Je connais Hardball. Petite, quand je lisais Consoles +, je voyais les pubs pour le jeu, sa jaquette avec des gros biscoteaux, et je me disais que ce devait être un peu le Olive et Tom du jeu de baseball. Avec un titre pareil, c’était obligé.

Et en fait, pas du tout. Il s’agit d’un jeu de baseball lambda, mais qui fait quand même preuve d’un peu d’originalité. Dans son système de jeu, d’abord, qui demande de choisir son positionnement et son type de coup/lancer avant de l’effectuer, via un petit menu. Puis, mais uniquement pour le premier épisode, par le choix d’une vue en diagonale, sans changement de point de vue selon que l’on soit batteur ou lanceur, ce qui est inepte. Le premier épisode bénéficie aussi des voix digits parmi les plus claires que j’ai pu entendre sur MD.

Les épisodes suivants conservent le système de jeu, mais délaissent les jolies digits par vilain crachouillis, qui reste cependant intelligible, et qui permet d’avoir des commentaires très variés. On passe aussi à une vue plus classique pour ce type de jeu. Malheureusement, les jeux réussissent à être moins jouable que le premier épisode : la balle non seulement ne zoome pas du tout à l’approche du batteur, mais elle a aussi tendance à disparaître avant de pouvoir être frappée : je me suis amusée à relancer 20 fois un save state sans avoir la possibilité de toucher une balle pourtant à portée de batte. Ce n’est pas mieux en défense, car l’angle de vue change à peine, et il est impossible de savoir à quelle distance se situe la balle pour aller la chercher.

Techniquement, le premier épisode est basique mais élégant, le III est une horreur sans nom, moche et à l’animation saccadée, le 94 est plutôt chouette avec ses joueurs digitalisés, et le 95 est un peu plus à force de vouloir rajouter trop de détails. Harball réussit donc l’exploit d’être une des rares séries de jeux de sport dont le premier épisode est le plus sympa de tous.