Bien que marginale dans le petit monde de la baston 2D dominé par SNK et Capcom, la série des Power Instincts est relativement connu des amateurs, grâce notamment à son humour (et un peu aussi grâce à l’épisode Matrimelee, qui est vraiment super).

Ce premier volet copie sans vergogne à la fois SF2 et Fatal Fury (mais surtout SF2) : 8 combattants, six boutons (3 pour les poings, 3 pour les pieds), un héros karateka qui lance des boules de feu et a un dragon punch… Cependant tous les personnages disposent en plus d’un double saut et peuvent courir à l’avant et vers l’arrière, ce qui était rare à l’époque (certainement même inédit, de mémoire Kof94 ne permettait qu’un dash).

Et au milieu des karatekas et des ninjas, on trouve aussi une grand-mère qui peut balancer son dentier et un moine bouddhiste obsédé. Tous les persos possèdent en fait une large palette de coups spéciaux, y compris pas mal de coups aériens, ce qui est encore une nouveauté à l’époque (le tatsu aérien ne compte pas, merci).

Le versant offensif du gameplay est donc très riche, et malheureusement côté défensif c’est un peu cheap, et une garde en l’air n’aurait pas été de refus pour affronter tous ces projectiles (notamment la grand mère qui est bien cheatée). Le jeu pêche surtout techniquement : les graphismes sont assez grossiers, l’animation passable, les voix digits horribles, et les couleurs sont délavées.. Bref, on est très loin de l’arcade. Il y a même des clignotements de sprite ! Malgré tout la prise en main est agréable, et le jeu est amusant.