Il était une fois Square Soft, éditeur de jeux-video japonais célébré et apprécié pour ses RPG et sa mythique série Final Fantasy. Ces derniers faisaient des cartons au pays du soleil levant au point que l'éditeur décida d'exporter ses titres de l'autre coté de l'océan. Final Fantasy arriva sur Nes au USA, suivi quelques années plus tard de l'excellent Final Fantasy 4, puis du sublime Final Fantasy 6 sur Snes. Et puis un jour, en aidant son fils à faire ses devoirs de géo, le patron de Square Soft se rendit compte qu'il existait un autre continent qui s'appelait l'Europe et que ce continent était peuplé d'êtres humains ayant également acquis la technologie nécessaire pour jouer aux jeux-video. Très fier de sa découverte, il décida alors de commercialiser sur ce "nouveau" marché un titre qui montrerait toute la maestra de l'éditeur dans son secteur phare : il choisit Final Fantasy Mystic Quest, un soft qu'il pensait surrement magnifique et qui avait déjà envahi les USA. Mais comme il ne voulait pas trop se la jouer et comme il savait son jeu suffisemment génial pour se vendre sans y adjoindre le nom "Final Fantasy", il le vendit chez nous sous le nom de "Mystic Quest". C'est ainsi que Mystic Quest fut le SEUL RPG "classique" (jexclue volontairement Secret of Mana) commercialié par Square Soft en europe sur consoles 8/16 bits ... et c'est surtout pour ça qu'on le déteste un peu :)
En fait, Mystic Quest est surrement le moins bon RPG conçu par Square Soft sur une console Nintendo (sans être complètement nul non plus, loin de là). Simpliste, pas très joli, et sans aucune profondeur scénaristique, il avait pour but d'initier les néophytes au genre RPG. Initier ? Dégouter oui ! Bon, j'exagère : le jeu suit la recette habituelle, est rapide, les menus sont ergonomiques, le design enfantin peut plaire, et surtout les musiques sont dans l'ensemble très bonnes. Et puis lors des phases d'exploration on dispose d'un bouton pour sauter, ce qui est utilisé pour résoudre quelques énigmes simplistes. Mais à part ça, les persos n'ont pas plus de profondeur que dans le 1er Dragon Quest, les combats n'ont aucun intérêt et sont d'une facilité désespérante (on trouve des potions de soin partout). Imaginez la tronche des joueurs européens qui ont vu débarquer ce soft médiocre en 1993 après avoir lu les tests "import" des Final Fantasy 4 et 5 déjà dispos depuis longtemps au Japon à l'époque ! C'est surtout pour ça qu'on lui en veut à ce Mystic Quest, car après tout il n'est pas forcément pire que d'autres RPG non traduits qu'on a pu voir passer sur ce groblog ...