Durant une soirée entre amis, on m’a livré une armure de super-héros alors que j’avais commandé des pizzas, et j’ai mis KO mon père qui était déguisé en Godzilla pour amuser ses hôtes.

Voici comment j’ai expliqué à mon collègue ce que je venais de faire dans Rent a Hero, et qui correspond au pré-générique (parce que le jeu a carrément un générique, comme une série un peu kitsch des années 70-80). Vous aurez donc deviné que Rent a Hero n’est pas un jeu tout à fait sérieux.

SeCa est en fait une couverture, car derrière son aspect de restaurant, il s’agit d’un labo ultra-perfectionné, mais dont les armures ne trouvent pas preneur. Pourtant, il s’agit d’une affaire : on les loue 200G par mois, et ensuite libre à nous de prendre des missions auprès de particuliers, et de garder l’intégralité des sommes versées. On se connecte donc à Internet pour prendre des requêtes, on sort dans la rue pour régler les problèmes, et on prend l’oseille, qui peut être réinvestie dans des améliorations de l’armure. Attention cependant : elle consomme de l’énergie, et il faut faire attention à ne pas tomber à cours de piles AA. Si on ne paye pas à la banque la location de l’armure, elle est purement simplement confisquée, et j’imagine que si on n’a pas assez d’argent de côté, c’est le Game Over.

Rent a Hero est donc plus ou moins un RPG, avec une vue de dessus pendant les phases d’exploration et de dialogues, et des combats en 1 VS 1. Les phases RPG sont très fastidieuses, car les déplacements du perso sans son armure sont très, très lents, et les première tâches à accomplir tout sauf palpitantes. Aller de maison en maison pour donner une lettre d’amour, ou livrer des repas à domicile, pour un super-héros on a vu mieux. Et même si c’est justement tourné en dérision, c’est assez ennuyeux.

Les combats ressemblent à du Street Fighter du pauvre, et si la panoplie de coups s’étoffe avec le temps (enfin j’imagine), elle ne doit pas non plus être très impressionnante, et les sprites sont trop rigides pour qu’on maîtrise complètement la situation.

Les graphismes sont plutôt honnêtes, mais on ne peut pas dire que de gros efforts aient été faits pour varier un peu les décors, car la façade de tous les bâtiments est identique ou presque, et l’intérieur de toutes les maisons est le même. La musique est sympathique, mais finit par taper sur le système.

Rent a Hero est doté d’un concept rigolo, mais ça ne compense pas un gameplay poussif au possible. Dommage !

PS : le jeu n’a pas été localisé officiellement, mais on trouve facilement un patch de traduction en anglais.