Rise of the Dragon

Rédigé par Shenron

Développé par Dynamix, plutôt connu pour la simulation de vol Red Baron, Rise of the Dragon est un point’n click très inspiré de l’univers de Blade Runner (jusque dans sa jaquette), et qui était sort initialement sur DOS et Amiga.

On y incarne le détective privé et ex-flic William “Blade” Hunter, qui doit enquêter sur la mort de la fille du maire, retrouvée morte et horriblement déformée après avoir essayé une nouvelle drogue. Il doit aussi se rabibocher avec sa petite amie, Karyn, à qui il a posé un lapin la veille.
Le jeu est vu à la première personne, et on navigue d’écran fixe en écran fixe en interagissant avec le décor et les différents protagonistes. A sert à ouvrir l’écran de statut du joueur et son inventaire, B à observer un objet, et C à interagir avec un objet ou le saisir. Je le précise parce qu’au début j’ai eu un peu de mal avec les commandes, ainsi qu’avec l’étiquette “Exit” qui s’affiche dès qu’on peut quitter un lieu, même si c’est pour rentrer dans un autre, ce qui fait bizarre.

Le jeu consiste essentiellement à discuter et à résoudre des puzzles, en se déplaçant de lieu en lieu à pied ou en métro. Mais chaque action prend du temps, et vous n’avez que 3 jours pour boucler l’enquête. La configuration des lieux n’étant pas toujours logique, il faudra sûrement refaire le jeu plusieurs fois pour optimiser les déplacements. D’ailleurs, il faut certainement refaire le jeu plusieurs fois, car il comporte de nombreuses situations bloquantes (il me semble qu’on appelle ça des deadlocks) : vous oubliez votre carte d’identité dans votre PC/terminal ? Vous ne pourrez pas acheter de fleurs à votre meuf, ou même rentrer chez vous. Vous parlez un peu rudement au barman ? Il ne vous dira pas où trouver votre premier suspect. D’ailleurs, j’ai vu en lisant une FAQ que j’avais oublié de prendre mon arme et ses munitions cachées sous mon oreiller, donc qui sait ce qui aurait pu m’arriver par la suite. Bref, si le jeu est court quand on fait tout comme il faut (moins de 2h), on a de nombreuses opportunités de se retrouver bêtement Game Over.

Cette version Mega-CD est assez différente graphiquement des versions DOS et Amiga : palette de couleurs limitée oblige, les devs ont choisi de faire baigner tout le jeu dans des tons verdâtres, et ma foi c’est assez réussi. Ce qu’on perd avec la MD, on le gagne avec le Mega-CD, puisque tous les dialogues sont maintenant doublés (en anglais), et plutôt bien. Du coup, le jeu possède un vrai cachet artistique.

Notez que cette version MCD a aussi été légèrement censurée : des scènes suggestives ont été retirées.

Malgré son problème de deadlocks assez caractéristique des jeux Sierra, Rise of the Dragon est vraiment intéressant et dénote dans la ludothèque du Mega-CD. Je le conseille aux amateurs de point’n click qui souhaitent sortir un peu des sentiers battus.

PS : le jeu n’est pas jouable avec la dernière version de Kega : il faut revenir à la version 3.63 pour qu’il se lance correctement.

Verdict :

BIEN