Judge Dredd n’est pas adapté des comics, mais de leur adaptation avec Stallone dans le rôle-titre, qui s’était méchamment banané au box-office. On dirige donc le juge qui doit nettoyer les rues de la ville. L’introduction est assez classe, et la présentation du jeu a aussi fait l’objet d’un minimum de soin : chaque stage est l’occasion d’accomplir un objectif principal et un objectif secondaire : dans le premier, il s’agit respectivement de détruire des caisses de munition et arrêter et/ou dessouder les malfaiteurs.

Dredd dispose d’une large palette de mouvements, d’autant plus accessible qu’on utilise un pad 6 boutons : il peut tirer dans plusieurs directions, s’accroupir et ramper, grimper à la corde, s’accrocher à certains plafonds, courir, tirer avec plusieurs armes différentes (seule celle de base a des munitions illimitées), et se battre au corps à corps. Rien à redire sur la maniabilité, les commandes répondent plutôt bien, mais le juge souffre du syndrôme dit “d’Ernest Eavans� : il met trois plombes à se baisser, et il faut rappuyer vers le haut pour qu’il se relève. De plus, on ne peut pas à la fois maintenir bas et tirer, ce qui est logique puisque la manip n’est pas nécessaire pour rester accroupi, sauf qu’il est illusoire d’espérer aller contre des années d’automatismes…

Les graphismes sont très chouettes : un peu “granuleux�, ils sont cependant détaillés, colorés et de bon goût, avec un choix des couleurs pertinent. L’animation du juge a été très travaillée, et celle des ennemis est également tout à fait correcte. La partie sonore est plus en retrait.

Le jeu n’est pas du tout désagréable, bien qu’un peu mou, mais il souffre, en plus de son problème d’accroupissement, d’un défaut de game design difficilement pardonnable : la présence de deadlocks. Sautez d’une plateforme trop haute pour que vous puissiez y remonter sans avoir tout nettoyé au dessus : vous pouvez faire un Reset. Vous dépensez tous vos explosifs, seuls capables de détruire les caisses de munitions : id’em. C’est dommage, parce que bien qu’il n’y avait pas le potentiel pour un chef d’oeuvre, sans ses soucis Judge Dredd aurait été tout à fait potable.

Anecdote : il me semble que la version japonaise est un des jeux les plus cotés de la console.