Courage Seb, on est avec toi (par la pensée)

Allez tous lire l'article de la semaine écrit par le prolifique JPB et dédié à F18 Interceptor : mon premier simulateur de vol sur Amiga !
Et pour rester dans le ton, passons de l'avion à l'hélicoptère ...



Jungle Strike
(Gremlin / Electronic Arts - 1995)



Ce jeu est la suite de Desert Strike (voir page 21) et s'il garde la même représentation en 3D isométrique et le même principe, il apporte quelques améliorations à commencer par la variété des environnements. Ici notre hélicoptère partira en mission vers de nombreux terrains très différents comme une zone urbaine (dans la première mission il s'agira de protéger Washington DC), puis un archipel de petites iles ou encore la fameuse jungle du titre. Il sera également possible de piloter d'autres véhicules comme un overcraft ou un bombardier furtif. Chaque véhicule a son propre armement. L'histoire, illustrée par des cinématiques entre les missions, des briefings et parfois quelques textes illustrés en cours de partie, sent bon (ou pas) le film d'action américain ultra-patriotique ou les courageux soldats aux répliques bien cool vont botter les fesses aux terroristes et aux trafiquants de drogue étrangers qui menacent le pays de l'oncle-sam. En tout cas, qu'on aime ou pas, la mise en scène apporte beaucoup à l'ambiance et met en valeur la variété des missions ou il faut secourir des otages, attaquer des dépots de munitions, défendre des zones, s'emparer un véhicule ennemi ... etc ...
Graphiquement le jeu est bon, très détaillé et assez bien animé. Au niveau de la maniabilité, ça coince un peu en ce qui me concerne. Desert Strike proposait en effet 2 modes de controle : celui par défaut dans lequel on fait pivoter l'engin avec gauche/droite et on avance avec haut, et un second mode, beaucoup plus instinctif ou l'hélico va dans la direction correspondant au bouton pressé sur le pad. Et malheureusement ce second mode de controlle a disparu ici. En contrepartie il est possible de supprimer l'inertie, ce qui rend les déplacements un peu plus facile. Enfin, "facile" est un mot un peu tabou dans Jungle Strike ^^ En effet ce dernier est extrèmement difficile. Les co-pilote auxquels on accède au début du jeu (et dont dépend la précision du tir) sont des tanches (la description de l'un d'eux dit bien qu'il louperait une vache dans un couloir : super le recrutement de l'armée américaine !!), les munitions deviennent rapidement difficiles à gérer (mais pas autant que l'armure) et les ennemis sont rapides et nombreux. Et comme je n'arrive pas très bien à me faire aux commandes, j'ai passé un moment beaucoup moins agréable sur Jungle Strike que sur Desert Strike. Pourtant, il va sans dire qu'en persévérant et en domptant la jouabilité, ce 2ème épisode et largement mieux que le 1er.
Attention le jeu est victime de bugs graphiques sous Zsnes.
2.5/5 (et plus si le mode de controlle ne vous rebute pas)

Jungle Strike MD reste un très bon souvenir. C'est un concept que j'aime vraiment bien. Dans les faits, les missions et les objectifs se limitent la plupart du temps à une poignée de cas de figure, mais la façon dont la scénarisation les encadre donne l'illusion de quelque chose de beaucoup plus riche. Je dirais pas que c'est extrêmement difficile, du moins à partir de la mission 6 (que j'ai jamais réussi à passer). Par contre, je pense qu'une bonne dose de par coeur est nécessaire pour s'en sortir, surtout concernant l'emplacement des munitions et du fuel.

J'ai juste essayé Urban Strike, qui avait l'air pas mal aussi. Il me semble qu'il y avait des missions à pied non ?

Pour avoir longuement écumé Desert, puis Jungle Strike sur Megadrive--

...

Bon, d'accord, pour m'être fait défoncer la gueule à répétition par tout et n'importe quoi sur Desert, puis Jungle Strike sur Megadrive, j'aimerais tempérer tes objections en ce qui concerne la maniabilité du jeu. On s'y habitue assez vite, et une fois que c'est fait on a une possibilité supplémentaire majeure: strafer. C'est assez miteux à faire sur MD (il faut appuyer sur A et sur une flèche en même temps, tout en priant pour que le jeu comprenne qu'on n'a pas voulu lancer un Hellfire en tournant), mais quand ça passe ça sauve souvent la vie.

En tous cas, c'est sans doute un jeu qui doit gagner à être fait sur SNES puisque le strafe se mappe alors assez naturellement sur L et R.

Pour le reste, je rejoins Lyle. Les Strike sont une série très agréable, dont le background était à l'époque novateur et rafraichissant (on militait alors en faveur du "brown sky in games!") et suffisamment difficile pour donner du fil à retordre aux plus hardcore des amateurs de shoots un peu tactiques.

Après Desert, Jungle et Urban Strike, la série a continué sur Playstation 1 avec Soviet et Nuclear Strike, tous deux très fendards (avec de la bonne cinématique en film live mal joué d'une kitschitude absolument délicieuse!) et dont la 3D corrigeait ton grief vis-à-vis de la maniabilité, Seb (puisque l'hélico était toujours tourné vers le haut de l'écran et la caméra le suivait), avant de s'éteindre au milieu de la génération 32-bit.

Ben mince, on peut straffer dans les Strike ? Je viens d'apprendre ça seulement ce soir. Pas étonnant que je me sois systématiquement fait massacrer par les tanks russes...

J'aurais voulu profiter des versions 32-bits, mais franchement le frame rate sur PS est vraiment calamiteux. Le gameplay de la série demande une précision qui passe par une animation un minimum fluide. Nuclear Strike sur N64 avait l'air de corriger le problème.

La solution pour éviter de balancer un Hellfire sur des civils (au pif) est de changer le mapping des touches. Luxe réservé aux gens de bon goût qui possédaient un pad MD à 6 boutons sur MD, mais ça permettait de jouer comme un dieu...et accessoirement de ne pas servir de pigeon d'argile aux chars d'assaut Abrams M1, qui te dégommaient en deux coups de missiles bien sentis lors de la mission 6.

Alors oui, ça pue l'hyper-patriotisme pro-américain, mais ça reste non seulement un excellent souvenir d'enfance (avec les passwords en carton qui marchaient pas), mais aussi un très bon jeu pour peu que l'on s'habitue à la maniabilité plus exigeante que celle de Desert Strike.
_________________

"Si Kage t'y arrives pas, essaie les pruneaux d'Agen !"

Shenron, pendant une soirée Virtua Fighter 5 Ultimate Showdown.

Voilà, c'était ça qui me posait problème. Ces foutus chars qui, lorsque le système radar était activé, pouvaient un hélico en moins de deux secondes. Sans straff, je comprends maintenant pourquoi ça me paraissait impossible. Je me disais qu'il fallait forcément détruire le système radar d'abord, mais ça n'était pas indiqué dans le briefing. Cette mission 6 est restée pour moi un mystère pendant plus de 15 ans.

Concernant l'idéologie du jeu, ça m'a jamais dérangé. Peut-être parce qu'à cette époque, les moyens techniques ne permettaient pas de faire quelque chose d'aussi flagrant qu'aujourd'hui. Le problème se pose beaucoup plus pour un Call of Duty actuel, j'imagine.

Ah, mais quoi qu'il arrive, s'il y a des systèmes radar (et/ou une centrale électrique) il faut toujours les détruire en priorité (sinon, aïeuh!). Ce n'est plus expliqué dans le briefing parce qu'à partir d'un certain point, le jeu considère que le joueur a compris
_________________

https://twitter.com/MaxNoelBass
https://www.youtube.com/c/TheTiberianSons

Justement, non. Il me semble qu'à partir de la mission 6, il faut attaquer certaines bases avec le système activé. Mais ça fait longtemps, donc à vérifier.

J League 96 Dream Stadium
(Hudson - 1996)



Ce jeu de foot à la jouabilité plus arcade qu'ISS propose toutes les équipes de la J-League et offre la possibilité d'éditer les joueurs (noms et attributs). Les différents modes de jeu permettent de reproduire le championnat japonais et de se livrer à des tournois, le tout est jouable à 4 simultanément. Au niveau des commandes, on remarquera 2 types de passe : une assistée (qui va vers les pieds du joueur le plus proche) et l'autre libre.
La jouabilité est bonne mais le jeu souffre d'un manque de finition flagrant. On reprochera entre autre la mauvaise IA de ses coéquipiers qui se placent n'importe comment (parfois hors du terrain pour recevoir une passe !) et le fait que rien n'identifie sur le terrain quel joueur on controlle ! (bon en attaque c'est forcément celui qui a le ballon mais c'est moins clair en défense !). Des défauts impardonable qui rendent ce soft tout à fait dispensable.
Attention, il ne fonctionne pas sous Zsnes.
1.5/5


Jammit
(GTE Interractive - 1994)



Voici un jeu de basket de rue qui permet uniquement des matches en 1 contre 1. Ca commence mal. On choisit son perso parmis 2 gars et 1 fille (donc 3 possibilités) et on essaie d'effacer son adversaire qui se trouve entre nous et le panier pour placer un tir ou aller dunker. Les boutons de la manette servent à tirer, à faire des feintes ou à pousser l'adversaire quand on a pas la balle. Lorsqu'on place un dunk, ce dernier est représenté par une animation plein écran. Les graphismes digitalisés sont grossiers et de mauvais gouts, tout comme les insultes que délivre péniblement les sons produits par le jeu. La jouabilité est approximative et l'intérêt est proche du zéro absolu. Même si vous pensez qu'il peut être fun de se faire du 1 contre 1 (et vous n'avez pas tort, nostaliques que vous êtes de "Dr J vs Larry Bird" sur Apple2 !!), mieux vaut vous consacrer au mode One on One de Dream Basketball présenté en page 24.
0.5/5

On voit bien l'enthousiasme provoqué par l'apparition de la J league professionnelle en 1993. Dans la foulé,un grand nombre de jeu de foot japonais sortiront.
Un enthousiasme pour le foot qui depuis fonctionne un peu par intermittence sur l'archipel.

C'est vrai, tu fais bien de le souligner.
Contrairement au baseball toujours au top de la popularité et ça se ressent sur la constance des titres du genre qui sont produits au Japon. On fera les comptes à la fin mais il est possible qu'il y ait sur SFC plus de jeux de foot que de baseball. Mais si on prend les ludothèques (japonaises) de la Famicom à la PS3, on doit trouver largement plus de titres de baseball.
Enfin bref, le baseball je le garde pour un peu plus tard (gros morceau dans la lettre J) et ce soir on se fait un peu de golf :



Jack Nicklaus Golf
(Sculptured Software / Tradewest - 1992)



Ce jeu est au golf ce que Hardball 3 (vu en page 47) est au baseball : un classique du genre nous venant du monde des micro-ordinateurs et qui a mal digéré son passage sur Snes. Les graphismes en 3D mettent longtemps à s'afficher, les graphismes rappellent le mode EGA du PC avec peu de couleurs et d'horribles digitalisations de la tronche du célèbre champion venant donner quelques conseils. Enfin l'ambiance sonore brille par sa discrétion. Bref, tout celà manque de charme. En contrepartie, le jeu est axé sur le réalisme : beaucoup moins abordable que Irem Skins Game (page 53), il demande à ce qu'on y investisse du temps pour maitriser son système de frappe basé sur une unique barre gérant puissance et effet. La gameplay n'est donc pas mauvais pour un jeu du genre mais si on ajoute aux carrences techniques d'autres petits défauts comme le fait qu'il faut passer par un menu (lent) pour afficher la carte/vue aérienne et que les distances sont parfois bien difficiles à évaluer, on en arrive à la conclusion que pour jouer à un jeu de golf accessible et fun, on a de bien meilleures options sur Snes tandis que si on est fan de jeux plus sérieux comme la série Jack Nicklaus ou le classique Leaderboard, on trouve de meilleures versions de ces jeux sur d'autres machines.
1.5/5

Dites les strike j'ai jamais taté mais j'ai toujours lu les descriptifs dans les mags de l'epoque. C'est un jeu un peu à la choplifter non ?
_________________

C'est marrant que tu dises ça sans y avoir joué. Parce que juste en regardant des screens des 2 jeux, on pourrait penser qu'ils n'ont rien à voir (à part l'hélico), mais en jouant, la parenté (involontaire ?) apparait évidente. Tu as un coté "pilotage délicat dans un jeu d'action" pour les deux jeux, et un rythme comparable ou on avance prudemment vers les bords de l'écran pour voir ce qui va venir nous canarder et réagir le plus rapidement possible et de la meilleure manière.
Mais Choplifter est un peu plus orienté action tandis que Desert Strike est un poil plus stratégique et demande un peu plus de doigté.

Aujourd'hui, 2 jeux développés par les prolifiques anglais de Probe Entertainment, une boite dont le nom a souvent été associé au hit Trantor pour de nombreux retro-gamers accros aux jeux sur micros 8 bits ... (des gens bien donc )



Jelly Boy
(Probe / Ocean - 1991)



Jelly Boy est un sympathique jeu de plate-forme qui semble être resté une exclu européenne et avoir disparu des mémoires. On controlle un petit bonhomme en gelée qui traverse des niveaux en sautant au dessus des obstacles et en lançant des coups de poing sur les ennemis. Il peut aussi se transformer en canard mais reste alors immobile (celà sert uniquement pour esquiver et est très peu exploité par le level-design, dans les 1er niveaux en tout cas). L'originalité du jeu, ce sont des bonus disséminés à des endroits stratégiques qui changent la forme du héros pendant quelques secondes. Leur nombre et leur grande variété sont largement responsable du capital sympathie du jeu : on trouve ainsi un bonus qui change le héros en pogo stick pour sauter plus haut, en sous-marin pour lancer des torpilles sous l'eau, en skate-board pour aller plus vite, et il y en a bien d'autres. Le système de vie est repris de Sonic : on récupère des notes de musique en tuant des ennemis mais on les perd si on se fait toucher, puis on meurt si on se refait toucher alors qu'on en porte aucune.
La difficulté est assez élevée, ainsi le 2ème niveau au temps très limité risque d'en décourager quelques uns. Plus tard, des sauts milimétrés et des pièges vraiment vicieux sont au menu. Cependant la jouabilité très correcte donne les moyens aux bons joueurs de surmonter tout celà. La réalisation est plutot moyenne : les sprites ne sont pas superbes et les décors dépouillés, mais on trouve beaucoup de couleurs tandis que quelques animations sympa égayent le tout (ainsi, après s'être transformé en canard, le héros se retrouve afublé pendant quelques secondes de lunettes rigolotes). Entre chaque niveau, une carte très jolie en 3D isométrique montre la progression du joueur (on en espérerait presque un niveau bonus avec cette représentation).
On n'est pas en présence d'un chef d'oeuvre mais c'est un jeu de plate-forme sympathique et original qui devrait plaire aux amateurs.
2.5/5


Judge Dredd
(Probe / Acclaim - 1995)



Adapté du comics (et du surtout du film) mettant en scène un policier/juge dans un monde futuriste, Judge Dredd est un jeu de plate forme / action dans lequel on doit remplir des missions en controllant le héros qui dispose d'une très large palette d'actions. Il est possible de tirer dans plusieurs directions, de courir, et de se battre à main nues (coups de pied, coups de poing, uppercut à la Mortal Kombat, coup de boule), ce qui fait plus de dégâts que l'arme de base. Si on blesse suffisamment les ennemis sans les tuer, il est possible de les faire se rendre et on gagne alors des bonus de points.
La jouabilité est bonne et les graphismes très corrects. L'animation est remarquable en ce qui concerne le héros, un tout petit peu saccadée chez certains ennemis mais rien de dramatique, bien au contraire c'est un point fort du jeu. En revanche la partie sonore est très quelconque.
C'est donc dans l'ensemble un bon jeu que nous avons là. Seul petit reproche : le fait qu'on ne dispose pas d'une carte du niveau. On aurait bien voulu que ce soit possible d'y accéder à partir des ordinateurs disposés ça et là sur lesquels on peut tout de même se connecter pour obtenir quelques informations concernant la mission en cours ou le status du héros.
Par bien des points, Judge Dredd rappelle Alien 3 du même développeur (voir présentation page 6). La maniabilité du personnage et l'agencement des niveaux y font beaucoup penser. Mais le coté oppressant de ce dernier n'est pas présent. Si vous avez aimé Alien 3, vous aimerez surrement Judge Dredd, dans le cas contraire, donnez une chance à ce jeu qui pourrait vous plaire. Personellement je suis un peu mitigé à cause d'un feeling pas toujours excellent dans les controlles (les echelles sur lesquelles il faut s'aligner au milimètre, certains ennemis vraiment durs à abattre sans se faire toucher ...) et l'action qui me semble plutot répétitive.
2.5/5

Bah j'y ai pas joué mais j'ai deja vu des reportagesx à microkids en autre. Je me demande si y'a pas une petite video sur la k7 de la snin
_________________

Janyuuki Gokuu Randa
(Virgin - 1994)




En voici un qui cache bien son jeu et donne de faux espoirs. En effet, en lançant le premier menu de ce soft, on s'embarque dans ce qui semble être un jeu d'aventure ou un RPG se déroulant dans le monde du "Voyage en Occident" (l'histoire de Sangoku). Vus de dessus comme dans un Dragon Quest les persos grimpent sur le nuage magique et un monde en mode 7 s'ouvre à eux. Ils se retrouvent alors dans une ville ou, lorsqu'ils dialoguent, leurs portraits s'affichent en bas de l'écran et sont un peu animés en fonction de leurs émotions. Ca s'annonce bien tout ça ! Sauf que quand le joueur prend la main : catastrophe ! En effet, les endroits ou l'on peut aller dans la ville nous font déboucher sur un jeu de Mahjong, un pachislot (zut, je pensais en avoir fini), un jeu de hasard ou il faut gratter des cases et un memory ! Tous ces jeux sont d'ailleurs accessibles à partir de la page d'intro.
Donc si vous savez jouer au mahjong, que vous aimez le pachislot et que vous lisez le japonais, ce jeu est forcément pour vous !

Songoku avec un O.
_________________

The fight is everything. Always seeking the next challenge. Ceremony means nothing to him

Juste essayé deux minutes Judge Dredd. C'est une bonne surprise. C'est un truc que j'avais même pas pris la peine de lancer parce que je n'aime pas du tout cette licence. Je trouve le perso beaucoup plus maniable que celui d'Alien 3. C'est assez beau. Faut voir la qualité du level design après (c'est tout de suite très ouvert, et que faut-il faire des terminaux ?)

@LVD : merci pour la correction, j'ai fait un "mix" entre Songoku et Sankukai
@Lyle : à priori les terminaux ne servent à rien d'autre qu'à obtenir le status de la mission en cours et visualiser diverses statistiques. A moins que dans les niveaux avancés on doive s'en servir pour ouvrir des portes ou quelque chose comme ça.

Le jeu d'aujourd'hui sera je pense une découverte pour personne ...


Jim Power
(Loriciel / Electrobrain - 1993)



Jim Power est un redoutable jeu d'action venu de l'Amiga dont la beauté de la réalisation est inversement proportionelle à celle du sprite de son héros ! Oublions d'ailleurs vite ce dernier, raide comme un manche et anti-charismatique, pour parler de tout ce qu'il y a autour : des sprites énormes, des centaines de couleurs vives, des scrollings impeccables dans tous les sens, des effets spéciaux de zoom et rotations, des boss énormes et des musiques somptueuses. La réalisation, qui garde une patte "made in Amiga" parfaitement reconnaissable, est somptueuse et constitue le gros point fort du jeu.
Le gameplay est, dans la plupart des niveaux, celui d'un action/plate-former très classique, voire même "rétro" avec un héros vu de coté qui saute et qui tire (seulement droit devant lui) et qui récupère des bonus. Dans certains niveaux, le jeu se transforme en un clone des phases vues de dessus de Contra Spirits (avec le décors qui tourne autour du perso avec les boutons L et R) sauf qu'il est possible de sauter par dessus des obstacles ici. Ces niveaux sont exclusifs à cette version Snes. On trouve également des phases de shoot-them-up.
Le niveau de difficulté se résume en 3 mots : a-bu-sée ! Pas insurmontable ceci dit, car la jouabilité est bonne et le perso répond au doigt et à l'oeil, mais comme ce dernier, à la maniabilité plutot rétro, est loin d'être souple, et qu'en plus les pièges sadiques, les plate-formes mouvantes, le temps ultra-limité et les ennemis qui nécessitent qu'on les touche 10 fois avant de crever répondent tous présents dès les premières secondes de jeu, on pourra dire sans exagérer que Jim Power ne s'adresse QUE aux hardcore-gamers aux nerfs endurcis. C'est surrement ce mauvais choix qui a fait de Jim Power un jeu dont on se souvient beaucoup moins que Turrican et ses nombreuses suites, ou bien Contra (dont la difficulté est pourtant corsée mais rien à voir avec ce qu'on a ici !). Pourtant, Jim Power est sans doute l'un des meilleurs représentants de l'action/plate-former "old school" avec ses sauts milimétrés, ses niveaux à connaitre par coeur et son challenge qui stimulera sans peine les meilleurs joueurs. A essayer en tout cas, rien que pour la claque technique.
2.5/5

La version Amiga est testée sur GP par Bruno ici : http://www.grospixels.com/site/jimpower.php
Lire également les commentaires de Titan en fin d'article qui nous parle des autres versions. Que ce soit sur Megadrive, Snes, Amiga ou Nec CD, Jim Power est un bon jeu d'action à la réalisation très impressionante et chaque version a ses particularités, voire certains niveaux inédits.