Magna Braban : Henreki no Yuusha

Rédigé par Sebinjapan

Ce RPG japonais se déroulant dans le sempiternel cadre de l'heroic-fantasy, et présentant un design et une réalisation proche de Final Fantasy 4 (les musiques superbes en moins), nous surprend d'entrée avec une introduction scénaristique non dénuée d'humour. Le héros participe à un tournoi pour devenir chevalier du roi. Mais il se fait éliminer comme un minable dès le 1er combat. Alors qu'il noie son chagrin dans l'alcool avec deux autres "loosers", la ville est attaquée par des monstres qui assassinent tous les apprentis chevaliers sauf nos héros qui avaient roulé sous la table de la taverne du coin. Les armées du roi arrivent sur les lieux peu après et, découvrant les 3 survivants, pensent que ce doivent être des guerriers très forts pour avoir survécu à une telle attaque ! Ils sont donc nommés chevaliers par le roi qui les envoie ensuite en mission pour découvrir un moyen de défaire le grand roi démon. L'humour est donc présent dans ce jeu : un humour qu'on retrouvera dans quelques dialogues avec les habituels villageois ("Comment ? c'est vous que le roi a envoyé tuer le roi démon ? On est foutu ..."). Un patch de traduction anglais permet d'apprécier tout celà. Mais en dehors de vous faire esquisser un sourire, les textes lus dans ce jeu ne viendront aucunement titiller votre imagination ni vous passionner pour les personnages très peu développés et l'histoire aussi linéaire et basique que les 1ers Dragon Quest.
La structure du jeu est tout à fait classique donc avec villages, donjons, combats aléatoires et points d'expérience à moissoner pour devenir plus forts. Les combats sont représentés en 3D isométrique et se déroulent automatiquement en fonction des consignes qu'on a donné à son équipe par l'intermédiaire d'un menu. On déterminera ainsi les probabilités d'utiliser telle ou telle arme / attaque / magie selon 4 attitudes pré-sélectionnées (attaque au contact, attaque à distance, défense et fuite). Une 5ème attitude intitulée "danger" prends le pas sur les autres quand le personnage n'a presque plus de points de vie. Il est possible de mettre un combat en "pause" pour modifier tout celà à n'importe quel moment.
Le jeu n'est donc pas très joli et j'ai trouvé les musiques plus agaçantes qu'autre chose. Signalons aussi une interface assez austère ou il n'y a pas moyen de connaitre l'effet d'un objet ou d'un sort sans l'utiliser. Les combats aléatoires sont également horriblement fréquents.
En définitive : si on aime le genre, Magna Braban peut valoir le coup d'oeil. Le début dégage un petit capital sympathie et si des traducteurs amateurs se sont penchés sur son cas pour le faire découvrir au plus grand nombre, c'est qu'il doit avoir quelques qualités reconnues. Pour les autres : ce n'est qu'un Dragon Quest de plus sans éclat.

Verdict :

MOYEN