À mon tour de découvrir Ico. Je viens de finir Shadow of the Colossus (édition classics HD sur PS3) et comme Ico était fourni avec, j'ai démarré le jeu hier.
Jusqu'ici, je suis arrivé à l'étape après le moulin. Au départ, l'ambiance me rappelle celle de Shadow : des lieux vides, calmes, mélange de murs ou mécanismes humains avec des arbres, lacs... et tout à coup, des monstres tentent d'emmener Yorda : on passe en "mode attaque" pour la sauver.
La grosse différence, c'est que... ben, on n'est pas tout seul, il faut protéger Yorda, elle paraît si vulnérable... C'est touchant quand Ico lui prend la main et la guide. Ça change complètement l'atmosphère.
Pour le moment, je suis conquis, même si la gestion des caméras est moins agréable que dans Shadow of the Colossus. Je finirai le jeu, je veux en savoir plus, j'espère simplement que la fin sera moins triste que celle de Shadow...

Salut à tous !

Je me suis mis en tête de m'attaquer aux quelques jeux qui dorment sur mes étagères et Ico en faisait partie depuis déjà quelques années.

Je me le suis fait deux fois et comme Thezis et Lyle il ne m'a vraiment séduit qu'après avoir bien avancé lors de mon premier run. En fait, c'est dommage mais il m'aura fallu rien de moins que le passage le plus marquant du jeu pour enfin "être dedans".

On franchit le portail principal, Yorda est affaiblie, on court quelques mètres et elle tombe. Alors on est obligé d'avancer calmement sur ce pont gigantesque, marchant main dans la main avec Yorda, ce qui rend la chose très solennelle. C'est à ce moment que j'ai commencé à adhérer vraiment au jeu, et la superbe scène suivante, avec Ico qui saute et s'accroche à la main de Yorda, la silhouette menaçante de la Reine en contre-plongée, a achevé de me convaincre.

C'est dommage que ça soit arrivé si tard mais la fin m'a beaucoup plu et j'ai eu envie d'enchaîner mon deuxième run aussitôt. Dès lors, le début du jeu, les premiers pas avec Yorda, je les ai vécus différemment et j'ai beaucoup apprécié ce deuxième run.
C'est d'ailleurs ce qui ressort de l'article et de ce topic, la force d'Ico est là-dedans, dans son atmosphère, ses enjeux, ses symboliques.
Et plus qu'une relation entre deux personnages, c'est vraiment une relation à trois entre Ico, Yorda et ce château immense, qui a quelque chose de morbide dans sa froideur, son absence de vie et de signes de vie, qui fait qu'on peut le voir non pas comme une prison mais bel et bien un gigantesque tombeau.

J'abonde dans le sens de Simbabbad, derrière ça on a un jeu qui en termes de game-design est bon, mais rien de plus. Pour moi, à ce niveau, Ico est simplement bon élève. Donc le post de Wild ne me choque pas, si l'on n'est pas imprégné de son atmosphère et de ce qu'il met en jeu, Ico peut vraiment ennuyer.

Personnellement, j'ai passé un très bon moment devant Ico, mais j'aurais aimé qu'il aille un peu plus loin dans un petit peu tout. Plus loin dans la mise en scène de Yorda et de la Reine, plus loin dans la complexité du château, plus loin dans ce qu'il exige du joueur en termes d'actions. []

Dans Zelda (par moments, je m'attendais presque à entendre la mélodie "énigme réussie" ), mais aussi Prince of Persia ou Tomb Raider. Mais au delà de ces influences, il y a un gros travail de level design derrière ICO. L'enchevêtrement entre les progressions d'Ico et de Yorda tout en maintenant une certaine cohérence dans l'enchaînement des salles, très naturel, est vraiment remarquable. On a très peu d'aller- retours frustrants, ou de moments où l'on tourne en rond sans savoir où aller ; tout coule de source !
J'apprécie aussi beaucoup la "pureté" du gameplay. Pas de tutorial, jamais de texte explicatif à l'écran, tous les indices passent par les mouvements de caméra ou par la position de Yorda.

Enfin bref, tout ça pour dire qu'ICO, ce n'est pas qu'une atmosphère, c'est aussi un jeu de plate-forme/réflexion très réussi, avec un gameplay vraiment maîtrisé (même si pas révolutionnaire du tout, effectivement).

En termes d'idées de jeu, ICO n'a pas vraiment inventé grand chose, tout a été vu avant dans de multiples jeux d'aventure, action/aventure, plateforme - surtout dans Zelda.

C'est en terme d'ambiance, de décors, d'animation/travail sur les voix que le jeu est fantastique et n'a été égalé que par sa suite à ma connaissance. Ces jeux ont un côté "vrai", tout en étant artistique, assez difficile à définir qui fait leur principal atout.

D'ailleurs, Thézis, quand tu énumères ce que tu n'aimes pas/qui te frustre, il y a tout le gameplay : les combats, les énigmes, la plateforme.

Je me souviens très distinctement du moulin et surtout des rangées de cercueils du tout début/de la toute fin. []

Entre tes posts et l'annonce de Last Guardian, j'ai eu envie de reprendre ICO. Je viens de le finir, et j'en ressors avec la même mélancolie que la première fois. C'est vraiment un jeu sublime, qui n'a pas pris une seule ride. Entre la beauté artistique de l'ensemble, la poésie de l'atmosphère et l'excellente qualité du level design, on ne voit pas le temps passer.
Et cette fin...

Attendre Last Guardian va vraiment être très, très dur... J'ai plus qu'à me relancer Shadow of the Colossus pour patienter.

Ca y est, je l'aime d'amour ce jeu ! Purée, comment est-ce possible de prendre à ce point le joueur, de lui donner envie de parler à tout le monde des raisons pour lesquelles Ico est une référence (sans y arriver et donc de passer pour un crétin), de vouloir montrer ce jeu à sa compagne en lui expliquant à quel point les personnages sont attachants ("Regarde Yorda, elle est super bien designée et son animation est ahurissante" "Ouais, on dirait qu'elle a du lait de chèvre dans les veines"), ...

J'adore...

Là j'en suis à 5h30 de jeu (sans doute plus, jamais compris comment la machine calculait cela), je râle un peu contre les combats qui me stressent (marre d'avoir l'impression que les démons vont arriver chaque seconde) et les séquences qui demandent un peu d'adresse (adresse et égnimes, mes deux hantises de joueur) mais j'avance toujours avec délice. []

Je viens d'arriver à ce passage, effectivement sublime. J'adore la qualité de la mise en scène et sa discrétion dans tout le jeu, surtout hors des cinématiques alors que c'est sans doute à ces moments qu'elle est la plus réussie.

Sinon, je me demande comment les auteurs ont réussi à ce point Yorda, on dirait un dessin animé voire plus tellement elle est touchante et expressive.

Je me demande aussi ce que ICO a instauré au niveau des idées de jeu. Parce que j'ai pas mal zappé beaucoup de jeux sur console entre 2002 et 2006. J'ai l'impression de voir dans ICO beaucoup d'idées vues depuis dans Prince of Persia Sands of Time, God of War, voire les Resident Evil, ... []

Ca s'est passé comme ça pour moi aussi. Un coup de foudre différé, qui est venu plus tard encore. Lors des premières heures, j'aimais "juste" bien le jeu, et puis c'est venu comme un flash. Je me rappelle encore exactement où : sur le pont qu'il faut traverser pour rejoindre la première annexe où l'on active le premier faisceau. Je sais pas pourquoi à ce moment précis, peut-être la combinaison de plusieurs choses, le fait de s'aventurer hors des remparts du château, la beauté de l'endroit, et surtout cette caméra qui semble plonger sur le joueur tout en le suivant. Je me rappelle avoir pensé, spontanément, "... un grand jeu". La suite du jeu n'avait plus qu'à me conforter dans cette idée.

Ca y est, j'ai craqué, j'adore ce jeu, je viens d'en rejoindre les tous grands fans ! Alors que la dernière énigme du cimetière me cassait les pieds depuis 30 minutes, je viens de la passer et d'arriver au moulin de la pochette. C'est magnifique comme endroit, on voudrait réellement y rester et y vivre !

Pour le reste, le gameplay est idéalement pensé, j'ai rarement vu un jeu aussi fluide dans son déroulement (alors que j'exècre au plus haut point les casses-têtes que le jeu me rappelle de l'époque Amiga), un sommet pour cette qualité avec Half-Life. []

Ouioui, on est bien d'accord. Je parlais de mon ressenti, du fait que le jeu est toujours sur la corde raide dans ce que j'en ressens, sentiment bien particulier de fascination/rejet qui rend le rapport au jeu plus fort. []