La Lynx était définitivement une console avant gardiste. Avant beaucoup d'autres, elle avait compris l'intérêt du retrogaming en transposant quelques hits d'arcade du début des années 80.

Robotron : 2084, célèbre run and gun, a ainsi été porté sur Lynx près de 10 ans après l'apparition de la borne créee par Williams et cinq ans après la dernière conversion (sur ST).

Je ne vous ferai pas l'affront de décrire en détail ce classique de l'arcade, d'autant plus que JPB a rédigé un article très complet sur celui-ci.
Sinon pour faire court : vous devez détruire tous les méchants robots autour de vous (et il y en beaucoup) et sauver les gentils humains. Il faut donc à la fois gérer les tirs mais aussi bouger constamment de façon à éviter d'être encerclé.

Personnellement, je n'avais encore jamais joué à Robotron et ma première réaction fut : "la vache, c'est chaud !"
En effet, pas de répit pour le gamer devant la frénésie et l'exigence de ce gameplay. Dès le 1er niveau, ça envoie du bois.

Hormis sa réalisation, ce jeu n'a pas vieilli. Lorsque je l'ai entamé, j'ai tout de suite pensé à Geometry Wars.
La jouabilité est simplissime : le bonhomme tire automatiquement, les boutons A et B servent juste à orienter le tir.
Niveau réalisation, malgré l'âge avancée de la borne, on remarquera que les graphismes de celle-ci sont un poil plus détaillés que ceux de la Lynx.

Un jeu complètement intemporel mais sacrément difficile. Avec seulement 3 vies au départ et aucune invincibilité temporaire au moment de la résurrection, je n'imagine même pas le nombre de pièces englouties dans ces bornes !

Malheureusement, c'est typiquement ce genre de jeu qui a donné à la Lynx l'image d'une console un peu ringarde et rétrograde, à une époque où elle avait désespérement besoin d'exclusivités marquantes et novatrices.