Zool

Zool no Yume Bouken

Rédigé par Sebinjapan

Jeu de plate-forme issu de l'Amiga, Zool met en scène une fourmi ninja qui évolue dans divers mondes thématiques (le 1er = les bonbons, le 2ème = la musique ...) et qui doit ramasser un certain nombre de bonus avant de gagner la sortie. Pour l'en empêcher, de très nombreux ennemis l'assaillent sans relâche, d'autant qu'ils reviennent après avoir été détruit, donnant au titre un caractère frénétique habituellement en retrait dans les titres du genre et qui fait toute sa personnalité. Pour se défendre, Zool envoie des projectiles droit devant lui, peut sauter sur ses ennemis ou bien effectuer un tourbillon en l'air, bien pratique contre les ennemis volant un peu trop collants. Il peut également se coller aux murs pour les escalader, une compétence qui n'est hélas quasiment jamais exploitée par le level design. Ce dernier propose des niveaux vastes, avec quelques petits passages secrets.
Déjà beau et très rapide sur Amiga, Zool sur Snes est également techniquement réussi (juste un peu moins beau que la version Amiga AGA). Ultra coloré, bénéficiant d'un scrolling très fluide et d'une animation qui ne faiblit jamais, il parvient même à reproduire quasiment à l'identique les excellentes musiques rock de la version d'origine. La maniabilité est de plus améliorée grâce aux multiples boutons du pad et surtout à la possibilité qu'a ici le héros de se déplacer sur les murs en y étant collé, le saut mural étant un peu pénible à sortir à l'origine.
Malheureusement, Zool n'est finalement pas un si bon jeu que ça. La faute à plein de petits problèmes de jouabilité liés à de mauvaises idées des développeurs et de mauvais réglages de difficulté. Par exemple, le niveau 1-4 est exaspérant à cause de ces plate-formes recouvertes de chocolat ou de caramel dans lesquelles le héros patauge : il devient alors horriblement lent et ne peut plus sauter avant d'atteindre l'extrémité de la plate-forme ou il n'a alors qu'un espace de quelques pixels pour bondir, sinon il glisse et doit se retaper une ascension très pénible. Et puis à partir du 2ème monde, on est tellement agressé sans le moindre répit qu'on commence à se demander si le jeu mérite bien qu'on investisse autant d'efforts. Reste que cet aspect frénétique, à la limite du shoot-them-up, permet à Zool de se faire une place, et de se démarquer d'un clone de Sonic, catégorie dans laquelle on l'a trop vite catalogué à l'époque. Avec une meilleure finition et un meilleur équilibrage, Zool aurait été un vrai bon jeu de plate-forme.

Verdict :

Moyen