Yep. Ceci dit, 10mn pour le finir avec la solution, ce serait plutôt dans le sens "speed run" du terme (pour autant qu'on puisse parler de speed run avec ce type de jeu ^^). D'ailleurs à la réflexion je me dis que c'est peut-être une erreur d'essayer d'estimer le temps requis pour finir le jeu une fois qu'on le connait bien (ou/et qu'on a la solution à porté de la main). C'est un critère finalement très moderne, qui n'a pas vraiment de valeur avec ce type de jeu...
Bref, je n'ai pas compté exactement, mais il faut taper un peu plus de 100 instructions au total pour terminer le jeu de façon optimale (une petite moitié de ces instructions étant des directions N, S, E, O, H, B). En y réfléchissant bien, comparé à d'autres aventures graphiques, c'est plutôt une bonne moyenne.

A vrai dire c'est plutôt entre les 2, il y a souvent un auteur/dessinateur "vedette" entouré d'assistants qui s'occupent des encrages, des éléments secondaires de décors, etc. Du coup ça se rapproche assez en taille des structures des années 80.

Article très sympa, mais diantre, 10 minutes pour le finir avec la solution, le jeu devait être sacrément retors pour tenir le joueur en haleine ! []

Il est bien agréable à lire ton article, JC. J'ai passé un excellent moment. Ton analyse m'a bien fait marrer, c'est exactement ce que je pense des jeux de l'époque. Les analyseurs syntaxiques étaient parfois un jeu en eux-mêmes... Mais quand on avançait, quel bonheur ! Je dévorais les tets dans les Tilt, j'avoue que je ne faisais pas vraiment attention à la langue du jeu (je me suis plus intéressé à cet aspect à partir de mon Atari ST) et tous ces jeux d'aventure textuelle, avec les graphismes en plus, me faisaient rêver (les seuls que j'ai pu pratiquer durant cette période, c'était Bilbo le Hobbit et Eureka ! sur le Spectrum d'un copain).
Je me rappelle que j'étais en admiration devant les captures des écrans Apple... et dégoûté quand, avec mon Adam au basic compatible Applesoft, j'étais incapable de faire pareil... Surtout que croiser deux couleurs entraînait un phénomène de bavure, très disgracieux, je ne comprenais pas comment on pouvait arriver à avoir des écrans aussi nets !
Merci pour ton article JC. Si tu en as encore de cette époque, n'hésite pas ! []

Moi aussi j'adorerais lire un dossier là dessus mais j'imagine que les infos doivent être particulièrement difficiles à dénicher. Nombreuses sont les personnes qui furent impliquées dans ces sociétés et qui n'ont plus rien à voir avec le secteur du JV (voir de l'informatique) de nos jours.
A défaut d'un dossier, ça serait pas mal de regrouper dans un topic des liens vers les quelques sites (de fan souvent) éparpillés sur le net et qui parlent de ces boites.
Pour la rédaction de mon article sur le 5ème Axe j'avais ainsi lu avec grand intérêt le blog des frère Guillon qui aborde cette période. J'étais tombé aussi sur un très interessant site dédié à l'éditeur Cobra Soft (à cette adresse, tout simplement : http://www.cobrasoft.net).

Par contre, pas sur que l'apple2 était dans le même panier que le TRS et le PET sur le plan financier. Je n'ai pas vérifié mais il me semble qu'un Apple 2 devait couter largement plus que ces 2 machines réunies. C'est que ça a jamais été donné les produits Apple

J'ai un plaisir fou à lire des articles portant sur les jeux français issus de l'Apple ][, la machine ayant toujours représenté quelque chose de spécial dans le pays au tout début des années quatre-vingts. Il faut se replacer dans le contexte de l'époque et se rendre compte que c'était avant les Thomson, Amstrad, C64, Oric voire même Atari VCS ! En gros, pour jouer sérieusement, les utilisateurs fortunés avaient le choix entre l'Apple, le TRS-80 voire le Commodore PET. Le début du jeu vidéo français, il est là !

D'ailleurs, ce serait vraiment magique si un méga-dossier sur les tout premiers (minuscules) éditeurs français voyait le jour !

--
Atari Frog
http://www.atarimania.com

Merci pour vos retours
C'est vrai qu'à l'exception de quelques classiques, les vieux jeux d'aventure français finissent souvent dans l'oubli au profit de leurs équivalents en anglais (J'ai néanmoins quelques idées pour de futurs articles, avec des softs encore moins connus ^^).

J'avais oublié Lankhor! Sur PC, ce fut effectivement Le manoir de Mortevielle qui fut mon premier jeu d'aventure, avant les jeux Sierra. Mais on était dans du quasi-point and click.
En revoyant les screenshots de l'Enlèvement, je me rappelle aussi de l'aspect BD de beaucoup de jeux de l'époque, quand ce n'étaient pas tout simplement des adaptations plus ou moins heureuses de BD. Je bavais beaucoup devant les jacquettes des Iznogood et autres Bobo...

Même pas ceux de Lankhor ? Pourtant assez prolifique sur CPC et leurs jeux d'aventures étaient très sympa! ^^ []

J'ai aussi beaucoup joué à l'affaire Vera Cruz sur mon Thomson (ainsi qu'à l'Heritage dont j'étais très fan).

Petit HS :

Attention, autant que je sache (il doit y avoir des exceptions), les manga ne sont pas réalisés par des "grosses team" mais par une seule personne la plupart du temps (parfois 2 quand l'un s'occupe du scénar et l'autre des dessins comme c'est souvent le cas en occident). Ce qui rend le manga (les grosses séries) moins "artisanal" que la BD franco-belge, c'est le fait que les auteurs sont soumis à des impératifs de publication et doivent rendre X pages toutes les semaines ou tous les mois. []

Ce qui m'a frappé moi en lisant l'article c'est l'aspect artisanal du jeu, comme si les (l'?) auteurs avaient tout réalisé dans leur grenier (ce qui est crédible) avec beaucoup d'amour, comme on façonne une chaise en bois qui sera moins polie que celle d'Ikea mais aura infiniment plus de caractère.

C'est drôle parce qu'en fait le jeu vidéo ressemblait à de la bd dans les années 80 qui aurait sur la fin de la décennie pris le chemin du manga (bd réalisée en grosse team) puis changé de média pour celui du cinéma avec l'arrivée du CD.