Quand un scientifique découvre les vils desseins de la firme pour laquelle il travaille, des hommes de main lui injectent une substance qui le liquéfie, avant de le jeter dans les toilettes. Ils le croient mort, mais il est toujours en vie, enfin, à peu près : le voici réduit à l’état de flaque, mais décidé à se venger de ses agresseurs. Telle est l’histoire racontée dans une intro animée assez glauque, et digne dans l’esprit d’un film d’horreur trashos des années 80.

Dans The ooze, on dirige donc une flaque verte et visqueuse, qui se déplace en glissant sur le sol. Le but de chaque niveau est simplement d’en atteindre la sortie, mais le chemin est régulièrement bloqué, et il faut activer des interrupteurs situés plus ou moins loin pour pouvoir avancer. Entre temps, on affronte des monstres mutants et des dispositifs de sécurité.

Pour se défendre, on peut soit projeter une partie de notre “corps� tel un bras, pour les frapper, soit leur cracher dessus. Un ennemi défait se transforme en substance verte, qu’on peut absorber pour devenir plus grand, et gagner donc en allonge. Par contre, lorsqu’on se fait toucher, on brûle, et notre taille diminue, ainsi que notre allonge. Lorsqu’on est vraiment trop petit, on n’a même plus assez de matière à cracher, et on doit aller au corps à corps. Lorsqu’on est très grand, on est donc aussi puissant que vulnérable. On peut ramasser également ponctuellement des bonus qui augmentent notre vitesse de déplacement, ou nous rend carrément invincible.

Quelque part entre le shoot et l’exploration, the Ooze est donc un jeu singulier, y compris par son esthétique, un peu sombre et un peu glauque. Les décors sont un peu ternes, mais la Flaque est bien animée, et on apprécie de la voir épouser les rebords du terrain dans les passages un peu étroits. La musique est entêtante et participe à l’atmosphère spéciale du titre. Les commandes répondent plutôt bien, mais on éprouve bizarrement parfois quelques difficultés à tirer ou frapper dans le sens de notre déplacement. Le jeu demande un peu de patience et de prudence, mais il n’est pas trop difficile, même s’il n’est pas très fun non plus. Le challenge est suffisament bien fichu cependant pour donner envie d’avancer. Et puis bon, rien que pour son concept, the Ooze vaut le détour.