Double Switch

Rédigé par Shenron

Digital Pictures, mes chouchous ! Les rois du jeu non-sensique et des vidéos confectionnées avec 3 bouts de ficelle (mais beaucoup d’amour. Ou de cocaïne, on ne sait pas). Sauf que là, paf ! Exception. Double Switch tient presque debout. Le but est d’aider Eddie (je crois qu’il s’appelle Eddie), jeune geek qui a eu l’idée de mettre des pièges partout dans son immeuble pour protéger ses résidents, et des caméras pour pouvoir actionner les pièges quand c’est nécessaire. Perso je trouverais ça plutôt inquiétant qu’un de mes voisins passe ses journées à passer d’appart’ à appart devant son écran, mais bon. Le petit malin a été enfermé dans la cave par des hommes en noir mal intentionnés, et nous demande de les piéger et de trouver les codes de toutes les portes pour le faire sortir. On doit donc jouer les stalkers à sa place, et naviguer de pièce en pièce pour piéger les méchants (qui sont un peu cons, car les pièges sont marqués par un gros carré rouge, c’est limite si c’est pas écrit “PIEGE” en gros dessus) et trouver les codes avant qu’ils ne coupent le jus et provoquent un Game Over.

Le plan de l’immeuble affiche par un radar ses occupants (vert pour résident, orange pour méchant, et rouge pour très très méchant j’imagine), et il faut donc en permanence surveiller ce petit monde, sachant que l’action se déroule en temps réel. Il est donc beaucoup question d’apprendre par coeur qui fait quoi, quand et où afin de ne rater personne, même si certaines actions semblent facultatives pour progresser.

Donc oui, évènement, Digital Pictures a, pour une fois, pensé à un gameplay autour de ses vidéos. Et ils ont même légèrement augmenté leur budget, puisque pour une fois ils ne tournent pas en extérieur (gratuit), mais dans des décors créés pour l’occasion. Bon, il y a deux pièces (trois avec le sous-sol) meublées différemment pour faire opulent, mais il y a un effort. Il peut également s'enorgueillir de posséder un casting de (second) choix, avec Mary Lambert (Simetierre) à la mise en scène, Corey Haim (un peu connu à l’époque, et vu dans Génération Perdue), Debbie Harry (la chanteuse de Blondie, de qui je deviens encore plus fan), Ronald Lee Ermey (le sergeant de Full Metal Jacket, un mec qui joue un collabo dans V et d’autres seconds rôles de l’époque. Tout le monde joue atrocement mal, à l’exception de Corey Haim (qui joue juste mal), et le manque de moyens est assez prégnant, mais d’un autre côté les vidéos sont très bien compressés, ce qui atténue l’aspect cheapos de l’ensemble.

Par contre je dois avouer ne pas avoir été emballée par le gameplay, ultra limité et basé, donc, principalement par l’apprentissage du comportement des ennemis. Néanmoins je dois avouer que j’aurais probablement été captivée par le titre à l’époque. La version que j’ai essayé est entièrement en anglais et sans sous-titre, je ne sais pas si la version européenne a eu droit à des sous-titres.

Verdict :

ASSEZ BIEN, juste pour que vous l’essayiez.