Flink (connu aux USA sous le nom de Misadventures of Flink) est un jeu de plateforme dans lequel on incarne un jeune magicien qui doit délivrer son royaume (m’étonnerait que ce soit une démocratie) des ténèbres dans lesquels un vilain sorcier l’a plongé. Royaume qui est particulièrement hostile puisque ses habitants humains, sa faune et même sa flore ont été corrompus et sont des menaces potentielles. Pour s’en débarrasser, on peut leur sauter dessus, leur balancer des objets ou utiliser des sorts.

Pour utiliser ces sorts, il faut d’abord les élaborer à partir d’ingrédients trouvés soit dans des coffres, soit sur les ennemis, puis les mélanger dans un chaudron. Mais afin de ne pas faire n’importe quoi, il faut suivre les recettes inscrites sur les parchemins glanés ici et là. En théorie, c’est bien joli, en pratique les sorts servent surtout à explorer des portions de niveau inaccessibles sans cela, et pour cause : il est assez compliqué de rassembler tous les ingrédients.

En effet, Flink souffre de deux gros défauts : sa maniabilité est peu précise, et surtout il est leeennnt.... Le manque de précision, d’abord : Flink souffre du syndrôme bien connu du “je crois que je suis sur la plateforme mais en fait non� : si les deux pieds ne sont pas entièrement sur une plateforme, on passera à travers. Littéralement. C’est super agaçant, et souvent mortel. Notez que ça marche aussi quand on veut sauter sur les ennemis. La lenteur, ensuite : Flink avance à 2 à l’heure, et accélère à 3 à l’heure au bout d’un petit moment, mais c’est toujours trop peu, surtout que les ennemis sont plus rapides que nous, et qu’ils ont tendance à se barrer une fois touchés (il faut deux touches pour les tuer), ce qui compromet la collecte d’ingrédients.

Une fois qu’on a intégré ces soucis, Flink n’est pas si désagréable que ça à jouer, mais la progression est quand même un poil pénible. Il se rattrape sur sa partie artistique cependant : les graphismes sont sublimes, les animations très réussies, et globalement le jeu a vraiment de la personnalité. Les musiques sont un peu en retrait, mais le Mega-CD rattrape le coup, et rend les couleurs également plus vibrantes. Donc voila, Flink est un peu chiant, mais beau. Mais chiant. Mais beau. A vous de voir.