Ce jeu plutôt original nous propose d’incarner le fantôme d’un adolescent, tué par une famille dont tous les membres sont détestables, et de se venger en les effrayant suffisamment pour leur faire quitter leurs habitations successives. Polterguy (c’est son nom) ne peut pas directement interagir avec les humains, qui d’ailleurs ne le voient pas : par contre, il peut posséder des objets, indiqués par une couleur différente selon leur type d’action : certains prennent vie dès qu’on rentre à l’intérieur, et il faut attendre que la personne à effrayer les regarde, d’autres attendent sagement qu’on s’intéresse à eux pour bouger. Chaque membre de la famille dispose d’une jauge de frayeur, et une fois pleine, l’intéressé quitte la maison pour de bon en courant.

Posséder des objets n’est pas gratuit : cela consomme une jauge de slime, qu’on peut remplir partiellement après avoir chassé une personne d’une pièce de la maison, mais qui se videra malgré tout complètement au bout d’un moment. On se retrouve donc transporté dans le monde des morts, pour en récupérer, il s’agit d’ailleurs du seul endroit où on peut subir un Game Over.

L’intérêt de Haunting réside dans son humour et la variété des actions réalisables : on peut agir sur de très nombreux objets : la tondeuse autoportée se transforme en un monstre affamé, les tableaux s’animent, un tapis rouge devient une flaque de sang… Chaque pièce de chaque maison propose au moins une demie-douzaine d’objet à hanter, et les réactions des membres de la famille Scarcini sont plutôt amusantes, notamment grâce à la qualité des graphismes et de l’animation. Je pense malgré tout que le jeu doit être assez répétitif avec le temps, mais il est également plutôt court et facile. Haunting n’est pas un grand jeu, mais c’est une petite douceur que je vous invite à goûter.