Dragon Quest I&II

Rédigé par Sebinjapan

Cette compilation comprends les 2 premiers épisodes de la saga Dragon Quest, des jeux sortis sur Famicom (Nes) à l'origine et qui ont imposé le RPG à la japonaise comme genre majeur du jeu-vidéo. Les versions proposées ici ont été complètement remaniées et font un peu plus honneur aux character-design du mangaka Akira Toriyama et aux compositions musicales très inspirées de Koichi Sugiyama. L'interface a également été simplifiée et la difficulté un peu rabaissée (on monte plus vite en niveaux). Comme un patch traduisant les 2 jeux à 100% en anglais est disponible, cette version Snes est la meilleure alternative pour qui souhaiterait revivre un moment important de l'histoire des jeux video en s'essayant aux prémices de la célèbre saga (il existe aussi une très bonne et très ergonomique version Gameboy Color mais qui est techniquement moins réussie).

- Dans Dragon Quest (images 1-3), on dirige un unique personnage : un jeune chevalier descendant d'un grand héros qui doit vaincre un sorcier maléfique et sauver une princesse. Il parcoure chateaux, villes, donjons, forets et montagnes en vue de dessus et est confronté à de nombreux monstres par l'intermédiaire de combats aléatoires (ou on n'affronte qu'un seul monstre à la fois) représentés avec une vue à la première personne. DQ est archaique à bien des niveaux : l'histoire, les combats (frapper, magie, se sauver ... enfin c'est pas comme si ça avait beaucoup évolué depuis ^^), le faible nombre de sorts et d'équipements ou l'absence de quêtes annexes. Il est aussi rempli de petits défauts fort énervants qui étaient courants dans les premiers RPG (sur console ou sur micro-ordinateurs) : il faut retourner au chateau du roi pour sauvegarder, les donjons sont plongés dans l'obscurité et nous obligent à utiliser des torches, l'inventaire transportable est très limité et oblige à faire d'incessants va-et-vient à cause d'un système de clés bien pénible, et les actions les plus simples nous obligent à passer par des menus (ouvrir une porte par exemple !).
Mais DQ sait se rendre attractif également : ses graphismes mignons (dans cette version donc) avec un design des monstres vraiment craquant, sa liberté offerte au joueur qui peut aller ou bon lui semble, le fait qu'il faut explorer et parler aux gens pour trouver les indices indispensables à la progression (plutot que d'avoir une cut-scene nous disant ou aller) et bien sur le coté addictif du moissonage de point d'expérience et du gain de niveaux.
De la même façon que je m'étais fait le premier Final Fantasy grâce à son remake sur Playstation (Final Fantasy Origins), j'ai également fait tout Dragon Quest dans sa version GBC (très proche de cette version Snes donc) il y a quelques mois et en ait tiré un certain plaisir (le jeu n'est pas très long). Le charme agit donc toujours. Laissez vous tenter si vous êtes fans du genre.

- Dragon Quest 2 (images 3-6) propose les mêmes graphismes dans cette version Snes et la même interface rétro-rigide. Mais tous les autres points sont améliorés à commencer par l'ambiance et le scénario qui bénéficient d'une petite intro, de plus de dialogues et de la présence de plusieurs héros. Ces derniers ne sont guère développés, on sait simplement qu'il s'agit des descendants du héros du 1er Dragon Quest (oui, encore). Au début, on dirige donc un jeune guerrier qui après quelques péripéties joindra ses forces avec celle du prince d'une contrée voisine (un magicien) afin d'aller affronter un sorcier maléfique. Un 3ème héros les rejoindra plus tard. Les monstres aussi se sont dit que l'union faisait la force et on en combat plusieurs à la fois désormais lors des toujours fort nombreuses mauvaises rencontres aléatoires. Il y a également plus d'armes, plus d'objets et un monde beaucoup plus vaste à parcourir. S'il était à peu près possible de se repérer dans le premier DQ en usant simplement de sa mémoire, il va falloir dessiner une carte pour s'y retrouver ici. Certains petits défauts ont été corrigés : il est ainsi possible de sauvegarder dans plusieurs endroits (encore rares ceci dit), et on n'a plus besoin des torches. Mais le jeu reste tout de même très archaique. Le charme peut toutefois toujours agir, grâce au bestiaire et aux musiques et au principe simpliste mais addictif.

Verdict :

2.5/5