Développé par la brillante société britanique Argonaut Software qui est responsable de hits comme les 2 Starglider sur micro-ordinateurs et Starfox sur Snes (et d'autres trucs moins glorieux par la suite hélas), King Arthur est une relecture interessante de Lemmings, sorti 2 ans plus tot. Comme dans le célèbre hit de Psygnosis, on dirige en les sélectionnant à l'aide d'un curseur, un ou plusieurs petits personnages médiévaux ayant chacun une fonction particulière permettant d'intéragir avec le décor, et qui avancent tout droit à moins qu'on leur donne un ordre. Ici il s'agit d'ammener une unité spéciale, le roi Arthur, à un point précis du niveau en utilisant les autres personnages (qu'on peut sacrifier, contrairement au roi) pour dégager la route permettant d'y parvenir. Selon les niveaux on pourra utiliser des soldats qui éliminent les unités ennemies au contact, des archers qui peuvent tirer suivant des angles différents et qui tuent à distance, des artificiers qui placent des explosifs pour faire exploser certaines parties du décor, des ingénieurs qui peuvent bâtir des ponts ou des catapultes, ou encore des magiciens qui peuvent lancer plusieurs types de sorts pour aider ses unités ou détruire celles de l'ennemi.
Bien que le jeu soit lent (on aurait apprécié la présence d'une fonction pour accélérer l'action à certains moments), il faut parfois prendre des décisions très vite, ce qui nécéssite de bien maitriser l'interface du jeu. B sert à valider ou à attaquer, A (laisser appuyer) est utilisé pour choisir une fonction différente d'une unité (changer d'angle pour les archers par exemple), on appuie sur Y pour passer d'une unité (ou groupe d'unités) à l'autre, et enfin X invoque le menu pour envoyer de nouvelles unités sur le terrain (s'il en reste et en fonction de ce qui est dispo à chaque niveau). On peut diriger chaque perso avec la croix mais, pendant ce temps, les autres restent immobiles ou continuent d'avancer ou de combattre et risquent la mort si on ne les surveille pas un minimum. Il faut s'habituer et ne pas s'emmêler dans les boutons, ce qui n'est pas toujours évident. Heureusement, il est possible de jouer à la souris, mais là aussi ça nécéssite un entrainement car il y a énormément de choses à gérer avec les 2 boutons disponibles entre les icones et les déplacements. Bref, l'ergonomie n'est pas évidente mais quand on y arrive, on apprécie enfin ce jeu prenant et bien fichu dont la difficulté progressive est bien gérée (les premiers niveaux font office de tutorial)