4 mois après le lancement de la console, voici qu'arrive le 1° jeu (et y'en a qui pleurent pour la WiiU). Toujours par Hudson Soft, Granzort est une série animée se déroulant dans le même univers que Wataru (Adrien le Sauveur du Monde, chez nous ). Ce même Wataru qui fit l'objet d'un jeu de Hudson Soft sur Core. Coincidence? Je ne pense pas. Si vous voulez en savoir plus sur l'anime, ne comptez pas sur le jeu. Pas de cinématiques, pas d'intro, pas de texte, rien. L'écran titre, et basta. Un piège classique de l'époque: le mode 2 players, qui jouent l'un après l'autre, bien sur. Pas d'options, mais on est habitués.

Vous vous retrouvez donc dans un jeu de plateforme aux commande d'un robot rouge. Une pression sur I vous fait sauter, II et vous frappez à l'épée. Vous pouvez aussi sauter sur la tête des ennemis, à la Mario. Vous pouvez également déclencher un tremblement de terre au prix d'une barre de MP. Surprise, Run ne déclenche pas la pause, mais vous transforme en 2 autres robots. Le vert se bat avec un arc et peut voler, le bleu avec une espèce de bâton et déclencher un bouclier. Important ce bouclier, car un coup et vous êtes mort! Et oui, ça ne rigole pas. Vous mourrez? Go to checkpoint. Vous perdez toutes vos vies? Game Over, pas de password, pas de sauvegardes. Un compteur égrène les minutes avant le Time Out, mais ne vous inquiétez pas, vous serez mort avant qu'il arrive à 0. Il y a des bonus qui vous rendent invincible un court instant et d'autres qui augment la puissance de votre arme sur 3 niveaux, c'est pas du luxe. J'aime autant vous dire que ça ne rigole pas dans Granzort, n’espérez pas vous en sortir qu'aux réflexes, un minimum de connaissance du niveau est nécessaire. D'autant que si le 1° niveau est linéaire, les 6 suivants nécessiteront un peu d'exploration, à mesure que vous vous enfoncez dans les entrailles de la planète. Les méchas ennemis ont beau avoir un look assez loufoque, ils sont sans pitié.

Graphiquement, le jeu est assez fin. Les décors sont détaillés, on a toujours au moins 2 plans de scrolling. Malheureusement, on en a jamais plus, les graphismes ne sont pas à tomber par terre, d'autant que les environnements ne varient pas au sein d'un même niveau. Musicalement, c'est correct sans plus également. Bref, on est en droit de se demander si une Core bien programmée ne pouvait pas en faire autant.

Mon avis est donc partagé, joli, mais pas beau, plutôt difficile les premières fois, limite décourageant quand on découvre un boss qui nous tue immédiatement, Granzort est un jeu qui demande au joueur de faire un effort pour l'aimer. La Super n'a que 5 jeux, dont seulement 3 exclues, et ce fut le 1° titre véritablement commercialisé. Personnellement, c'est le seul des 5 que je n'ai pas réussit à boucler. Il faut dire que je suis un joueur du type "énervé", et que les échecs à répétition me découragent facilement. Nul doute qu'un joueur plus chevronné y trouvera son bonheur.