Monsterworld IV n’a jamais quitté le Japon. Du moins, jusqu’à sa réédition en dématérialisé sur PS3, Xbox 360 et Wii.

Il met en scène Asha, une jeune fille qui, telle Jeanne d’Arc, entend des voix : celles des esprits du vent qui l’appellent à l’aide. Ne trouvant pas ça du tout bizarre, elle part donc à l’aventure voir de quoi il retourne, soutenue par son père et tout son village. En chemin, elle va récupérer un animal de compagnie volant, un Pepelogoo, et une lampe magique habitée par un génie, et grâce à eux, elle va sauver le monde d’une terrible menace, ou quelque chose comme ça.

Le début du jeu est très tranquille, et la première demie heure peut être assimilée à un tutorial : on apprend à manier l’épée et le bouclier, à grimper à la corde, puis à utiliser notre Pepe : il peut nous soulever et nous permettre de freiner notre chute et de faire un double saut, mais il peut aussi activer des interrupteurs à distance et faire un tas d’autres choses.

Davantage axé action qu’aventure, MWIV permet cependant d’acheter des armes et armures dans des villages, et possède quelques secrets. Il semble cependant largement linéaire, et somme toutes assez classique, nonobstant Pepe, qui apporte de la fraîcheur au gameplay.

Doté d’une jouabilité impeccable et d’un rythme très bien dosé, MWIV brille surtout par sa technique : les graphismes sont à la fois sobres et somptueux, les couleurs tantôt pastel, tantôt vibrantes, et le style global est très mignon. On n’a pas tous les jours non plus d’héroïne dans un univers aux consonnances arabisantes, c’est assez rafraîchissant. L’animation ne fait pas dans la surenchère, et pour autant Asha comme les ennemis sont très bien animés. Ce qui m’a surtout frappé, c’est la qualité des musiques. La toute première qu’on entend dans le jeu est étonnamment épique, et toutes sont entraînantes et de bonne facture, preuve s’il était nécessaire que la MD est capable du meilleur pourvu qu’on sache l’utiliser.

Cerise sur le gâteau, le jeu est parfois assez drôle, mais je ne sais pas si c’est d’origine ou s’il s’agit d’une blague des traducteurs qui ont patché le jeu en anglais. Pas très difficile, Monster World IV est très prenant, à tel point qu’au bout d’un moment j’en oubliais de prendre des screenshots ^^. Je n’ai joué qu’une grosse heure, mais j’ai passé un excellent moment.