qix fait partie des classiques vintage portés sur la Lynx à l'image des Robotron, Missile Command, Joust, Ms Pac Man, etc. Et comme beaucoup d'autres, je le trouve complètement intemporel. Hormis cette difficulté et une maniabilité parfois capricieuse, c'est plutôt du solide.


Verdict :

/6

Au plus je te lis au plus j'ai l'impression que la Lynx a vraiment été une console rétro déjà à sa sortie car dédiée à la grande époque d'Atari.
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Dans la vie, il y a 3 catégorie des personnes : ceux qui savent compter et ceux qui ne savent pas compter. (Anonyme)

Carrément. Plus qu'un titre dans le genre (le combo Missile Command/ Super asteroïd) et on aura fait le tour des oldies de la Lynx.
Sinon, je vous préviens, il y a du lourd à l'horizon !

LI/ Raiden (Telegames, 1997)







Lien vers l'article relatif à la borne du jeu, rédigé par Bernard :

http://www.grospixels.com/site/Raiden.php


Si vous venez régulièrement sur ce grosblog, vous devez commencer à connaître Telegames et ses modes de fonctionnement quant aux jeux Lynx : à la mort officielle de la console, on rachète pour pas un rond les jeux non finis et laissés à l'abandon dans le catalogue Atari, on termine leur développement à bas coût et on sort un produit à la présentation discutable (un boîtier de CD fait office d'emballage) sur un réseau de distribution qui frise l'amateurisme. Même si on peut critiquer cette technique de vautour opportuniste, elle aura eu le mérite de gonfler le maigre catalogue de la Lynx avec des classiques comme Double Dragon, Desert Strike ou Qix (mais il y a eu aussi pas mal de daubes au passage : Krazy Ace Miniature Golf, Bubble Trouble, Fat Bobby).

Pour la conversion de ce grand classique du shoot qu'est Raiden, Telegames a plutôt bien fignolé le travail. Il faut dire qu'ils ont eu le temps. Le jeu était à la base prévu pour 1992 et il n'est sorti qu'en 1997. Techniquement, rien à dire : les graphismes sont fins, l'animation ne bronche pas malgré des sprites imposants et ça pète de partout. Le positionnement de l'écran à la verticale rajoute aussi une petite touche de salle d'arcade. Mais pour la maniabilité, on repassera. C'est vraiment pas commode de jouer ainsi et au final, on préferera la position horizontale. Et même comme ça, le jeu reste très difficile. Si vous ne parvenez pas à mettre la main très rapidement (genre dans les 10 premières secondes) sur les bonus d'armement, vous êtes mort. Il vous sera en effet impossible de vous en sortir avec de l'armement classique, même dans les toutes premières minutes du jeu. De plus, les ennemis sont parfois tellement gros qu'il est délicat de pouvoir les éviter en même temps que leurs projectiles.

Je reste donc partagé sur ce Raiden. S'il est une réussite indéniable sur le plan technique, sa jouabilité particulière laisse à désirer. C'est dommage qu'on n'ait pas pu trouver de compromis entre celui-là et Gates of Zendocon (qui pour le coup était, lui, beaucoup trop facile).

Verdict :

/6