C'est une très belle histoire d'amour, car impossible, entre deux êtres que tout sépare, l'une étant une pure gueuse de l'Amérique profonde, réactionnaire et molle du bulbe comme tous les rednecks, l'autre étant une perfide et prétentieuse membre de cette "élite" qui méprise les petites gens, au point de les traiter comme du bétail (au sens propre), comme tous les complices de l'État Profond.
Le fait que cette histoire se déroule dans notre époque contemporaine, où les convictions et certitudes préfabriquées tiennent lieu de vérités absolues et orientent notre regard sur le monde, met en exergue l'importance de la capacité à garder sa lucidité au lieu de gober n'importe quel cliché - surtout ceux qui nous confortent dans nos propres biais - en la plaçant dans un registre tragi-comique tout en invitant le spectateur à réfléchir. Avec du gros rouge qui tache, mais pas le même que chez nous.
En fait c'est un remake de hard target avec une gonzesse ^^ _________________
petitevieille Grossier personnage
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Joue à Crazy Taxi, Sega Rally
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Posté le: 2022-01-10 21:27
Intrigué par l'enthousiasme général, j'ai donc vu Ne regardez pas en l'air.
Impossible d'échapper à cette très belle histoire d'amour, car impossible, entre deux groupes d'êtres que tout sépare, les uns ayant découvert l'imminence d'une destruction totale de la seule planète que nous ayons, et tâchant de toutes leurs forces d'empêcher le désastre, les autres ayant soit refusé de regarder les faits pour mieux se bercer de l'illusion que leur monde allait perdurer, soit décidé que même dans ce contexte, il y avait du pognon à se faire, alors on doit le faire à tout prix, sinon ce serait gâcher.
Le fait que cette histoire se déroule dans un clone parfait de notre époque, juste en modifiant la nature de la menace, sans la moindre caricature alors que toute l'histoire est en réalité parfaitement caricaturale jusque dans ses moindres détails, met en exergue l'absurdité et la sottise de nos sociétés, en les plaçant dans un registre tragi-comique.
Manuel Pixel monstrueux
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Fin 1944. Le Japon est en train de perdre la guerre. Sur ordre du mystérieux Major Taniguchi, le jeune Hiroo Onoda est envoyé sur une île des Philippines juste avant le débarquement américain. La poignée de soldats qu'il entraîne dans la jungle découvre bientôt la doctrine inconnue qui va les lier à cet homme : la Guerre Secrète. Pour l'Empire, la guerre est sur le point de finir. Pour Onoda, elle s'achèvera 10 000 nuits plus tard.
Magnifique film, assez long (2h45) mais il n'y a rien de trop pour raconter cette histoire singulière de survie et de guérilla dans la jungle pendant plusieurs décennies, le ton est juste et à hauteur d'homme. Le film ne glorifie en aucun cas les personnages, bien au contraire l'endoctrinement est bien montré.
Ce n'était pas le seul soldat japonais restant après 1945 mais sans doute le plus connu de tous. https://fr.wikipedia.org/wiki/Soldats_japonais_restants
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Joue à Exoprimal, The Chants, Princess Peach : Showtime
Nightmare Alley de Guillermo Del Toro qui s'aventure pour la 1ère fois hors du fantastique mais reste aux limites du macabre avec une histoire de manipulation machiavélique typée film noir des années 40. Il existe d'ailleurs une autre version de 1947 (Le Charlatan en français), toutes deux sont adaptées du roman du même nom sorti à la même époque.
Synopsis :
Alors qu’il traverse une mauvaise passe, le charismatique Stanton Carlisle débarque dans une foire itinérante. Initié au mentalisme, il voit là un moyen de décrocher son ticket pour le succès et décide d’arnaquer l’élite de la bonne société new-yorkaise des années 40.
Réalisation élégante, casting parfait (Cate Blanchett y est d'une rare subtilité), un certain classicisme transparaît dans la mise en scène mais il y a toujours les fulgurances macabres du réalisateur, le personnage de Bradley Cooper est inquiétant de bout en bout.
La première partie peut sembler longue mais c'est pour mieux tisser les liens entre les personnages et franchement j'aimerai voir plus de films américains de ce niveau là aujourd'hui plutôt que les marvelleries et autres star-wexploitation dont nous abreuve (ou plutôt gave) Disney.
D'ailleurs le film est aussi produit par eux via Fox Searchlight et sorti le même jour que le dernier Spider-Man , il s'est complétement ramassé au Box-office américain (moins ici), à croire que c'est du sabotage surtout au vu du casting susceptible d'attirer du monde.
Enfin ce n'est pas la 1ère fois...
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Joue à Exoprimal, The Chants, Princess Peach : Showtime
Du bon vieux Guy Ritchie a l'ancienne. Avec plein d'elements disseminés petit à petit jusqu'au final bien poilant. Alors oui y'a pas mal de film qui se ressemblent mais c'est tellement bon à chaque fois _________________
petitevieille Grossier personnage
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Joue à Crazy Taxi, Sega Rally
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Posté le: 2022-04-03 08:27
Je suis tombé par hasard sur Death Proof dans le riplé d'Arte. Je ne l'avais jamais vu (mais j'avais vu Planète Terreur).
Une très belle histoire d'amour, car impossible, entre des êtres que tout sépare, l'un étant un vieux cascadeur manifestement aigri et frustré, mais qui a gardé son tempérament de tête brûlée, les autres étant de jeunes donzelles interchangeables que le vieux aimerait bien tremper Popaul dedans mais comme il peut pas alors il les tue.
Le fait que cette histoire se déroule dans une ambiance Tarantinesque met en exergue les obsessions du réalisateur, mais aussi celles de son producteur Harvey Wenstein, en plaçant l'histoire et le propos derrière un festival de pieds nus, de jambes modelées au millimètre près et d'arrières-trains en gros plan pendant les trois quarts de film de manière complètement gratuite, ce qui est en soi un registre tragi-comique.
Bref, un excellent court-métrage avec une fin jubilatoire mais gâché par des longueurs masturbatoires.
Version courte : on peut en sauver un quart d'heure. Ç'aurait pu être un excellent court métrage si le propos n'était pas dilué dans des litres de néant absolu. Un axe principal négligé, et le reste a dû servir à Wenstein pour se branler.
J'ai failli arrêter le flim avant le premier tiers. Il m'a rattrapé de justesse à la première véritable action du cascadeur, laissant supposer un retour de bâton, qui lui aussi hélas se fait longuement attendre après d'interminables scènes d'exposition des personnages faisant écho aux mêmes scènes de la première moitié. Oui Quentin, on a compris, toi et ton producteur vous aimez les bonnasses en short et pieds nus qui aiment prendre du bon temps dans les bars. Pour le reste, rien. Il ne développe pas ce qui pourrait donner du sens (le symbole du vieux macho qui tue de jeunes filles trop libérées à son goût), mais appuie lourdement sur du rien, à la limite de l'auto-parodie. Peut-être était-ce son but.
Heureusement que j'ai trouvé quelque chose à faire pour m'occuper pendant ces tunnels stériles de plans sur des pieds, des jambes et des culs sans le moindre propos. La fin délicieuse et méritée évite de finir sur la mauvaise impression de tout le reste, mais quel calvaire… Jadis, Planète Terreur m'avait laissé une bien meilleure impression.
Merde, j'avais dit version courte.
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Joue à Exoprimal, The Chants, Princess Peach : Showtime
Par contre faut qu'on m'explique un truc, il dure 2h, je vois pas en quoi c'est un court metrage oO
Et je pensai qu'il etait toujours accolé à Planète Terreur et qu'on pouvait pas diffuser l'un sans l'autre _________________
François Pixel monstrueux
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Posté le: 2022-04-03 15:39
Citation :
Par contre faut qu'on m'explique un truc, il dure 2h, je vois pas en quoi c'est un court metrage oO
petitevieille évoquait la partie intéressante du truc, en somme de quoi faire un bon court métrage mais certainement pas un Thriller de 113 mn. Tiens, ça me rappelle le dernier Tarantino que j'ai vu, et à l'issue duquel j'ai estimé ne plus avoir besoin d'en voir davantage : Jackie Brown ou 154 mn de vide abyssal (mais à part c'était très bien, hein... enfin, c'est ce qu'on m'a dit, vu que j'ai dû m'endormir en cours de route ) _________________
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Joue à Exoprimal, The Chants, Princess Peach : Showtime
Brown je crois que ca a du etre mon 1er tarentino. C'etait etrange le montage a l'envers, j'ai retenu que ca en fait. Et il l'a beaucoup utilisé ensuite ... _________________
hardballer Pixel de bonne taille
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Joue à Crusader KIngs III
Inscrit : Mar 07, 2002 Messages : 375 De : Grésivaudan !
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Posté le: 2022-04-05 14:39
Citation :
Le 2022-04-03 08:27, petitevieille a écrit :
Je suis tombé par hasard sur Death Proof dans le riplé d'Arte. Je ne l'avais jamais vu (mais j'avais vu Planète Terreur).
[...]
Je suis d'accord avec ton analyse, c'est tellement Tarantinesque que ça en devient une parodie.
Toutefois ... il y a un hommage fort appuyé à la Chartreuse dans ce film, il en devient du coup indispensable ! _________________
Snap back to reality, Oh there goes gravity
french snake Pixel monstrueux
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Joue à Lost Judgement
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Une fois n'est pas coutume je vais mettre mon humble avis sur un film que j'ai vu hier et que j'ai adoré.
Aristocrats de yukiko Sode
Pas grand chose a en dire car au final les films sociaux japonais sont toujours minimalistes mais o combien subtils et bouleversants, avec une légère différence pour celui-ci où on a une ouverture un peu plus grande sur les sentiments. Comme si la société japonaise avait fait sa mue, via les femmes qui sont le sujet de ce film.
Un film fait par une femme, joués par des femmes toutes superbes dans leurs rôles et qui s'affranchissent chacune à leur manière de la société plus que des hommes, cassant le rôle qu'on veut leur imposer.
Film aux images léchés aux actrices brillantes, la vache ça fait du bien et je vous le conseille. J'ai failli verser ma larme sur le final, aussi subtil que bouleversant sur l'échelle des émotions retenues.
Edit: J'ai beaucoup aimé "boulevard de la mort" et son renversement des clichés. Un excellent Tarantino _________________
Ce genre de feu, il est très difficile de l’éteindre. Les tendres rameaux de l’innocence brûlent les premiers. Puis le vent se lève, et toute bonté est alors en péril
Ratatata: Nikeleos vous êtes vraiment étrange dans vos réactions
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Joue à Exoprimal, The Chants, Princess Peach : Showtime
Ca fait pas trop drama aristocrats ? le film me branche pas mal, mais j'ai peur que ca soit trop classique et trop previsible _________________
french snake Pixel monstrueux
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Joue à Lost Judgement
Inscrit : May 09, 2006 Messages : 2788 De : Aix en Provence
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Posté le: 2022-04-06 13:07
Dans ce genre de film c'est l'interprétation et la réalisation qui compte. Le film ne révolutionne en rien un sujet mainte fois traiter. Le plaisir est ailleurs (comme la vérité ...) _________________
Ce genre de feu, il est très difficile de l’éteindre. Les tendres rameaux de l’innocence brûlent les premiers. Puis le vent se lève, et toute bonté est alors en péril
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Inscrit : Mar 08, 2002 Messages : 10223 De : The cable car, puis Pizza Hut™.
Je ne connaissais absolument pas Andy Kaufman.
J'ai donc regardé Man of the Moon avec un œil totalement vierge.
J'ai ainsi découvert cette très belle histoire d'amour, car impossible, entre deux êtres que tout sépare, l'un étant un éternel enfant qui n'a jamais accepté la médiocrité du monde qui l'entoure, des codes du spectacle et des faux semblants, au point de toujours pousser plus loin la mise en scène et le canular pour mieux briser les conventions et déstabiliser le public, l'autre étant précisément ce public trop habitué au spectacle formaté qui ne saisit pas toujours l'ironie cinglante des mises en scène de ce provocateur qui ne brise pas seulement le quatrième mur mais aussi le sol et le plafond, les fenêtres et les fondations.
Le fait que cette histoire se déroule dans le milieu du chobizenesse tout en étant exposée dans flim met en exergue la dimension méta des œuvres du personnage, en la plaçant dans un registre tragi-comique, surtout quand on ne sait plus démêler le vrai du faux.
J'ignore si le flim est fidèle à la réalité. Peu importe. Ce projet artistique permanent, cette fuite en avant peuvent être malaisants au début - c'est clairement le but - puis au fil du flim on comprend la logique du bonhomme, on comprend le bonhomme lui-même, et c'est fabuleux. Il m'a fait penser à Didier Super envoyant chier son public, se moquant des gens enfermés dans les réflexes formatés des spectacles habituels, en plus perché.
Le Andy Kaufman du flim m'a semblé être un grand enfant, et ce n'est pas pour le dénigrer, au contraire, il a conservé la volonté de s'amuser, avec tout, et avec une intransigeance admirable mêlée des joies mauvaises de sales gosses trop heureux d'avoir fait de sales blagues, tout en tournant en dérision les coutumes du monde du spectacle.
Et à la fin, cerise sur le gâteau : comprendre la chanson de R.E.M. utilisée pour la générique.
Je serais curieux d'en apprendre plus sur le véritable Andy Kaufman.
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Joue à Exoprimal, The Chants, Princess Peach : Showtime
Alors t'as kiffé jerry lawler aussi ? (le catcheur)
Je crois que j'ai vu le film y'a super longtemps avec un reportage sur Andy juste après.
De mémoire le film est assez fidèle.
Ce que j'aimerai savoir par contre c'est si Andy etait vraiment dingue, ou s'il l'est devenu. Parce que bon, le gars était totalement syphonné.
Je sais plus si c'est sur sa page wiki ou un article sur le net, mais le mec voulait carrement simuler sa mort et revenir quelques années après.
C'est pour ca que quand il est mort beaucoup de gens ont cru à un canular _________________
petitevieille Grossier personnage
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Posté le: 2022-04-16 13:46
Le catch ne pouvait que plaire à cet adorateur du chiqué prêt à tout pour embobiner le public.
Le.flim ne le présente pas comme un fou, plutôt comme un puriste, jusqu'au-bout-iste capable de se griller ou de foirer un spectacle d'un point de vue marchand si cela lui permet de faire la bonne blague, le pied-de-nez artistique qui lui plaît. Par exemple, la lecture de Gatsby en lieu et place du spectacle attendu par le public : le concept est précisément de tenir le coup et d'oser faire jusqu'au bout sa provocation tournant en dérision le petit jeu bien rodé du comique qui sert le plat attendu par le public. On peut trouver ça fou, ou juste le signe de sa détermination, son obstination à faire ce qu'il a envie de faire. Ayant moi-même un penchant pour l'obstination à faire des choses à contre-courant, j'ai été très sensible à la volonté du personnage, même s'il m'a semblé être, humainement, un sale con.
(Vous admirerez la gestion putaclic du divulgâchage)
petitevieille Grossier personnage
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Inscrit : Mar 08, 2002 Messages : 10223 De : The cable car, puis Pizza Hut™.
Je me suis pris une énorme claque avec un film qui semble impossible à trouver en DVD ou en Blu-Ray, mais qu'on peut voir sur Youtube en intégralité avec une qualité acceptable : La traque, de Serge Leroy (1975).
Prenez une heure et demi pour le voir et dites-moi si j'en fais trop, mais j'ai franchement l'impression d'avoir eu affaire à un chef-d’œuvre. Je me suis tapé dernièrement plusieurs films comparables sur YT en tapant "film complet" dans le champ de recherche, notamment quelques Chabrol bien sentis, mais aucun ne m'a scotché autant.
5 ans plus tard, j'ai entretenu ma bonne humeur avec ce flim.
Pour une fois, je ne peux pas y voir une très belle histoire d'amour, car impossible, entre deux êtres que tout sépare, parce que l'une n'était absolument pas là pour ça, juste pour se mettre au vert, et l'autre n'en avait absolument rien à foutre, il voulait juste violer une femelle comme on consomme une friandise, habitué à disposer de tout comme ça lui chante.
Le fait que cette histoire se déroule dans un milieu extrêmement banal de nos campagnes franchouillardes met en exergue l'extrême médiocrité de cette France dite « d'en bas » qui en réalité se comporte avec le même sentiment d'impunité et de légitimité à tout détruire pour son bon plaisir qui existe à tous les niveaux de la société, en la plaçant dans un registre tragi-comique (comique, si, si, au début y'en a un qui fait un calembour avec « baise », promis).
Le genre de flim qu'il faudrait voir sans savoir ce qu'il va se passer, pour que la claque soit plus forte. Tout y est ciselé jusque dans les moindres détails pour bien poser les personnages, saisir leurs turpitudes et leurs motivations, sans lourdeur. Et c'est terrifiant de réalisme. C'est une espèce de portrait de la saloperie ordinaire, celle qui pèse sur nous par divers moyens, ici évidemment sur les femmes, d'entrée perçues comme des objets par les plus lourdauds du groupes, mais aussi tout le reste, toute cette mentalité consistant à disposer des choses de manière égoïste et irresponsable, comme des petits roitelets placés au centre du monde. Ces monstres ordinaires trouvent la limite de leur supposée impunité quand ils se rendent compte que leurs actes pourraient leur retomber dessus, cette fois.
Tout l'enjeu du flim est alors de savoir si oui ou non ils vont enfin assumer les conséquences de leurs saloperies.
Un propos puissant servi par des acteurs impeccables, bien écrit et saisissant, voici un flim comme on en voit peu.
Dans un genre très différent et sorti trente ans plus tard, on pourrait faire un lien avec Dead Man's Shoes qui d'une certaine manière traite de sujets similaires, mais autrement.
Éventuellement The Hunt cité plus haut mais vraiment pas pour les mêmes raisons, plutôt les deux faces opposées d'une situation comparable mais aux origines radicalement opposées.