Sword of Sodan a la réputation d’être un des pires jeux de la MD. Personnellement je ne le connaissais que de nom, aussi je l’ai abordé sans à priori.
On incarne un guerrier (ou une guerrière) qui doit, je suppose, aller botter le train d’un sorcier, ou d’un démon, enfin un grand méchant quoi, et avant cela il doit traverser la moitié du pays, affrontant au passage des hordes de soldats.
On peut frapper à l’aide de coups d’estoc, ou de grands coups d’épée plus puissants, mais plus lents, et dont la portée est moindre, se baisser, et même sauter, rendez-vous compte ! On ramasse parfois des potions, qu’on peut mélanger pour augmenter nos dégâts, ou notre résistance par exemple. Mais faites un mauvais mélange, et vous la gâcherez, voire pire, vous pourrez vous empoisonner. Le mélange des potions se fait en mettant la pause, et on les ingère en appuyant sur A. Ce n’est pas très instinctif, mais ça se fait.

Ce qui se fait moins, c’est conserver sa santé mentale en parcourant le premier stage. Le jeu est laid. Très laid. Ce n’est pas le plus laid de la console, mais il cumule une technique approximative (les décors sont dégueu) et une direction artistique vraiment atroce. C’est bien simple, aucun personnage ne ressemble à quelque chose. Le héros mâle est trapu et limite bossu, la nana semble avoir été digitalisée depuis une animatrice de morning show du câble local américain, et globalement rien ne va : ni les proportions, ni l’animation, ni les visages, ni rien. Ah, les sprites sont grands, et même parfois très grands, mais c’est bien tout.

Surtout, le jeu est à la limite de l’injouable. Les mouvements sont raides, les coups sortent mal, et leur portée est aléatoire. Les ennemis arrivent par paquets de 3-4 des deux côtés de l’écran, à deux à l’heure, mais inexorablement, et comme ce sont des sacs à PV, on se fait forcément avoir, parfois sans rien pouvoir faire.

Sword of Sodan est une souffrance, et c’est effectivement un des pires jeux auxquels j’ai joué sur MD.