Tiens marrant la discussion sur Loaded car en ce moment je me le fais. Alors j'avoue que je kiffe ce jeu mais j'y joue dans des conditions particulières, dans le but uniquement de me défouler (je bosse dans un fast-food et la réputation infâme des clients est fondée pour une fois). Et du coup ça marche bien pour moi, mais je n'en attends pas plus.
Pour moi c'est juste la continuité des jeux comme True Lies sur Megadrive et Super Nintendo (qui est, à mon avis, bien plus proche d'un Doom dans l'esprit que la saga des Loaded vu le nombre d'ennemis faramineux dans ces derniers).

Merci en tous cas pour la liste des jeux bourrins il y a 2 pages (je viens de voir à peine vos réponses, désolé pour le délai).



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Donner, c'est donner. Et repeindre ses volets.

La vioque, je regardai ca


C'est dingue ça, un ricain avec la meme idée, il créé uber, un jap il créé un jeu


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Sniff une vidéo Nolife. Qu'est ce qu'ils me manquent !
Si ça vous intéresse j'ai téléchargé pas mal de contenu sur Noco pendant la période de fin de vie de la chaîne. Avec We Transfer je peux partager ça a peu près facilement pendant une période très limitée.
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... mais j'ai rebranché la Master System sous la télé!

De même, d'autant qu'à l'époque ce n'était déjà pas aisé de les linker, question citation.

( En tout cas, ce serait sympa, merci. )


En fait, je ne sais pas où en est le statut juridique sur la non-diffusion de leurs vidéos, depuis,
( Sujet toujours aussi tabou sur les forums de l'ATNL, en tout cas. ) mais j'ai moi aussi pu croiser ça et là des uploads sauvages sur 'tutubes. ( Mais chuuut... ) ça reste sympa à re-podcaster, au moins du côté des documentaires.

( ...Je serais moins fans en général de leurs fictions, finalement avec du recul, à vrai dire. )

Ca m'interesse, les hidden palace et les retro & magic ca me branche. Apres je sais pas ce qu'il y a d'autres comme emissions.

T'aurais pas une liste ?
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Depuis hier, plusieurs noms du jeu vidéo se retrouvent liés à des affaires assez sales, de nombreuses personnes témoignent, à l'instar du mouvement #MeToo.

EDIT :
Il ne s'est rien passé. Retournez à vos jeux vidéo.

- Jeremy Soule (compositeur sur Morrowind, Oblivion, Skyrim, Secret of Evermore, Guild Wars 1 & 2...)
Accusé de viol.

- Alec Holowka (co-créateur & compositeur d'Aquaria, TowerFall et Nights in the Woods...)
Accusé d'agression sexuelle.

- Alexis Kennedy (créateur de Sunless Sea et Cultist Simulator)

- Ben Judd (traducteur de Koji Igarashi et précédent doubleur anglais de Phoenix Wright).

- Ken Wong (a travaillé sur Monument Valley).

Apparemment ça grogne aussi chez des employés de Chucklefish sur des problèmes de paie et de management.
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Turrican Maniac (©️ nicko).

ca serait des agressions contre des collegues ?

Faut pas se leurrer c'est pareil dans tous les milieux
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Est-ce qu'on a vraiment besoin que ces histoires soient répercutées ici?
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Le Blog de Batbad - Simbabbad sur Steam - Compte Twitter

@Simbabbad :
Ah euh... ok.
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Turrican Maniac (©️ nicko).

Je tape ça ce soir mais j'ai repris le boulot du coup je ne garantis qu'à 92% ma promesse.
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... mais j'ai rebranché la Master System sous la télé!

Le forum est fermé aux discussions politiques depuis plus de 4 ans, pour des raisons consultables dans les topics concernés.
Cela ne signifie pas que le sujet ne mérite pas discussion et diffusion, cependant il est totalement politique au sens strict, lié aux questions de harcèlement par des individus de pouvoir - ici, mâles contre femelles - et aux moyens de lutter contre ces saloperies.
Si c'est pour prendre le risque de faire revenir des militants crypto-fascisants qui viendront chouiner contre les "gauchiasses SJW bien-pensants", on peut comprendre que le sujet soit abordé ailleurs.
Viendez sur Mastodon si vous voulez, c'est bien Mastodon.
https://mamot.fr/@petitevieille

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Le Blog de Batbad - Simbabbad sur Steam - Compte Twitter

Merci ! J'ajoute...

Il n'y a aucun endroit pour répercuter avec autant de désinvolture des propos aussi diffamatoires. Ni ici, ni sur Mastodon, ni hors d'internet. Les sujets sérieux, ça se discute sérieusement.

Voici la liste de mes vidéos sur Nolife. Je la retirerai prochainement, évitez de me demander tout d'un coup merci.


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... mais j'ai rebranché la Master System sous la télé!

je connais pas toutes les emissions donc faisons simple. Je recupere tout et je trierai
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( Là, je m'aperçois que je pourrais peut-être avoir des trucs à partager, aussi ?

Dans le détails, il faut que je vérifie les autres titres. )

M'enfin, dans l'ensemble, merci pour cette liste :
Pour l'instant, je prends note du Japan in Motion sur l'ïle aux Lapins, et... il fait quelle taille, l'enregistrement freebox ? ^^'

Dans le même genre on peut maintenant trouver les Retro Game One de Marcus sur youtube :

https://www.youtube.com/watch?v=VxupBW_F8AQ&list=PLFG_cCOk3oWWXteQ7RVZKC_r9-e_-lqZ7

Pas certain que ça dure.

Petit bilan du mois d'août, avec malheureusement pas mal de jeux arrêtés...

Vampyr (GoG)

Jouant avec un groupe d'amis au JdR Vampire la Mascarade, je cherche des sources d'inspirations un peu de partout, que ce soit dans les films (ce qui m'a fait découvrir l'étonnant Lost Boys) ou les JV. J'ai décidé de mettre de côté mes à priori sur le studio Dontnod, dont j'avais proprement détesté Life is Strange, pour me lancer dans Vampyr.
Il me faut admettre que son histoire et sa trame de fond sont très intéressants et attirants. En effet, situer une histoire de vampires au cœur d'un Londres en pleine Première Guerre Mondiale où l'on joue un docteur spécialiste en hématologie devenant subitement vampire, ça ne manque pas de...mordant. L'idée de base, qui est celle de devoir choisir entre la bonne santé des patients et s'en nourrir pour se renforcer est elle aussi bien trouvée.
Sauf que le jeu est ennuyeux.
En fait, tout ce qui concerne l'action est barbant au possible. Le système de combat est ton système d'A-RPG 101 sans aucune saveur ni sensation, la montée de niveau n'a pas grande conséquence tant les ennemis manquent de répondant...Globalement, ça manque de pêche, de gniaque. Je ne peux pas m'empêcher de penser que le jeu aurait dû être un point'n'click ou un pur jeu d'aventure, comme aurait dû l'être Deadly Premonition sans ses phases d'action.

Dynamite Cop ! (DC)

Suite logique de Die Hard Arcade (Dynamite Deka !) sur Saturn, Dynamite Cop ! est très semblable au premier. Peut-être un peu trop d'ailleurs...je n'ai pas trouvé beaucoup de mouvements supplémentaires, et si je ne suis pas trop tatillon sur le plan technique, je dois bien avouer qu'on dirait plus de la Saturn 1.5 que de la Dreamcast.
Mais ce n'est pas trop grave, parce que le jeu reste fendard, propose des situations de jeu complètement foutraques, possède un système de combat précis et fouillé, et il a un côté série Z totalement assumé avec ses dialogues et ses cadrages venus d'une autre planète.
Peut-être aurait-il fallu une touche de Garde ou d'Esquive assignée ?

Hybrid Heaven (N64)

Tama s'entiche d'un jeu étonnant mais bancal, épisode N° 41 718

Sorti à peu près à la même époque que Metal Gear Solid et par le même studio, Hybrid Heaven partage curieusement un certain nombre de points communs avec lui, à commencer par son héros habillé strictement comme Snake (ne manque plus que le bandana), et son goût pour les intrigues débiles digne d'un direct-to-VHS. Mais fort heureusement, la comparaison s'arrête là.
Parce que Hybrid Heaven est une drôle de bestiole, le résultat d'un labo d'expérimentation où Konami a mélangé plein de fioles qui sentaient pas bon, fait chauffer les becs bunsen et fait de la science parce que c'est leur joie.
Nous avons donc ici un jeu d'action-plateforme-TPS-RPG tour par tour-jeu de baston en 3D.
Oui, tout ça en même temps. Et ça marche !
Enfin, disons que la Bête marche...elle se cogne dans les murs, trébuche, s'arrête toutes les dix secondes pour retrouver son chemin, mais elle marche.

Après une intro mystérieuse reprenant l'intrigue de Invasion of the Body Snatchers et un beau plan fesse sur le héros - dès les premières minutes, on sent déjà qu'on va en avoir pour son argent, on est précipité dans une base secrète d'aliens, les Hybrides, et il va falloir déjouer leur plan machiavélique de prise de contrôle de l'humanité toute entière via la substitution du Président des USA. Et assez vite on se retrouve à se battre contre les dits Hybrides, et ça devient très intéressant. Quand un combat se déclenche (ce n'est pas aléatoire), le jeu passe en vue des 3/4 du dessus et fonctionne comme une sorte de Tekken, mais avec une jauge de Puissance et d'Endurance à remplir avant d'avoir le droit d'attaquer. Quand on attaque où subit une attaque, le jeu se met en Pause et nous donne le choix entre toutes les options : quel coup précisément ou quel type de défense. Va t-on lui coller un High Kick pour un max de dégâts, ou un Low Kick pour le ralentir dans ses mouvements ? Est-ce qu'on préfère se préparer à amortir la chute de la projection adverse, ou tente t-on de le repousser, ou même de le contrer avec la notre ?

Les combats sont assez fascinants de fluidité et de réactivité, mais le reste des phases de jeu ne sont clairement pas aussi soignées. Le tir par exemple est très simpliste et mou du genou, pareil pour les phases de grimpette. Et au bout de quelques heures, le jeu a un peu de mal à se renouveler et commence à montrer ses limites. Une de ses bonnes idées, celle de faire monter en niveau chaque membre du corps du héros à chaque fois qu'il frappe ou se fait frapper, est quelque peu parasitée par la composante aléatoire de la chose. Si un ennemi me met un crochet du droit, je n'ai pas le droit de choisir avec quel membre je vais bloquer, ce qui est un peu bête...

Hybrid Heaven ressemble plus à une ébauche, un déluge d'idées non tamisées d'un groupe d'étudiants en train de faire tourner les joints et les bières dans leur piaule, qu'à un jeu proprement pensé. Il aurait certainement mérité un traitement plus en profondeur et une finition moins bancale, et je regrette beaucoup que ça n'ait pas donné lieu à une suite.


Grand Theft Auto IV (PS3)

J'ai un problème avec les jeux Rockstar : ils partent très bien, et puis l'ennui tombe comme une fatalité. J'en ai essayé pas mal mais rien n'y fait, ça me fait toujours la même chose. Et GTA IV n'y a pas échappé.
Pourtant ça partait très bien. Niko Bellic est un protagoniste intéressant à suivre, la thématique du rêve américain impossible à atteindre pour un immigrée est bien amenée, et comme toujours les sensations de conduite sont au poil. Mais alors dès qu'on sort de voiture, on a l'impression de rétrograder à l'époque de GTA III et de ses modèles physiques périmés ! Il n'y a plus aucune sensation dès que l'on se bat à pied, que ce soit à mains nues, à l'arme blanche ou à l'arme à feu (j'ai l'impression de faire exploser des claque-doigts...), et surtout le jeu fait rapidement du sur-place dans son intrigue, et son rythme atteint trop rapidement un plateau assez bas.
Comme à chaque fois que je joue à un jeu Rockstar, en fait.
Je crois qu'en fait, je ne suis pas du tout le public concerné par leurs jeux.

The Witcher (GoG)

Avant toute chose, je tiens à dire que The Witcher a été conçu avec beaucoup de soins par une équipe clairement passionnée et dévouée. Voilà.

Sorti presque en même temps que Mass Effect, The Witcher propose en 2007 une aventure en monde ouvert d'une ampleur vraiment bluffante, surtout si on prend en compte que CD Projekt n'avait pas les moyens de Bioware. On y joue donc Geralt de Riv, un chasseur de monstres mutant et amnésique qui parcourt le monde à la recherche de boulot. On a une mise en situation presque in media res, où l'on se fait attaquer par des bandits et on apprend les bases du jeu sur le tas, chose que j'apprécie toujours beaucoup dans un JV. Mais après, les choses se gâtent une fois que l'on atteint Wyzima, la première ville.

Le jeu a un quest-design tout bonnement abominable. Le journal de quête marque bien à qui s'adresser et où il se trouve...sans préciser que ce quelqu'un bouge tout au long de la journée et que le jeu gère en temps réel le temps qui passe. Soit on court partout dans l'espoir de le trouver, soit on fait passer le temps en méditant pour espérer tomber sur la bonne période de la journée où ce quelqu'un va se trouver pour de vrai à l'endroit marqué sur la carte...
Et là, vous n'avez pas encore commencé les dites quêtes, qui sont un monument érigé à tous les facteurs de France et de Navarre. Pour en compléter une, il vous faudra parler à une personne, qui vous dira que ce que vous cherchez réside chez quelqu'un d'autre se situant à l'autre bout de la ville ; cette dite personne vous dira que la première personne raconte n'importe quoi, et que c'est en fait un quidam résidant à l'autre bout qui peut vous donner ce que vous cherchez !
Souvenez-vous, les zones de jeu sont très grandes et les gens bougent tout au long de la journée. C'est à se tirer une balle.

Un autre très gros problème réside dans son système de choix. La prémisse de The Witcher est de vous donner à parcourir un monde dans lequel il n'existe ni Bien ni Mal, seuls des choix et leurs conséquences. Une promesse alléchante. Mais au fur et à mesure j'ai repensé à cet article de Simbabaad sur FDT 2017, où il dépeignait la course au réalisme comme étant un frein à la créativité en ce qu'elle contraignait les développeurs à toujours adopter les mêmes types de décors, adversités et types de jeu. Je trouve que The Witcher est lui aussi tombé dans le piège : à vouloir proposer un monde de choix dans un univers médiéval-fantastique gris-marron-tristoune, on se retrouve à évoluer au sein d'une populace où tout le monde, excusez du terme, est un peu un gros con égoïste et fade. Et en guise de choix, on doit choisir qui on favorise, Connard n°1 ou Connard n°2. En ce qui me concerne, ça ne m'intéresse pas.
Pourtant j'ai déjà joué à des univers similaires, je pense tout de suite aux Shadowrun récents de Harebrained Schemes, monde où la morale et l'éthique sont sans cesse remis en question. Mais là, malgré les choix terribles que m'imposait les jeux, j'avais quand même une forte implication émotionnelle parce que je pouvais tout de même défendre un certain sens moral, au risque de me mettre des employeurs à dos et d'être mal payé. Dans The Witcher, tout le monde est si petit, mesquin et minable que ça ne me donne même pas envie de choisir, ni de prendre parti, juste de leur dire "merde" et de passer à autre chose. Un peu comme dans Game of Thrones, en fait.

J'ai arrêté au bout de 16 heures, quand le jeu me demandait un énième aller-retour pour activer un foutu golem. J'en ai eu ras-le-bol de jouer les conducteurs d'UPS.
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"Si Kage t'y arrives pas, essaie les pruneaux d'Agen !"

Shenron, pendant une soirée Virtua Fighter 5 Ultimate Showdown.

Hybrid Heaven était une petite perle, mal polie, brute.

Je m'en veux de ne pas avoir persévéré à l'époque après une poignée d'heures, un peu décontenancé et d'autres jeux sur le feu qui m'ont malheureusement gardé auprès d'eux. Depuis, je me suis rendu compte à quel point la proposition de Konami était malhabile mais aussi assez innovante, mélangeant différents genres, ajoutant d'autres ingrédients.

Une N64 mini avec ce jeu est un rêve complètement fou que je m'autorise, ne m'en veuillez pas.
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Sur SensCritique
Moi, je(u video)

Je reprends de vieux textes d'un blog depuis longtemps fermé pour les mettre sur Senscritique.

Mais puisque celui-ci m'avait fait rechercher beaucoup d'informations, peut-être intéressera t-il quelques grospixelliens. Il relate le développement catastrophique de Malice, de ce que vaut le jeu, et des difficultés d'Argonaut avant que le studio ferme.


Malice, Xbox et PS2, 2004



Jeunes gens, approchez vous…Venez écouter l’histoire terrifiante de ce soir, celle d’un énorme gâchis, celui du jeu Malice. Présenté en même temps que la Xbox, ce jeu de plateformes excitait la curiosité des journalistes et des joueurs. Mais plusieurs fois repoussé, le jeu tel qu’il est sorti n’avait plus rien pour se distinguer, amputé de plusieurs éléments. Voici sa triste histoire.

Il était une fois, un géant de l’électronique, qui a voulu croquer une part du lucratif marché des jeux vidéos au début des années 2000, Microsoft pour ne pas le nommer. Ce n’était pas sa première incursion dans ce média, il avait déjà édité et développé de nombreux jeux, sur console parfois mais surtout sur PC, et déjà participé à du hardware console avec la Dreamcast de Sega. La Xbox est dévoilé au grand jour le 8 janvier 2001, avec deux jeux, L‘Odyssée de Munch et Malice. Déjà annoncé précédemment mais enfin présenté en images, le jeu est développé par Argonaut Games.

Peut-être que le nom d’Argonaut ne vous dit rien? Et pourtant, le studio avait déjà un long passé, puisqu’il s’est formé en 1982, en travaillant pour le Commodore 64. Mais il est surtout connu pour être le créateur du Super FX, une puce incorporée dans des cartouches Super Nintendo augmentant les capacités de celle-ci. Le premier jeu utilisant cette technologie, développé par Argonaut, non seulement impressionna tout le monde mais lança une des plus grandes série de Nintendo, il s’agit de Star Fox en 1993. Mais le studio de développement ne connaîtra pas autant de succès avec ses jeux suivants et sera obligé dans la deuxième moitié des années 1990 de réaliser des travaux de commande, comme un jeu Aladdin qui ne valait ni celui sur Megadrive ni celui sur Super Nintendo ou les adaptations sur Playstation des deux premiers Harry Potter. Au début des années 2000, Argonaut a repris du poil de la bête et semble prêt pour proposer des jeux originaux, et Malice en fait indiscutablement partie. Le développement avait d’abord commencé sur Playstation, avant d’être transféré sur la Xbox. La démo technique d’Argonaut avait tellement impressionné Microsoft que c’est la raison pour laquelle le jeu a été présenté lors de la présentation de la console.

A la suite du 8 janvier 2001, Microsoft annonce enfin les jeux qu’il devrait proposer au line-up de la console le 14 mars 2001. Parmi Halo, Amped, L’Odyssée de Munch, Project Gotham Racing et d’autres, on retrouve Malice. Le jeu fait toujours autant bonne impression, sa réalisation impressionne et les journalistes saluent l’ambiance « à la fois sombre et colorée » (Gamekult) du jeu. 30 niveaux sont annoncés, divisés en 300 pièces que devra parcourir l’héroïne du jeu, Malice donc, pour contrer un dieu démon devenu fou. Pour cela, elle devra user de son marteau mais aussi se transformer en déesse-chat. Du moins, c’est ce qui est annoncé…

Le fait que Malice soit présenté au milieu d’autres jeux qui seront tous édités par Microsoft pourrait faire croire que ç’est ce dernier qui devait se charger de distribuer le jeu. D’ailleurs, Malice est dès le départ annoncé comme une exclusivité. Le jeu devait-il être édité par le géant américain ? Quoiqu’il en soit, après cette présentation le 14 mars 2001, le jeu ne donne plus de nouvelles jusqu’à fin mai 2001. Argonaut sort de son silence, rassure les joueurs en annonçant que le jeu était à 90% terminé et que quatre éditeurs étaient intéressés tout en révélant que le jeu pourrait sortir sur d’autres plateformes. En août 2001, le nom de l’heureux élu est enfin annoncé, il s’agit alors du géant Vivendi Universal et le jeu est confirmé sur PS2.

En octobre 2001, à l‘occasion du X01, Malice est présenté en démo et de nouvelles images sont fournies. Le jeu est rebaptisé Malice: Kat’s Tales, certainement pour souligner le fait que l’héroïne puisse se transformer en chat. Sa sortie est annoncée pour la fin de l’année 2001, avant d’être repoussée pour le premier trimestre 2002, une date qui sera une fois de plus non-respectée. Le jeu est représenté aux journalistes à l’occasion du VU Games Fair 2002 en février mais cette fois-ci le jeu n’arrive plus à convaincre comme l’année dernière. Les craintes à la suite de l’essai du jeu lors du X01 sont confirmées, et le jeu est accusé de proposer un gameplay mou, des problèmes de caméra et une certaine répétitivité. Pour autant, Vivendi Universal croit en son poulain et fait monter la sauce avant l’E3 en annonçant que les membres du groupe No Doubt prêteront leurs voix à certains personnages avec Gwen Stefani doublant Malice tandis que trois titres du groupe, remixés pour l’occasion devraient être dans le jeu.

Mais le jeu va de reports en reports, Vivendi Universal ne communique plus sur le jeu et même pire, il se murmure que le jeu soit annulé. Le 30 mai 2003, des nouvelles arrivent et elles ne sont pas bonnes. Vivendi Universal quitte le projet, officiellement parce que le jeu ne s’accorderait pas avec les licences de l’éditeur. C’est un autre coup dur pour Argonaut, puisqu’un autre de ses jeux, Orchid, un jeu d‘action produit par Namco Hometek est annulé. De plus, le premier jeu d’un studio lui appartenant s’est assez mal vendu. Il s’agit du pourtant très bon Kung Fu Chaos, développé par Just Add Monsters dont ce sera le seul et unique jeu. Heureusement, d’autres jeux sont prévus chez Argonaut Games, SWAT: Global Strike Team et I-Ninja. Mais le futur de Malice, faute d’éditeur, s’annonce sombre…

Mais Argonaut ne perd pas les bras, continue le développement et prospecte. Début 2004, Malice retrouve officiellement un distributeur, Mud Duck Games pour les Etats-Unis et Evolved Games pour l’Europe. Tous deux ne sont pas des géants de l’édition et il y a à craindre que le jeu soit distribué discrètement. Mais c’est la dernière chance du jeu, Argonaut Games étant très mal en point. Le jeu sort en Europe d’abord sur PS2 (quelle ironie pour une ex-exclusivité de Microsoft) puis sur Xbox. Mais les critiques ne sont pas bonnes…

Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’histoire commence brutalement : après une course poursuite, Malice est décapitée par le grand méchant du jeu, Dog God. Mais dans l’au-delà, la Mort en personne ne peut pas l’accepter, puisque c’est une déesse. Malice revient à la vie et rencontre le Gardien de métal, une gigantesque horlogerie qui a besoin d’elle pour retrouver huit clés et défaire Dog God qui veut évidemment détruire l’univers. Malice, rousse à la langue bien pendue et au string bien remonté, accepte et reçoit sa première arme, une masse.

Jeu de plateformes avant tout, l’héroïne d’Argonaut va donc parcourir une vingtaine de niveaux, à la recherche de ces clés, affronter quelques boss et même passer de la masse du début à deux autres armes. Mais le gameplay ne changera pas d’un pouce. Heureusement, la plupart des niveaux sont tout simplement un régal à parcourir, proposant une architecture et un design très agréable et très particulier, entre le cartoon et un univers plus sombre, très apparenté parfois à Tim Burton. Quant aux musiques, elles sont excellentes, et habillent d’excellente façon l’univers un peu étrange de Malice.

Malice est quand à elle un petit plaisir à diriger, mis à part une caméra parfois trop proche qu’il faut apprivoiser. La jeune héroïne bondit sans problèmes et cogne sans soucis, ce qui n’est déjà pas si mal. Mais la déesse reçoit de temps à autres des pouvoirs, qui lui permettent, entre autres, de taper plus fort, de récupérer de la vie ou d’accélérer sa vitesse. Ses compétences sont surtout utiles lors des combats, face aux principaux ennemis du jeu, des corbeaux anthropomorphisés à la solde du grand méchant.

Mais que tout cela est court. Le jeu se termine en quelques heures, qui se comptent à peine sur les deux mains. Et c’est certainement là que se situe le plus grand gâchis, car il manque à Malice une multitude de choses annoncées auparavant. Il suffit de consulter d’anciennes vidéos pour se rendre compte que des niveaux sont passés à la trappe de même que des possibilités qui avaient été présentées. Où est passée la possibilité de se transformer en chat ? L’impression d’avoir en face un jeu terminé hâtivement est tenace, alors qu’il avait un réel potentiel. Rien que les personnages, à l’humour typiquement anglais comme la mort, proches de ceux de Rare, avaient suffisamment d’intérêt pour être développés. La seule faute de goût étant le string affiché de Malice.

Le meilleur moyen d’apprécier Malice est encore de jouer au jeu sans se douter des attentes qu’il pesait sur lui et sans savoir qu’il ne s’agit que d’une version réduite de ce que devait contenir réellement le jeu. Le jeu d’Argonaut Games est néanmoins un très sympathique jeu de plateformes, avec un univers bien spécifique, très anglais mais avec une durée de vie ridicule, sans aucun effort fait pour revenir dessus.

Malice est-il sorti précipitamment? Absolument, et ce malgré toutes ses années de développement. Mais il semble qu’Argonaut n’avait pas réellement le choix. Après avoir sorti des jeux assez médiocres comme Carve, Catwoman le jeu et Powerdrome la même année que Malice, le studio a fermé en octobre 2004.

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