Splatterhouse 3

Rédigé par Shenron

Dans ce troisième épisode, Rick, qui a finalement réussi à sauver Jennifer, et a fondé une famille, va à nouveau devoir revêtir le masque pour la sauver, en parcourant les différents étages d’un manoir. Le masque qui donnait à Rick de faux airs de Jason Voorhess (du moins dans les versions occidentales du jeu) ressemble maintenant davantage à un crâne qui fusionne avec son visage.

On a désormais affaire à un véritable beat’em up avec une vue en perspective, et la structure des niveaux a changé. Si on parcourt toujours un manoir, une fois chaque pièce nettoyée de ses ennemis, plusieurs portes s’ouvrent à nous. Plusieurs chemins mènent au boss de l’étage, mais il faut prendre le chemin le plus court, car le temps est compté : il faudra terminer chaque niveau dans le temps imparti pour sauver Jennifer et votre fils David, sous peine de ne pas avoir la bonne fin une fois le dernier boss vaincu. L’histoire est racontée via des cut-scenes faites de photos digitalisées et retraitées, que je trouve SUPER ANGOISSANTES, notamment l’intro de l’écran titre qui est vraiment formidable.

En jeu, par contre, on n’atteint pas les niveaux de gore des précédents épisodes, et si le jeu reste plus violent que la moyenne, tout est plus édulcoré. Les graphismes sont plus fins que ceux du précédent épisode, mais ils ont aussi moins de caractère, et pour un titre de 1993, on ne peut pas dire que la technique soit impressionnante. On appréciera surtout l’état des monstres qui se dégrade avec nos coups, et les têtes qui volent à coups de hachoir, car Rick est le seul sprite à être correctement animé. Excellent point en revanche pour la musique qui, bien qu’un peu redondante, est vraiment réussie dans le genre film d’horreur.

Rick dispose d’un combo de 4 coups, d’un coup sauté, d’un coup circulaire qui fait le ménage autour de nous, d’une projection et d’un enchaînement en chope. Il peut également parfois ramasser des armes, et surtout, c’est nouveau dans la série, des orbes qui remplissent une jauge. Une fois pleine, il est possible de se transformer, ce qui double notre force et notre résistance aux coups. Mais cet état est temporaire, et ne dure que le temps que la jauge se vide. Surtout, une fois une pièce vidée de ses ennemis, la transformation s’achève en vidant complètement la jauge de puissance.

Le timing pour sauver Jennifer, puis notre fils est super serré, et le timer est trompeur, puisque par exemple, dans le premier stage, Jenifer meurt bien avant qu’il arrive à son terme. On doit donc user et abuser de la transformation, pour vraiment tracer dans les niveaux, et non pas stocker les orbes pour les boss. Pour diminuer la difficulté du jeu, la version US a buffé le coup de pied circulaire, qui devient beaucoup plus long et surtout fait autant de dégâts que deux combos complets !

Côté gameplay, on est dans du beat’em up très moyen. Les collisions ne sont pas non plus des plus précises, ce qui pose de petits problèmes d’appréciation des distances pour les chopes. On ne s’ennuie pas, mais on ne s’amuse pas beaucoup non plus, alors qu’on n’a même plus le côté gore rigolo des premiers épisodes pour se distraire.

C’est dommage, parce qu’il y a eu un vrai effort de mise en scène, que j’adorerais retrouver dans une version modernisée, plutôt que de de jouer sur le gore du jeu PS360.

Verdict :

ASSEZ BIEN