Rings of Power est un jeu d’aventure à l’objectif assez abscons, car à moins de demander spécifiquement à regarder l’intro, on ne sait pas trop ce qu’on doit faire. On incarne un jeune sorcier qui doit récupérer trois anneaux dotés d’un grand pouvoir, pour restaurer le Bâton de la Destruction et détruire le Mal qui a été vaincu il y a longtemps mais seulement endormi, etc. Vous connaissez la chanson.

Rings of Power est original par bien des aspects : sa vue en 3D isométrique en soi n’est pas spécialement exotique, mais le fait de se déplacer écran par écran nous ramène aux plus belles heures de l’Amstrad CPC. On peut engager la conversation avec tous les PNJ, mais surtout se taper avec tous les PNJ, ce qui est déjà moins courant. On peut également explorer dès le début du jeu la quasi-totalité de la map. Les combats se déroulent au tour par tour, et sont représentés de façon assez dynamique.
On débute l’aventure seul, mais on recrute par la suite plusieurs compagnons issus d’autres guildes. Il faut également gérer la faim et la soif, et le jeu gère les cycles jour/nuit.

Rings of Power est donc très ambitieux, mais cette ambition se retourne vite contre lui : le scrolling est atrocement saccadé, et les déplacements sont laborieux, ce qui rend le changement d’écran pénible. De plus, le jeu ne comprend pas de carte du monde, et la boussole est inutilisable ; il est donc proprement impossible de se repérer. De plus, la difficulté des combats est complètement pétée.

Naughty Dog a donc eu les yeux bien plus gros que le ventre. C’est peut-être ce qui les a incités à se tourner par la suite vers des titres bien plus linéaires