Mystic Defender

Rédigé par Shenron

Jeu d’action en vue de côté à la Shinobi, Mystic Defender ne s’embarrasse pas d’un scénario alambiqué, puisqu’il se résume à “Je suis le méchant qui a kidnappé ta copine, viens la chercher si tu l’oses, mouahahahahah”.

On dirige donc un clone du Seiya loupé du jeu Saint Seiya sur NES (vraiment, la ressemblance est troublante), qui possède au départ pour seule arme une boule d’énergie qu’il peut concentrer pour en tirer 3 d’un coup. On peut charger son coup tout en bougeant et sautant, ce qui est pratique. Puis au fil des niveaux on acquière d’autres pouvoirs, d’abord celui du feu, sorte de lance flamme qui ne marche que chargé, et de la lumière (?) qui est un tir multidirectionnel. Les ennemis sont nombreux et respawnent très vite, ce qui incite à avancer.

Le jeu ne se contente pas de proposer des niveaux horizontaux, et joue pas mal des escaliers et autres plateformes, tout en nous faisant affronter des ennemis très mobiles aux patterns intéressants, comme ces nouveaux nés de l’enfer qui, une fois touchés une fois, rampent au ras du sol, ce qui oblige à utiliser une arme à charge pour les toucher. En fait, le level design est assez intelligent puisqu’il oblige à jongler un minimum entre les armes, sans pour autant que ce soit à un rythme frénétique.

Il s’agit d’un des premiers jeux de la console, et il est objectivement bien laid, notamment son personnage principal qui n’a limite pas de forme, et le choix de certains couleurs est discutable. Néanmoins, la partie artistique est globalement réussie, les décors et les ennemis étant bien glauques, un peu dans la veine d’un Gynoug ou du deuxième niveau d’Altered Beast. La musique, assez inquiétant bien que répétitive, est au diapason.

Mystic Defender est donc un titre étonnamment réussi, que je ne connaissais pas trop (je le confondais tout le temps avec Jewel Master) et que je vous recommande. Sachez aussi que la version occidentale est légèrement différente de la version japonaise : elle est plus lente (60Hz oblige), et donc un peu plus facile, le costume du héros a changé, il ne sauve plus sa meuf mais sa soeur, quelques couleurs d’ennemis ont changé, et la fin du jeu, qui montrait un peu de nudité, a été censurée. Cette censure ne concerne que les versions du jeu les plus tardives, la première comportant toujours la scène de nu finale.

Verdict :

BIEN, voire TRES BIEN