Ce jeu d’aventure sorti initialement sur Amiga en 1987 et salué par la critique, nous permet d’incarner tour à tour trois frères, qui devront trouver un talisman dérobé par les forces du mal. L’action est vue de dessus, légèrement de biais, et on se déplace de village en grottes en traversant de vastes étendues. Il semble qu’il soit possible d’explorer sinon la totalité, au moins une bonne partie du royaume dès le début du jeu, ce qui est à la fois impressionnant et frustrant, j’y reviendrai.

L’interface était jugée intuitive en 1987, mais elle semble inutilement complexe aujourd’hui : chaque action (regarder quelque part, parler à quelqu’un, ramasser un objet) doit auparavant avoir été sélectionnée dans le menu situé en bas de l’écran, avant d’être enclenchée avec le bouton C, et chaque action effectuée est rappelée sur un parchemin également situé dans ce menu. C’est excessivement fastidieux, et c’est là qu’on se rend compte du génie du système d’un Shining Force, par exemple. On trouve au fil de l’aventure tous un tas d’artefacts dont je n’ai pas réussi à me servir, même en naviguant dans le menu d’inventaire.

Une fois en rase-campagne, on est exposé à des attaques, et l’approche d’ennemis est signalée par un changement de la musique. Les combats en temps réel sont très difficiles, et la mort arrive vite, heureusement on respawne au même endroit. Il semble obligatoire de grinder pour gagner des points de bravoure, et monter en niveau. Il faut également se nourrir régulièrement.

La carte est immense, et je m’y suis perdue, la faute à l’absence totale de carte (alors qu’il y a une boussole bien inutile), et à des chemins qui ne mènent nulle part : je le sais, je les ai suivis en espérant naïvement qu’ils m’éviteraient de me perdre, mais non. Les indications des PNJ ne sont pas très utiles non plus : on nous dit dans quel village aller, mais pas la direction...

Faery Tale Adventure était peut être très réussi pour l’époque, mais il a très mal vieilli, aussi bien techniquement qu’au niveau de son gameplay. Pour les masochistes uniquement.