Road Rash nous emmenait en Californie, Road Rash II dans tous les USA, Road Rash 3 nous fait parcourir le Monde : Brésil, UK, Allemagne, Italie et Kenya sont les nouvelles destinations de cet épisode, même si on peine parfois à les reconnaître (l’Italie est vachement désertique).

Le principe reste strictement le même, tout comme le gameplay. On peut bien maintenant customiser sa moto, et garder son arme d’une course à l’autre, ça ne change pas la face du monde. La principale différence avec les précédents volets est d’ordre esthétique : Road Rash, comme beaucoup de jeux EA de cette période, a tenté de prendre le virage des digits, et le résultat est… mitigé. Ok, le rendu est un peu plus réaliste, mais les couleurs sont plus ternes, l’animation semble plus saccadée et la vitesse moins bien rendue, et on se coltine de vilaines trames en lieu et place de dégradés. C’est peut-être une question de goûts. Au moins l’écran des menus, avec ce dos de blouson de motard sur lequel est incrustée une mappemonde, est classieux. On retrouve aussi les petites saynètes d’après course issues de RR2, qui sont jolies et rigolotes.

En revanche pour les musiques, c’est tout vu : la plupart des morceaux sont à moitié sympa, avec l’inclusion de quelques thèmes du folklore local, et à moitié affreux, avec des séquences dignes du frottage de papier de verre sur du crépis. Est-ce la faute de l’émulation ? Pas sûr. On peut toujours choisir de couper les musiques pour profiter du bruit des moteurs mais hé, on n’est pas sur Amstrad.

Côté modes de jeu, pas de bouleversement : on peut toujours jouer seul, à deux en alternance ou en split-screen, ou en un contre un. La difficulté a été revue : les véhicules (et les vaches, hippopotames voire les gens !) présents sur la route sont moins difficiles à éviter, en revanche les adversaires sont plus rapides, et même en conduisant bien arriver premier est difficile dès le premier niveau.

Bref, le jeu reste agréable mais je préfère nettement l’esthétique et le punch de Road Rash 2.