Bien connu des amateurs d’arcade, Lethal Enforcers est un gunshooter dans lequel nous incarnons un jeune policier qui doit faire face à la criminalité rampante de Chicago, dans une attaque de banque, une guerre des gans à Chinatown ou encore une prise d’otages dans un avion. Chaque niveau comporte plusieurs scènes, qui ne font parfois qu’un écran, parfois plusieurs. Les ennemis sortent de sous des bureaux, derrière des poubelles et apparaissent parfois au premier plan. Il faut les tuer en évitant les civils et les policiers, et en ramassant de temps en temps des armes bonus. Chaque fin de niveau est ponctuée par un affrontement avec un boss.

A la différence du vétéran Operation Wolf ou de Terminator 2, Lethal Enforcers emploie des photos digitalisées, à la fois pour les décors et les personnages. Si le rendu est assez convaincant en arcade, sur MD le résultat est mitigé, le manque de couleurs de la machine ayant contraint à limiter la palette à “gris, voire un peu marron�. Leur animation est, de façon assez prévisible, très minimaliste, et il est assez rigolo de les voir popper de partout sans aucune espèce de logique. L’ambiance sonore n’est pas terrible non plus, même si les bruitages des coups de feu claquent pas mal.

Le je souffre de deux défauts : le premier est son manque de variété, non pas dans l’action, car c’est inhérent au genre, mais dans les décors car on reste longtemps dans le même environnement grisâtre. Le deuxième est sa difficulté trop élevée au pad, avec un curseur bien trop lent comparé au rythme d’apparition des ennemis. Par contre le flingue de Konami, le Jusitifier, est cool, et on peut jouer à deux, ce qui doit atténuer grandement ce défaut. J’ajoute que si on n’atteint pas un rang assez élevée à l’issue d’un niveau, on doit le recommencer, ce qui est sadique.

Je ne m’étends pas sur la version Mega-CD, qui est rigoureusement identique graphiquement et propose juste une bien meilleure ambiance sonore, mais dont le curseur manque méchamment de réactivité, rendant cette version dispensable.