Dragon Slayer : Eiyuu Densetsu 2

Rédigé par Sebinjapan

La saga des Dragon Slayer sévit depuis la nuit des temps au Japon. Il s'agit d'une série de RPG ayant pour cadre l'heroic-fantasy mais la jouabilité change d'un épisode à l'autre. Le premier épisode né sur PC-88 (rapidement adapté sur MSX) était un action-RPG. Les jeux présentés ici sont de purs RPG ressemblant comme 2 gouttes d'eau aux premiers Dragon Quest. Dotés d'un gameplay dont le minimalisme n'a d'égal que celui de la représentation graphique, ils nous servent l'habituelle recette du RPG japonais : en vue de dessus, il faudra explorer le monde, parler aux persos rencontrés dans les villes, combattre sur la carte et dans les donjons, récolter des points d'expérience, acheter des armes ... Les combats sont également représentés comme Dragon Quest en vue subjective. Ce sont des clones alors ? Oui mais notons quelques différences. D'abord, on ne bénéficie ni du design "made in Akira Toriyama" de DQ, ni de ses excellentes musiques. Par contre, par rapport aux 2 premiers Dragon Quest de la Nes (pour comparer ce qui est comparable, aussi bien dans le fonds que dans la forme !!), on a une interface un peu moins contraignante, des déplacements beaucoup plus rapides, et surtout un scénario un peu plus fouillé. Bien que l'histoire, banale, raconte les exploits d'un héros et de ses compagnons partis botter les fesses du grand méchant du coin, on remarquera que la mise en scène est plus travaillée et bénéficie d'un rythme mieux soutenu puisque dès les premières minutes du premier jeu le héros doit s'enfuir de son village pour quérir de l'aide au roi, puis échapper aux cachots de ce dernier (le traitre !) aidé par un premier compagnon.
Le deuxième épisode commence quelques années après le premier (on dirige le fils du héros) et se déroule dans exactement les mêmes lieux (du moins au début). L'interface n'a pas changée d'un poil, les graphismes sont à peine améliorés et, malheureusement pour nos maigres espoirs de compréhension du texte, les kana du premier épisode cèdent leur place à des kanji. Dommage car l'intro qui montre des humains débarquer d'on ne sait ou en combinaisons spatiales (et être pris pour des monstres par les locaux) laisse présager quelques petites originalités scénaristiques. Par contre, gros point positif : les monstres sont visibles sur la carte et il est possible d'éviter les combats.
Techniquement, c'est pas la joie comme vous pouvez le constater sur les screenshots.
Pour résumer : deux jeux tirés d'une saga culte (au Japon) mais affreusement laids et tout en japonais. Je passe ...