Silpheed est le remake du jeu du même nom, sorti en 1988 sur PC 88, mais en tirant pleinement profit du support CD. Il s’agit d’un shoot vertical : notre vaisseau dispose de deux tirs principaux (à gauche et à droite), et d’une option, qu’on peut choisir avant le début de chaque stage, sachant qu’on a accès à de plus en plus de choix au fil des niveaux. Par exemple, on peut débloquer des tirs sur les côtés, et un champ de force ou des missiles en option. Notre résistance est matérialisée par une jauge de bouclier : lorsqu’elle est vide, le tir suivant endommage notre moteur, nous rendant plus lent. Encore un tir, et on perd une arme. Le tir suivant est fatal.

J’ai qualifié Silpheed de shoot vertical, mais le terme est un peu abusif : certes, le vaisseau est vu de dessus, mais il n’y a pas vraiment de scrolling : le décor est en fait une vidéo FMV, et il se déplace un peu dans tous les sens, y compris dans la profondeur, et en faisant des rotations. Les vaisseaux et obstacles, eux, sont en 3D : leur taille augmente quand ils se rapprochent, et il faut tenir compte de la perspective pour ajuster les tirs à grande distance.

Et c’est : super impressionnant. On croise des vaisseaux géants qui se font descendre par des lasers qui font un quart de la taille de l’écran, des astéroïdes de différente taille nous foncent dessus, on voit des galaxies se déplacer dans le background… La mise en scène est incroyable, avec une super gestion de la perspective et du hors champ. La musique est excellente, et on a même droit à l’aide d’un navigateur qui indique certains obstacles et réagit à ce qu’on voit à l’écran.

Une fois qu’on s’est habitué à la perspective, et au fait que notre arme n’est pas très puissante, le jeu est très jouable, mais aussi très difficile. On doit éviter les ennemis, leurs tirs, d’autres obstacles, tout va très vite, et on n’a qu’une vie, et 5 continues.On apprend par l’échec, mais quand même, le jeu est assez coton. Cela dit, ça ne gâche pas le plaisir de jeu, et je comprends, 30 ans après, l’effet que le jeu a pu avoir sur la presse et les joueurs à l’époque, car même maintenant il est assez ouf.