Ce jeu d'action en vue de profil à la Contra distille une ambiance ultra-violente et se déroule dans un monde futuriste ou des soldats surarmés à la Aliens combattent la "Death Horde", une armée de mutants et de zombies sur de lointaines planètes pas hospitalières du tout ! Le jeu est tiré de l'univers des jeux de role papier et des jeux de cartes Mutant Chronicles et en reprend les thèmes (horreur et SF principalement).
Dans ce titre, on avance et on tire sur les multiples ennemis. Quelques phases de plate-forme interviennent parfois mais ça reste assez basique. Les nombreux boutons du pad Snes sont mis à contribution pour diriger son personnage : B pour sauter, Y pour frapper au contact, A pour tirer, X pour une attaque spéciale, L pour s'accrocher ou saisir un ennemi et R en conjonction avec une direction pour viser. Le tout se révelle inutilement compliqué avec des attaques au contact qui ne servent à rien (sauf se faire tuer), un bouton R dont on aurait pu se passer en tirant tout en maintenant une direction, et surtout un petit temps de retard marqué par le héros qui exaspère rapidement. La réalisation reprend une esthétique SF colorée avec des décors qui rappellent Earthworm Jim (l'humour en moins) tandis que les personnages "bénéficient" de la technique consistant à digitaliser des objets 3D pour les intégrer en tant que sprites. Je mets "bénéficient" entre guillement car le résultat est ici plutot mauvais, sans parler du fait que cette technologie vieillit très mal par rapport à des sprites normaux. Des effusions de sang tous azimuts viennent rythmer la progression et procurent quelques moments gores assez sympas comme lorsque le héros saisit un ennemi pour le trouer de balles à bout portant, ou quand il se sert des cadavres de soldats comme plate-forme pour passer une étendue d'eau. Mais ça ne rend pas le jeu plus interessant. Son gameplay reste répétitif, sa maniabilité très approximative, rendant certains passages artificiellement difficiles, et sa réalisation globale ne donne pas envie de persévérer. Malgré la possibilité de jouer à 2 simultanément, on passe son chemin.