Haha, honnêtement sur SMK je ne m'en défends même plus


Je peux te renseigner sur Guillaume Bertrand. Mais je te préviens d'avance: ce type est un gros, gros tricheur.
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A propos du scoring :

Comme beaucoup d'intervenants du podcast, j'ai une conception assez solitaire du jeux vidéo : j'y joue dans mon coin, pour me faire plaisir, sans calculer le score. Pour tout dire, c'est ma femme qui m'a fait remarquer qu'il y avait une barre de score dans SMB et qui voulait qu'on se tire la bourre en mode 2 joueurs pour scorer.


Le problème, c'est que le score rajoute un aspect compétitif. Par extension, il incitera toujours des mecs à tricher, parfois subtilement, pour s'arroger un peu de gloriole.

Des gars perdent du temps à faire des TAS, pour avoir trois pouces verts sur Youtube ou se la péter sur un forum, alors qu'ils pourraient juste se faire plaisir. Après tout, être le meilleur joueur du monde sur un jeu vidéo (hors Starcraft, CoD, LoL et quelques uns) rapporte que dalle en termes financiers (au regard du temps que cela coûte), donc quel intérêt en fin de compte ?

Je pense que les gros scoreurs pensent d'abord à repousser leurs limites avant de réfléchir aux quelques retombées en terme de notoriété. En gros, ça m'énerve lorsque j'apprends que certaines performances qui m'ont impressionnées reposent sur de la triche (comme lorsqu'on apprend qu'un sportif s'est dopé).

De façon générale, la triche, c'est ce qui a le don de m'énerver le plus, dans tous les domaines. C'est dommage qu'elle s'invite dans un truc que je considère comme étant du loisir pur.

Beaucoup à dire sur ce dernier Groscast. Le sujet me parle particulièrement, et je l'ai trouvé très intéressant, mais j'ai l'impression que le grand nombre d'intervenants en laissait quelques uns un peu sur le carreau.

Techniquement, je pense que vous devriez faire gaffe au mixage : Carl était souvent inaudible par rapport au reste du cast, dans les transports, même avec le son à fond, parfois je l'entendais à peine.

Sinon, MTF confirme de plus en plus son statut de "vieux con" avec ses "................, ça sert à rien, de mon temps, on faisait ............... et c'était tout aussi bien !"

Il n'y a pas de jeu où je suis imprenable, juste quelques-uns pour lesquels je ne suis pas peu fière de mes performances : Child of Eden et Deathsmiles si on parle de score, Gears of War pour le skill, mais la marge de progression étant très faible, je dois surtout remercier la génétique, je pense.

Perso, je ne suis bizarrement pas très scoring, c'est vraiment ponctuel. Dans SF2' sur MD, mon trip était de viser le million de points, ou de le finir en vitesse maximale (10 étoiles) le plus vite possible, mais c'est bien tout. J'ai un peu scoré sur Deathsmiles, Child of Eden et Pinball Arcade, mais c'est tout. J'ai bien un peu cherché le Full Platine sur Bayonetta, mais j'ai vite eu la flemme (et pourtant il y a une récompense ingame à la clé). En plus, je n'ai aucune motivation quand je n'ai personne que je connais pour faire la compèt' avec moi. A moins d'être 2è mondiale à rien du tout du premier, je me satisfait pleinement d'un score du moment que ma liste d'amis est loin derrière.

Mais bon, ma plus grosse fierté reste d'avoir inscrit mon score au leaderboard de Deathsmiles sur une borne dans un Club Sega à Tokyo après un one credit inespéré.

Quant au Time Attack ou au Speed Run, ce sont des challenges qui me laissent globalement indifférente.

Je trouve hallucinant qu'à notre époque, certains jeux ne bénéficient pas de leaderboards en ligne, notamment sur les consoles Nintendo. C'est vraiment une fonction en ligne de base, que les développeurs n'y pensent pas me plonge dans la plus grande perplexité. Je pense notamment à HotD Overkill sur Wii, qui en est dépourvu.

Pour les succès et les trophées, vous connaissez ici ma position : plus que mon Gamerscore global, ce qui m'importe est mon True Gamerscore, et mon pourcentage de complétion. Actuellement, il me manque une poignée de succès pour repasser la barre des 80%, et ça m'agace beaucoup. Par contre je suis assez fière de mon ratio global proche de 1,9. C'est un peu bête, mais je trouve valorisant de constater que je me suis davantage acharnée que la plupart des autres joueurs, et que, globalement, je choisis des jeux plus difficiles que la moyenne. Ça flatte l'égo de la Hardcore Gameuse qui est en moi.

J'en profite aussi pour dire à M. Meuteufeu que non, tout le monde ne s'amuse pas à se poser des challenges capilotractés pour le plaisir, et ne ne vois pas pourquoi je me serais fait chier à faire tout un niveau de Alan Wake sans tirer un coup de feu, juste parce que le jeu me laisse la possibilité de fuir comme un gros lâche la plupart des combats. Ou bien sauver 8 femmes à la fois dans Dead Rising, et même viser les 800 000 points par niveau dans Child of Eden, parce que pourquoi 800 000 points ? Donc oui, les succès bien pensés permettent vraiment d'essorer un jeu.

Par contre, les Thermos d'Alan Wake peuvent aller se pendre, franchement. Complètement hors sujet.

(Mais les succès viraux sont les plus faciles à obtenir : au bout de quelques semaines de jeu, tout le monde est contaminé en général, ce sont les premiers qu'on obtient en multi).

Ah, et bizarrement, si j'ai l'impression de ne pas avoir terminé un jeu avant d'avoir 700G, je me contrefiche pas mal des trophées. Ce n'est pas du concours de kiki, mais les petites coupes me parlent moins que des chiffres, sûrement mon côté matheux.

A l'avenir, j'adorerais que les systèmes de succès ou de trophée se calquent sur les True Machin, avec une plus grande valorisation en fonction de leur difficulté.
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).

j'au super progressé moi en tout cas
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Certes, mais il n'y a pas vraiment de technique avancée en dehors du Wall Bounce. On améliore ses réflexes, on apprend à mieux viser, mais au final le jeu n'est pas du tout technique.
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).

bah y'a quand même des priorités à connaitre, genre shotgun contre tronconneuse etc...
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Du beau boulot que ces Groscasts, même si j'imagine qu'ils ont fini par être victimes d'une baisse de motivation de leurs auteurs. Par contre, j'aurais bien aimé écouter le dernier (le 11, sur les highscores) et je me retrouve devant un beau 404 : dis, Grospix, tu peux y faire quelque chose s'il te plaît ?

Dites, les gars, le Groscast 11 disparu dans le triangle des bermudes, il y a une chance de l'entendre à nouveau ou pouet ?

Effectivement, il y a un lien mort. On va tâcher de s'en occuper. Désolé d'avoir été si long à réagir.

C'est quand qu'on en refait un ?
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Voilà, le lien du groscast 11 est normalement réparé !

Et effectivement, ça pourrait être sympa de relancer cette rubrique.

Merci les enfants, m'en vais l'écouter de ce pas

Groscast n°2 — Karate Champ et la représentation du JV dans les médias traditionnels


Du très bon groscast dans le genre avec trois intervenants que l’on entend parfaitement, comme s’ils étaient présents dans le même studio.

Karate Champ reste pour moi un jeu à découvrir sur Grospixels, étant passé à côté de l’article de chatpopeye (oui je sais, c’est pas bien) et n’ayant jamais lancé le jeu sous Mame, ou alors peut-être juste une fois en passant.

J’ai moi aussi connu la célèbre borne de Punch-Out avec les deux poignées sur vérins, mais curieusement c’était déjà du retro-gaming à l’époque, puisque croisée brièvement au début des années 90 dans la salle New Games sur le boulevard de Clichy — celle qui aura fait le plus de résistance avant de fermer ses portes, il y a une dizaine d’années. Fallait entendre les coups claquer et les types s’épuiser sur le bastringue, presque comme dans un vrai combat de boxe ! Les graphismes avaient beau dater, tout cela restait fichtrement impressionnant.

Tout comme Carl, l’année 1987 a été une année clef pour moi lors de mes premières virées en salle d’arcade — pas les parisiennes, leur mauvaise réputation était fondée, coincées entre deux sex-shops / clubs de strip-tease, et un gamin de 10 ans s’y serait fait racketter. Il s’agissait des salles estivales sur le front de mer des Sables d’Olonne, dont l’une occupant presque tout le RDC d’un immeuble, où j’ai découvert d’un bloc Double Dragon, Shinobi, Operation Wolf, et bien d’autres, sans oublier les jeux de courses comme Hang On et Out Run. Je vais faire vieux con, mais quelle époque bénie quand j’y repense ! Par contre, je confirme ce que dit chatpopeye : c’était déjà 2 francs le crédit à l’époque, jamais pu jouer à quoi que ce soit avec 1 franc, ou alors peut-être à Pac-Man qui commençait à prendre un coup de vieux.

Gardé un merveilleux souvenir de WarGames. Evidemment, sur le plan technologique, le film a pris un coup de vieux, mais le thème de l’ordinateur pétant un câble suite à une série d’instructions erronées reste pertinent. Transposez l’IA défaillante de WarGames aux robots pratiquant le trading haute fréquence : ces derniers partent régulièrement en vrille suite à des erreurs d’interprétation du marché… vous voyez que c’est toujours d’actualité.

Micro Kids : une tonne de souvenirs, évidemment, dont le plus notable reste la présentation d’Alone in the Dark, de quoi décrocher la mâchoire de n’importe quel joueur normalement constitué. Je ne garde pas un grand souvenir des autres émissions de JV, à part les spéciales Imagina et aussi MCM, sur le câble, où Ness présentait une émission hebdomadaire plutôt riche en contenu, avec des interviews de développeurs dont je crois bien celle de Lyes Belaidouni, d’Arcade Zone, qui portait sur la version 3D de Legend sur Playstation. La vidéo semblait plutôt prometteuse mais le jeu a disparu dans les limbes. Il est néanmoins disponible en Iso, faudrait que je vois ça…

Pour ce qui est du rapport actuel du média JV avec la TV…. Ben, plus de six ans se sont écoulés depuis le groscast et on ne peut pas dire que ce soit la joie. No Life a passé l’arme à gauche, mais comme je n’ai jamais regardé cette chaîne, j’ignore si elle a périclité en qualité ou a seulement été victime de ses difficultés financières. En revanche, Game One, là je suis mieux placé pour faire le constat d’une agonie progressive de tout ce qui est traitement « sérieux » du jeu vidéo sur cette chaîne… Et puis bon, Julien Tellouck et toute la clique me tapent sur les nerfs.

Comme l’a dit Carl, le temps passé avec une manette en mains c’est du temps de cerveau disponible en moins pour se voir infliger dix minutes de publicités en rafale. Les joueurs se désintéressent des médias traditionnels, les médias traditionnels se désintéressent des joueurs. Ce n’est peut-être pas plus mal.

Encore une chose, concernant les premières consoles. Elles avaient déjà mauvaise presse, même les basiques « pong clones » à cause de la rumeur persistante voulant qu’elles nuisent au bon fonctionnement des postes TV — ce qu’elles faisaient d’ailleurs en laissant des images rémanentes ou ce genre de truc. C’est sans doute la raison pour laquelle un cadeau des grands parents fait à mon frangin, la Telstar de Coleco ou une machine similaire, a mystérieusement disparu de la maison le lendemain même de son arrivée. Rien d’étonnant non plus à ce que je n’ai jamais eu de console de salon jusqu’à la Super Nintendo et un poste de TV à part pour y jouer.

Groscast n°3 — King Kong II, adaptations de films, cinématiques


Pas mal de choses intéressantes dites dans ce groscast… mais pas sur King Kong II — sans aucun doute un bon jeu à en croire l’article de Laurent — que personne ou presque parmi les intervenants n’a pratiqué. La démarche de relier le groscast en cours à un article récemment paru sur le site a toutefois le mérite d’être respectueuse des contributeurs.

Le MSX : machine effectivement sous-estimée mais que l’on retrouvait régulièrement dans les catalogues des boutiques spécialisées dans les pages de Tilt. Je crois bien qu’à part une critique élogieuse de Vampire Killer, Tilt n’a pas fait grand-chose sur ce système.

Concernant les adaptations de films, je crois qu’on peut abandonner un préjugé négatif remontant à E.T. L’exploration des ludothèques en tous genre nous renseigne sur la foultitude de mauvais titres en circulation, et il apparaît qu’une licence cinématographique est loin d’être l’indice probant d’un mauvais jeu. Comme on disait alors : « jeu à licence, daube en puissance. » Ben non. Parfois, le jeu en question peut même s’avérer supérieur au film dont il s’inspire : je vous renvoie pour cela au topic sur les mauvais films qui ont donné de bons jeux, dans la section Trivia.

Pour ce qui est des adaptations réussies, vous avez oublié Gremlins sur Atari 5200/Atari 8 bits, un excellent jeu d’action-réflexion exploitant tous les éléments clefs du film, notamment les règles de base pour l’élevage d’un mogwai énoncées en début de film. Après, je suis le premier à reconnaître que c’est un titre confidentiel, sorti dans un anonymat relatif, alors qu’Atari traversait sa première grande crise en 1984. Plus connus, les jeux Sunsoft donnaient presque toujours lieux à d’excellentes adaptations, celles-là citées dans le groscast : Gremlins 2, Batman…

[Le passage avec Carolus Minus… comment dire… les hormones en folie font toujours des leurs, à ce que vois ]]

L’analyse sur FFVII et le flash-back de Nibelheim est très pertinente, pour ce qui est de prouver de l’efficacité accrue d’une cut-scene in game par rapport à une cinématique en CGI où le joueur devient simple spectateur. J’ai malgré tout trouvé que les intervenants avaient un peu la dent dure par rapport à ce jeu : les cinématiques de FFVII sont loin de durer des plombes et celle d’ouverture est un parfait exemple de transition réussie entre narration pure et immersion du joueur avec l’arrivée du train en gare. Dès l’opus suivant, peut-être les cinématiques deviennent-elles plus envahissantes, mais sur FFVII c’est encore du très bon boulot, calibré pile poil pour ne pas enquiquiner le joueur.

Groscast n°4 — DKC et philosophie des jeux de plate-forme Nintendo


Je soigne mon allergie chronique à la série des Donkey Kong Country au moment où j’écoute ce groscast, d’autant que MTF nous vend comme un pro DKC2. Reste qu’un Donkey Kong sans Donkey Kong, grrr… Excellente analyse en première partie donc, même si elle s’apparente davantage à un cours magistral de Mr Meu-Teu-Feu sur les subtilités de DKC 2 et la naissance du premier DKC qu’à un véritable débat.

Pour la seconde partie, mieux vaut être à la base fan des jeux Nintendo pour réellement apprécier : ça tombe bien, c’est mon cas.

D’accord avec Jika sur la prééminence de Super Mario Bros 3 par rapport à SMW, en ce sens qu’il révolutionne non seulement la série mais sert de mètre étalon pour la plupart des jeux de plateforme à venir — y compris ceux qui adopteront un contre-pied assumé à l’exploration façon Mario, comme le premier Sonic.

Pendant que j’y suis, et désolé pour les Segamaniaques d’enfoncer le clou, mais déjà Wonder Boy, en son temps, avait été impacté par la sortie de Super Mario Bros, obligeant Nishizawa à truffer sur le tard son jeu de secrets (lettres SEGA donnant une vie supplémentaire une fois retrouvées, poupées cachées indispensables pour débloquer le dernier monde, et même Warp Zones retirées au tout dernier moment, car jugées contraires au modèle économique de l’arcade, pour finalement être réintégrées dans l’adaptation MS…) afin d’accentuer le côté exploration d’un plateformer autrement calqué sur le gameplay nerveux et le level design de Pac-Land.

C’est sans doute là que réside le grande mérite de la philosophie Nintendo par rapport à ses concurrents de l’époque : ce goût du secret, de la replay value, des niveaux à revisiter avec de nouvelles capacités ou après avoir débloqué tel interrupteur à un tout autre endroit du jeu (formidable idée de Super Mario World !)

Kid Icarus : très beau jeu, avec un très bon gameplay, mais allez savoir pourquoi je n’en n’ai pas gardé un souvenir inoubliable. A relancer, donc. Super Mario Bros 2 (USA) a effectivement apporté un premier grand renouveau dans la série, et comme nombre de ses éléments graphiques ont été intégrés aux épisodes suivants je n’hésite pas à le regarder comme un « vrai » Mario, plus en tous cas que le très prise de tête Lost Levels.

Intéressant débat sur l’alternance évolution / stagnation des Marios au fil des épisodes 2D / 3D. Malgré ses problèmes de caméra, Mario 64 demeure une valeur sûre (rien que de repenser à l’architecture du château, j’en verserais une petite larme). Sunshine restera sans doute l’épisode le plus controversé de la série, alors même qu’il me semble proposer un changement d’orientation intéressant. Joué un peu au premier Super Mario Galaxy et ai beaucoup apprécié ses innovations de gameplay comme son ambiance. New Super Mario Bros est un jeu efficace, plaisant, mais également prévisible…

Après, reprocher à Nintendo de jouer sur l’effet de rente des Mario / Zelda, c’est reprocher à une entreprise de divertissement, quelque qu’elle soit, de faire du business : un non-sens dans une économie libérale. Dans un tout autre domaine, celui de la littérature, il y a tout plein d’écrivains que j’apprécie qui n’ont pu s’empêcher de céder à l’appel de la rente : Georges RR Martin (passé le sublime climax des noces sanglantes l’histoire de Game of Thrones feuilletonne à mort avec des rebondissements pas toujours crédibles), Roger Zelazny (la deuxième partie des Princes d’Ambre tourne en eau de boudin) ou Franck Herbert (dans le cycle de Dune, il y a quelques belles purges). Si ces « petits artisans » ont trébuché sur une telle forme de facilité, comme pourrait-on reprocher à un mastodonte économique de faire de même ?

Sur l’évolution du jeu de plates-formes : le genre est en constante mutation depuis ses débuts. En partant des ancêtres Space Panic, Lode Runner ou Pitfall, en passant par les itérations Donkey Kong, Pac-Land (largement ignoré alors que c’est un jalon fondamental du genre), Mario, Sonic, jusqu’aux jeux actuels, peut-on vraiment parler d’un genre figé ? Si l’ajout d’un bouton « saut » a sans doute révolutionné la chose, la notion d’exploration et d’aventure s’y est très vite imposée. Le reste est question de licences plus ou moins prometteuses : Rayman, Spyro, Crash Bandicoot…

l'instant rainmaker me manque. Tout comme les groscast
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Moi aussi, Rain. Moi aussi.

Ce que j'aime bien c'est que tu voulais toujours participer aux groscasts, et que la fois où ça c'est concrétisé tu donnais pas vraiment l'impression d'un enthousiasme débordant, au contraire

Sinon moi aussi ils me manquent...

J'ai pas un naturel enthousiaste en regle générale
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Groscast n°5 — Des point'n click, passés, présents, futurs


Sensation étrange d’être largué tout au long de ce groscast, comme si je ne parlais pas tout à fait la même langue que les intervenants. Je ne suis pourtant pas novice en matière de point'n click: Space Quest, Les premiers Leisure Suit Larry, Maniac Mansion, Monkey Island, la série des Discworld et des Broken World, Sanitarium, Grim Fandango… La plupart des ces jeux abordés sous l’angle du retrogaming et toujours par le biais du site et de son forum.

Alors d’où vient cette sensation de décalage ? Je crois que le point'n click définit une frontière invisible et subtile entre les grospixeliens ayant fait leur apprentissage vidéoludique essentiellement sur micros / PC et les consoleux. Pour ces derniers, dont je fais partie, ce n’est qu’un genre parmi d’autres. Au contraire, pour les premiers, c’est un pan fondamental de leur culture vidéoludique, un mur porteur que l’on ne peut retirer sans faire s’effondrer l’édifice tout entier.

D’où, sans doute, un regard divergent posé sur la série Gobliiins abordée en première partie. L’enveloppe graphique de ces jeux est intrigante, voire séduisante, mais leur manque de résolution logique a tout l’air de les rendre encore plus pénibles à terminer qu’un Discworld ou même un bon vieux Monkey Island des familles. Sans parler de cette hérésie du premier opus d’inclure une barre d’énergie destinée à sanctionner les échecs, alors même que ce genre de jeu repose justement sur une progression par l’échec ! Quand à Woodruff et le Schmilbik Schnibble d'Azimuth, je ne comprends même pas comment pareil titre a pu voir le jour, double non-sens sur le plan ludique (oh-oh, les gars, un jeu où on ne comprend rien du tout à ce qu’il se passe, c’est-y pas fendard !) et économique, même si son esthétique et son humour sont encore une fois fascinants. A prendre comme une variante vidéoludique de Monty Python : le sens de la vie ?


Que l’on soit fan ou non de point'n click, il n’en reste pas moins que l’approche vidéoludique consistant à « cliquer » sur chaque pixel de décor est un mécanisme classique du jeu vidéo d’action aventure. Prenez les Zelda : s’il vous est arrivé de rester bloqué devant une énigme ou de ne savoir trop quoi faire pour avancer dans le jeu, n’avez-vous jamais eu le réflexe de sonder chaque pixel de décor en désespoir de cause, d’essayer les armes et items sur tout et n’importe quoi ? Sans oublier les bombes posées un peu n’importe où dans l’espoir de débloquer un passage secret !

Cette approche en 4 temps « obstacle-réflexion-frustration-résolution » semble a priori, appartenir au passé : désormais soit le jeu offre suffisamment d’indices pour éviter de faire du sur place trop longtemps — voire par exemple l’excellente série des Prof Layton avec ses pièces facilitant la résolution d’une énigme — soit les joueurs consultent une soluce en ligne, soit ils laissent directement tomber et passent à autre chose, mais plus question pour eux de rester bloquer des semaines durant sur un obstacle paraissant insoluble, jusqu’à avoir enfin le coup de bol ou, plus rare, l’illumination de savoir quoi faire à tel endroit.

S’ils s’évitent ainsi de la frustration (et puis, réfléchir c’est fatiguant ), les joueurs perdent une partie de ce qui fait le sel des jeux vidéos, cette accumulation de petites victoires remportées sur le jeu et ses programmeurs. Combien de fois l’ai-je ressentie face à Another World, maudissant Chahi sans le connaître, avant de jubiler parce que j’avais compris ce qu’il fallait faire pour passer tel ou tel obstacle !

Entièrement d’accord avec les intervenants sur un point : il est incompréhensible qu’avec la licence Star Wars en mains, Lucas Arts n’ait jamais pondu le moindre point'n click dessus alors même que l’univers s’y prêtait à merveille.

Quant à l’avenir du point'n click, la récente faillite de Telltale Games avec pertes et fracas est plutôt de mauvaise augure… Moi qui pensais la boîte solide sur ses appuis, j’avais tout faux !