Mario is Missing

Rédigé par Sebinjapan

Alors que les jeux Mario sont en général synonymes de grande qualité, certains petits malins (surrement des Sega-istes :) ) se plaisent souvent à rappeler l'existence des horribles jeux Mario et Zelda sur la console CD-I de Phillips. Mais on oublie que sur ses propres machines, Nintendo a commis l'impensable par le passé : confier ses licences fêtiches à des développeurs qui étaient pourtant loin d'être aussi recommandables que le Capcom qui a hérité de la licence Zelda sur Gameboy Color & Advance. Ainsi les gens de Radical Entertainment, les mecs qui ont commis Bebe's Kids quand même (voir page 10) ont bénéficié de l'aide du plombier moustachu et de ses amis pour refourguer à la population sans méfiance quelques softs pseudo-éducatifs dont voici le premier : Mario is Missing.
Comme son nom le laisse entendre, ce n'est pas Mario qu'on va incarner car ce dernier a disparu. On controllera donc Luigi qui, vu de profil, devra arpenter les rues d'une ville en quête d'indices pour retrouver la trace de son frangin. On peut courir et sauter, ce qui permet d'éviter ou d'éliminer les quelques malheureux koopas mal animés qu'on croise de temps en temps. Il faudra en trouver 3 qui ont dérobé un objet en rapport avec la ville qu'on visite et ramener les objets à des endroits précis. Il faudra à ce moment là répondre à des questions de culture générale, questions pour lesquels on aura trouvé des indices en parlant avec des personnages croisés un peu plus tot ou en lisant un journal.
Si les thèmes graphiques et sonores ne trahissent pas trop l'esprit Mario (c'est parfois presque joli, sauf au niveau des sprites des gens rencontrés dans les villes, tous immondes), l'animation poussive mais surtout la maniabilité atroce auront vite fait de salir à jamais la réputation des personnages de Nintendo. Une action aussi basique que parler à des gens (bouton A) est pénible, la navigation dans les menus (start) est d'une lenteur insupportable et il faut se placer à des endroits précis et peu évidents lors des intersections pour changer de rue.
La partie ludique du soft est donc ratée, puisqu'on ne fait qu'errer dans les rues des différentes villes, en quête d'objets et d'indices, en accomplissant toujours les mêmes actions. Yoshi peut se joindre à la fête si on devine dans quelle ville on se trouve et qu'on y amène le dinosaure vert à partir d'un écran dédié accessible avec Start. Reste la partie éducative. Mais franchement, avec ses quelques questions mal amenées, je doute que "Mario is Missing" ait enseigné beaucoup de choses aux enfants qui s'y sont adonnés.
Et il parait que ce jeu est encore pire dans sa version NES ...

Verdict :

MEDIOCRE