J'ai vu hier soir 99 Homes, de Ramin Bahrani, sorti en 2014, grand prix à Deauville en 2015.

Il s'agit d'un pamphlet sur la crise des subprimes calqué sur le modèle de Wall Street (de Oliver Stone) mais qui possède ses propres qualités : en Floride, un agent immobilier véreux (joué par Michael Shannon qui faisait Zod dans Man of Steel) se charge, pour le compte des banques, d'expulser des propriétaires incapables de rembourser le crédit de leur maison. Ensuite il rénove à peu de frais les baraques pour que leur valeur soit supérieure à l'impayé des propriétaires expulsés, trouve des promoteurs qui les acquièrent par grappes de 10, 100 voire 1000 maisons (!), et touche une commission au passage, ce qui en a fait, en pleine crise, un homme très riche et d'un cynisme infini. Le truc, c'est qu'il lui faut pas mal de petites mains pour son business : plombiers, maçons, climaticiens, électriciens, déménageurs... Mais pas de souci pour ça : il lui suffit d'employer au black des types qu'il vient de faire expulser, dos au mur et obligés d'accepter. C'est ainsi qu'un brave gars joué par Andrew Garfield (Spiderman récemment) entre à son service. Rêvant de racheter sa propre maison, il accepte de procéder lui-même à des expulsions contre un pourcentage misérable des commissions touchées par son boss, qui devient son mentor.

S'il faut voir ce film, c'est surtout pour les scènes d'expulsion, d'une brutalité hallucinante : le propriétaire ne peut plus payer ses traites mais la banque s'est voulue rassurante et lui a dit d'arrêter provisoirement les versements. Pendant ce temps, la procédure d'expulsion est lancée. Le propriétaire est convoqué par un juge qui examine le dossier en une ou deux minutes (il fait quasiment ça à la chaîne) et prononce l'ordre d'expulsion avec un délai de 30 jours pour faire appel, mais sans préciser que la décision prend effet immédiatement. Le lendemain, alors que le propriétaire croit avoir 30 jours pour trouver une solution, l'agent immobilier frappe à sa porte accompagné de deux policiers, qu'il rémunère pour ça, et d'une équipe de déménageurs. Le propriétaire a deux minutes pour sortir de la maison et ses meubles sont évacués, puis déposés sur le trottoir. L'agent, qui affiche une mine faussement compatissante, propose un transport des meubles par camion vers un autre lieu, mais c'est payant. Tout ce qu'il fait à ce stade est strictement conforme aux lois.

J'ai lu que dans le fim, le flic qui participe aux expulsion n'est pas un acteur, c'est un vrai policier qui a déjà fait ça. C'est effarant, on le voit mitrailler le propriétaire de paroles intimidantes, sans interruption, ne le laissant pas en placer une et progressant continuellement vers l'intérieur de la maison, la main sur son flingue. Ce sont des moments terribles que le film montre à plusieurs reprises avec des points de vue différents et une mise en scène qui se renouvèle pas mal. Un pauvre vieux, des familles entières ou des latinos qui ne comprennent pas ce qu'on leur dit se retrouvent sur le pavé, devant des voisins impassibles...

En cours de route le scénario devient un peu prévisible mais cela n'enlève rien au choc ressenti devant ces moments de violence sociale, et j'ai trouvé les acteurs excellents. Je ne sais pas si ce film est sorti en salles en France, mais de que j'ai pu lire les critiques ont été plutôt bonnes.

La seule question que je me posais en sortant est : que deviennent les maisons saisies une fois aux mains des promoteurs ? Sont-elles revendues avec bénéfices à des gens plus aisés en vue de "gentrifier" les quartiers concernés (le film semble le sous-entendre), où proposées à des acheteurs issus des mêmes couches sociales que les précédents à qui les banques feront d'autres crédits à risques ? Je serais curieux d'en savoir plus mais pour l'instant ce qui paraît clair à la lecture de deux ou trois articles est qu'une dizaine d'années après cette crise, pas grand chose n'a changé dans les pratiques bancaires et immobilières aux Etats-unis.
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Merci pour cette critique Laurent, je mets le film sur ma liste, d'autant plus qu'il est sur Netflix.

Et pour répondre à ta question :



La réponse A, donc.
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).

Très intéressante critique, et oui, la situation décrite fait froid dans le dos.

Je vais dans le même sens que Shenron concernant la situation des maisons saisies : par la force des choses, le marché immobilier US a été à peu près assaini pour les années à venir (je n'irais pas jusqu'à dire que c'est une bonne nouvelle, puisque la réforme implique que les ménages les plus modestes n'ont pratiquement plus aucune chance de devenir propriétaires) et la bulle spéculative qui pourrait bien tout faire sauter à nouveau est désormais celle de la dette étudiante.

Bon à défault d'être allé voir venom ou predator, on est allé voir bohemian rhapsody avec ma femme, le biopic sur queen, et franchement il y a pas de fausses notes (au sens propre et figuré), on a trouvé ce film excellent.

Je sais pas trop ce que les critiques vont en dire, ça a l'air mal parti, vu qu'en première semaine il est en petite salle dans notre ciné mais bon...

Rami Malek est excellent dans cette interprétation de freddie mercury, autant il jouait un rôle très introverti et était excellent dedans dans la série Mr Robot, autant là en chanteur gay complètement extraverti il est aussi excellent.
Il s'enferme décidément pas dans un rôle...

Et le film fait le parti pris de tout miser sur la musique, la création et pas trop sur le drame et la vie de freddie mercury.

Bon voilà il va finir pour sur dans la collection

Perso ce qui me fait bizarre avec cet acteur, c'est que moi et ma soeur ont l'a découvert avec le Jeu Until Dawn. C'est étrange de voir un acteur découvert via le jeu vidéo (et que l'on a manié) dans d'autre oeuvre.
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ca donne quoi ce jeu greg ? un collège m'en a parlé au boulot, ca a l'air d'etre un genre de survival plus ou moins en fmv
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C'est une histoire interactive (un peu comme Heavy Rain ou Life is strange) dans une ambiance horrifique.
Moi, ma soeur et mon beau frère avons passé un bon moment sur ce jeu. Ce jeu n'avait pas de grande prétention lors de sa sortie mais il réussit bien ce qu'il entreprend, que ce soit graphiquement ou au niveau de sa narration.
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Je n'ai lu qu'une critique assez négative, qui dit en gros que le film coche toutes les cases de biopic cliché, tout en prenant des libertés inutiles avec la réalité. Mais comme c'est Queen, et que Queen c'est super, ça passe.
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).

J'imagine que la critique a fait le buzz avec pas mal de visite/vue ou autre

Ah bon, parce qu'une critique négative a forcément pour objet de faire le buzz?
Je crois que c'était Variety, je doute qu'ils aient besoin de ça.
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).

Bon j'ai vu Bohemian Rhapsody et j'ai beaucoup aimé.

Par contre contrairement à Ryo, je trouvais que le film s’attardait bien sur l'aspect dramatique de Freddie.

Alors oui lma BO est très bonne vu que c'est Queen, mais je trouve que les chanson ont été placé intelligement, ce qui fait que si on a plusieur chanson placé de façon chronologique (comprendre par rapport à quand elles ont été créé), plusieurs sont hors chronologie et appuie bien la situation ou les ressentit.

Niveau défaut je dirais que le film met un peu de temps à trouver son rythme. Mais en dehors de ça j'ai passé vraiment un bon moment et sans que je m'y attende il a même réussit à m'émouvoir.





Ah ça c'est la grande question : est ce qu'un biopic doit forcément coller à la réalité ou peut il prendre des liberté afin de s'accorder à une vision ?
La seule réponse que j'ai au finale c'est que chacun est juge et voit si ça a une importance, est dommageable ou au contraire enrichissant. Ma soeur par exemple qui connait bien l'histoire du groupe m'a dit qu'il y avait plusieurs liberté ou changement mais que ça ne l'a pas empêcher d'apprécier le film.


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Vu à la Télé, comme y disent...

Le Syndrome chinois (The China Syndrome) - 1979 - James Bridges


Alors qu’ils effectuent un reportage à la centrale nucléaire de Ventana, une journaliste (Jane Fonda) et son caméraman (Michael Douglas) assistent depuis une galerie vitrée à la survenance d’un incident en salle de contrôle. S’interrogeant sur l’importance exacte de l’incident, le caméraman décide de montrer sa vidéo à des ingénieurs nucléaires qui en confirment la gravité, mais lui et la journaliste se heurtent à la censure de leur hiérarchie au moment de diffuser le reportage.

De son côté, le chef d’équipe (Jack Lemmon) présent lors de l’incident mène sa propre enquête pour en comprendre les causes et découvre une série de malfaçons dans la conception de la centrale, menant droit jusqu’à un magnat de l’industrie, prêt à tout pour préserver l’image de sa compagnie, y compris à commanditer le meurtre d’innocents…

Le syndrome chinois sortirait sur nos écrans de nos jours qu’il se ferait sans doute traiter de film simpliste, voire conspirationniste. Mais en 1979, il est marquant et visionnaire en ce sens où il entrevoit le danger du nucléaire sous le double prisme de l’apprenti sorcier (lorsque survient l’incident, les ingénieurs de la salle de contrôle agissent au jugé, une partie des instruments de mesure s’avérant défectueux) et des intérêts financiers prévalant sur les impératifs de sécurité (le chef d’équipe est pressé de remettre la centrale en marche au plus vite alors que les signaux alarmants s’accumulent).

Bien que basé sur une théorie scientifique ayant depuis fait long feu — selon laquelle le cœur d’un réacteur entré en fusion pourrait autoentretenir sa réaction jusqu’à s’enfoncer dans le sol et transpercer la croûte terrestre de part en part — le Syndrome chinois reste, à mes yeux, un film pertinent. Le seul reproche que je pourrais lui faire est la présence d’un simili « happy end » forcé dans la mesure où la catastrophe est évitée de justesse et l’affreux magnat responsable de tout traîné en justice. Comme pour démentir le propos pessimiste du film, cette conclusion fumeuse semble vouloir nous faire gober que le pire peut toujours être évité par des hommes de bonne volonté, bla-bla-bla…

Sauf que dans les douze jours suivant la sortie ciné du Syndrome chinois, est survenu l’incident de Three Miles Island où, à la suite d’une chaîne d’événements accidentels du même ordre que ceux évoqués dans le film, le cœur d’un réacteur nucléaire situé en Pennsylvanie a partiellement fondu. Au-delà d’une publicité inespérée pour le film, l’incident a entraîné une première remise en cause du nucléaire aux USA et provoqué l’arrêt du programme de construction de centrales… pendant quelques années, le temps que tout le monde oublie l’incident et le film. Depuis, Tchernobyl et Fukushima sont passés par là. Comme quoi, c’est l’affreux magnat qui gagne toujours à la fin.

Margin Call — 2011 — J.C. Chandor



Une journée ordinaire à New York dans une banque d’investissement ordinaire, avec un plan de compression du personnel tout aussi ordinaire. A ceci près que nous sommes en 2008 et que l’un des types virés, en charge de l’analyse des risques, a mis le doigt sur une potentielle bombe financière….

Vous connaissez Les livres dont vous êtes le héros ? Et ben c’est un peu pareil avec cette histoire, sauf que vous n’avez pas conscience d’en faire partie jusqu’à la toute fin, alors même qu’elle vous concerne directement dans votre vie de tous les jours. Ou comment des requins de la finance, afin de sauvegarder leurs intérêts, ont fait basculer le premier domino de la crise financière de 2008, crise dont l’impact se fait encore ressentir aujourd’hui.

Le réalisateur et scénariste JC Chandor connaît bien son sujet et livre un récit impitoyable sur les marchés boursiers et la finance mondiale, sans pour autant chercher à diaboliser la profession. Le problème de cette approche naturaliste est qu’il est a peu près impossible de s’identifier à l’un quelconque des personnages, chacun à son niveau tentant de tirer son épingle du jeu tout en évacuant ce Titanic des temps modernes : il n’est jusqu’au lanceur d’alerte initial qui n’accepte de toucher son chèque et de fermer sa gueule.

Bref, un film bien démoralisant par ce qu’il montre et laisse présager comme répétition de l’Histoire, et l’une des dernières bonnes prestations de Kevin Spacey avant la chute de l’acteur.

C'est mortel Margin Call !
C'est froid mais très éclairant.

Si t'as kiffé le sujet, tu peux te jeter sur The Big Short... moins sérieux sur la forme (c'est la fête au faux raccords) mais beaucoup plus didactique et limpide sur la question financière.
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"D'accord Force Créatrice, vous vous chargez de la qualité, je prendrai soin de la quantité."

Je plussois Bigshort

Je conseille aussi Capital avec gad elmaleh et évidemment les wallstreet, bien que gentillets (il y a aussi "ma part du gateau" qui montre bien le disconnect du trader avec la réalité)

Le problème c'est que le caca financier et les produits financiers spéculatifs dangereux viennent les 3 quarts du temps des states.. qui ont l'hypocrisie d'instaurer par la suite des normes IAS, de contrôles telle la loi sarbanes-Oxley et autres lois NRE dérivées qu'ils vont être les premiers à contourner pour continuer de produire des déchets financier toxiques pour les places financières mondiales

Ils ont un culte du pognon quitte à le bâtir sur du vent.

La dernière mode en date, c'est l'équivalent des subprimes immobilières mais basées sur la dette des étudiants avec comme "sécurité" garantie qu'aux USA c'est la seule dette où tu ne peux pas être mis en faillite et que tu dois rembourser toute ta vie.
A terme je me demande si tout ce merdier de produit financier va pas avoir un impact sur les hautes études chez eux

A la vue de ce trailer, résonnent ces mots récités il y a longtemps :



...

Bon ok, y a la BO de l'animé (si ça se trouve, c'est que pour le trailer) et si jamais on est pas convaincu, il y a des retards nichons et Pamela Anderson.


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"D'accord Force Créatrice, vous vous chargez de la qualité, je prendrai soin de la quantité."

Toujours pareil, perso... Ce sera bien de la grosse comédie française qui tâche ( 0:46 ), donc voilà. ( C'est pas mon truc, ce sera sans moi. )

( ...Mais j'adore la réplique à la limite du 4e mur vers 1:01 , face aux deux gugusses sortis d'un chapeau. )

ça peut être marrant si on en attend rien mais City hunter, quoi!!! ce sera sans moi, et puis l'intrigue sur le filtre d'amour, je sais pas, peut être que je suis devenu un vieux c** mais je trouve ça moyen, on voit déjà le genre de gag qui va en découler.


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Ce genre de feu, il est très difficile de l’éteindre. Les tendres rameaux de l’innocence brûlent les premiers. Puis le vent se lève, et toute bonté est alors en péril

Ratatata: Nikeleos vous êtes vraiment étrange dans vos réactions

Je place un comm' youtube sous a vidéo du chefotaku (qui lui a aimé le trailer) :

Les femmes (et leurs silhouettes de mannequin) sont quand même mieux mises en valeur dans le manga ou l'animé... j'ai pas souvenir de cases ou de scènes où l'on s'attarde sur le mouvement de leur poitrine.

Ryo reste un personnage grotesque (en dehors des scènes de danger) et les personnages féminins sont systématiquement représentées de manière digne ou par une mise en scène parfois quasi mystique, c'est ce décalage qui fait le sel au manga/série.

Là j'ai l'impression qu'on dépeint un beauf avec une réalisation de beauf. C'est un peu dommage :/

...

Conclusion, vivement le Cobra d'Aja !
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bah, à chaud comme ça, je dis pas non

Style un expandable 2 à voir entre pote...