Kid Chameleon

Rédigé par Shenron

Kid Chameleon. Si Sonic était censé rendre Mario obsolète, on imagine que le but de Kid Chameleon était de le battre sur son propre terrain avec ses 90 niveaux et sa longue durée de vie.

L’histoire : une nouvelle borde d’arcade arrive en ville, et tous les enfants du coin l’essaient, mais se retrouvent absorbés dans la borne. Le héros, Casey, entre alors volontairement afin de vaincre le méchant Heady Metal et libérer tout le monde.

L’élément central du gameplay est la possibilité pour Casey de se transformer en ramassant des casques : il y a au total 9 transformations, allant du samourai ou tank en passant par Jason de Vendredi XIII, chacun possèdent une capacité spéciale + un coup spécial qui utilise les joyaux rapportés pendant le jeu, en brisant des blocs avec le crâne (tiens donc). Le chevalier peut grimper aux murs, Jason balance des machettes, etc. Les stages sont courts, et leur sortie est marquée par un drapeau, mais des sorties alternatives via des téléporteurs existent. Le jeu ne comporte ni mots de passe, ni sauvegardes, ni cartes, ce qui le rend particulièrement difficile.

Ça, et le fait que le jeu est un festival de pics acérés, de puits de laves et de chutes dont les destination est inconnue. De plateformes qui disparaissent, puis réapparaissent, puis re-disparaissent, dans une espèce de cirque sadique.

Bon, je n’aime pas Kid Chameleon.

Je lui reconnais des qualités bien sûr : le coup des casques, par exemple, très bonne idée. Ils permettent d’aborder les niveaux de plusieurs façons différentes, surtout qu’on trouve parfois trois casques différents dans trois blocs contigus. Ah mais oui, c’est vrai, mais de carte, pas de sauvegarde, on ne peut pas recommencer un stage après l’avoir terminé, il faut le relancer pour ça. Dommage. Je trouve le jeu techniquement quelconque, mais il a quand même un peu de gueule, le style est minimaliste mais atypique, je ne déteste pas.Et puis tellement de niveaux, courts pour la plupart, mais assez intenses, variés dans leur level design, comme ceux au scrolling forcé…. avec des $ù^^$= de culs-de-sac impossibles à voir venir. Ou les niveaux au dessus de la lave, et leurs blocs qui apparaissent au dessus de votre tête quand vous sautez, vous plongeant dans le magma, et vous tuant sur le coup. Ou ceux avec des petites flèches qui détruisent la plateforme sur laquelle vous vous trouvez. Ou ces ennemis qui laissent des flammes derrières eux, que vous ne pouvez pas tuer en sautant sur eux, et donc qui vous condamnent, si vous n’êtes pas transformé, à vous blesser au moins une fois.

Evidemment, Kid Chameleon est tout à fait finissable. J’avais presque réussi, à une époque, avant de me retrouver coincée dans un trou. Parce que oui, il y a aussi des deadlocks, dans Kid Chameleon. Il est finissable, donc, mais en y jouant j’ai toujours été partagée entre ennui (sans fil conducteur ni boss, difficile de sentir qu’on progresse dans le jeu) et frustration (voir plus haut). Il me donne l’impression d’être un jeu de petit malin, conçu autant pour épater la galerie que pour enfoncer la tête du joueur dans le sable, et je n’aime pas ça. Il n’est pas mauvais, oh que non, comme je le dis, il a vraiment des qualités. Mais que voulez-vous : je le déteste.

Verdict :

Faites-en ce que vous voulez.