Super James Pond 2

Rédigé par Sebinjapan

Sous prétexte de coller un "Super" devant son titre, ce jeu se retrouve affublé d'un nom tout à fait absurde, tout comme Super Castlevania 4. En effet, il n'y a aucun jeu nommé Super James Pond dont ce jeu pourrait être la suite, et de plus l'épisode suivant laisse tomber le "Super" dans son titre, ce qui aurait d'ailleurs été de la publicité mensongère comme on va le voir un peu plus loin. Les Américains sont plus censés que les Européens et les Japonais sur ce coup là puisque chez eux le jeu se nomme Super James Pond "tout court". Nous allons donc faire mine d'ignorer ce "super" afin de présenter les 2 jeux James Pond adaptés sur Snes ensemble ...
Egalement connu sous le nom de "Robocod", ce jeu de plate-forme met en scène James Pond, un poisson agent-secret qui doit délivrer des penguins retenus dans l'usine du père Noel dont les jouets sont devenus fous. Dans chaques niveaux se trouvent ainsi plusieurs penguins qu'il faudra trouver avant de rallier la sortie. Rapidement, on se retrouve à explorer des stages très vastes se dévelopant autant en largeur qu'en hauteur puisqu'il sera possible d'atteindre des endroits haut perchés, soit par l'intermédiaire de véhicules volants trouvés en chemin, soit en utilisant la capacité du héros à étendre son corps à l'infini pour s'accrocher à des plate-formes en hauteur. Pour se débarasser des ennemis, on leur saute dessus comme un vulgaire plombier, mais pour bien les écrabouiller, il faut penser à incliner la croix du joypad vers la bas afin de les écraser de tout son poids. Les sauts sont très amples et contribuent à la très bonne jouabilité du jeu. Le niveau de difficulté est assez faible, surtout dans les premiers niveaux, rendant le titre très accessible à tous types de joueurs malgré l'inertie du héros.
Enorme hit sur Amiga, puis décliné avec plus ou moins de succès sur de nombreuses plate-formes, ce jeu est toujours agréable à jouer et est un digne représentant de ce que "l'école micro" de la plate-forme à produit de mieux. On ne peut même pas lui reprocher, contrairement à d'autres titres occidentaux de l'époque, de sacrifier le game-design au nom de l'esbrouffe technique.
Parlons justement de la réalisation : cette version Snes reprend la version Amiga 1200 qui, par rapport à la version Amiga de base, propose un peu plus de couleurs et des décors de fonds plus travaillés là ou on ne trouvait avant que des dégradés de couleur plus ou moins psychédéliques. Alors mon avis sur la chose est peut-être emprunt de nostalgie et pas très objectif, mais je préfère la sobriété de la version Amiga 500. Pas que ici on ait des problèmes de lisibilité, ce n'est pas le cas, mais cette dernière faisait mieux ressortir les sprites très soignés utilisés pour les personnages ou les très nombreux objets disposés un peu partout dans les niveaux. Ce qui fera moins débat en revanche, c'est la supériorité de la version Amiga au niveau sonore avec des musiques qui rendent mieux (mais les mélodies sont les mêmes) et surtout des bruitages bien meilleurs qui par exemple "claquent" lorsqu'on explose les ennemis alors qu'on a hérité d'un discret "plop" sur Snes (idem pour l'apparition de certains bonus). A part ça les versions Amiga et Snes sont à peu près identiques. Quoique, les fans du jeu remarqueront de subtiles différences de contenu comme par exemple un bonus en forme de verre de vin rouge remplacé par un autre objet sur la console de Nintendo, ou encore la disparition de la séquence d'intro avec les penguins sur la banquise (paradoxalement cette dernière est bien présente sur la version japonaise du jeu ...).
Pour finir, signalons un tout petit bug graphique (un simple trait de quelques pixels) qui apparait constament en bas de l'écran quand on joue sur Zsnes alors qu'il n'est pas présent sur Snes9x. Enfin j'invite ceux qui connaissent la version Megadrive à laisser leur avis sur ce blog.

Verdict :

2.5/5 (3/5 si émuler l'Amiga fout file des boutons)