Je vous avais dit qu’on allait commencer fort. Je ne vous ai pas menti ! Je me devais de commencer par un jeu emblématique en guise de 1ere news pour ce grosblog.
Blue Lightning, shoot’em up 3D nous mettant aux commandes d’un avion de chasse bleu, faisait partie du line up de la Lynx au moment de sa sortie en 1989. Blue Lightning, c’était le killer app de la console mais aussi sa vitrine technologique avec sa fausse 3D et autres effets de zooms. Bref, une exclu de poids censée faire la nique au rival After Burner. Précisons également que le jeu a été développé par Epyx, le concepteur initial de la console qui était donc parfaitement au courant de ses caractéristiques techniques. (et qui sera logiquement l'un des plus gros pourvoyeurs de jeux sur Lynx)

Evidemment, la comparaison avec le titre culte de Yu Suzuki peut prêter à sourire tant les 2 jeux semblent différents. Blue Lightning est beaucoup moins nerveux et bien plus posé. Ici, l’horizon ne bouge pas. C’est l’avion qui bouge à sa place. Le but est simple : dégommer tout ce qui se présente à l’écran que ce soit sur mer, sur terre ou dans les airs et éviter les nombreux missiles téléguidés fonçant vers vous (vous les reconnaitrez à un bip bip caractéristique dès qu’un projectile vous est envoyé, ce qui devient horripilant lorsque les ennemis en lancent 40 à la minute).
Vous êtes équipé d’un canon tirant à l’infini et de 40 missiles à tête chercheuse (attention de bien verrouiller avant de shooter sinon le missile se perd). Vous pouvez aussi bénéficier d’un boost et de la possibilité d’effectuer des tonneaux parfois efficaces en cas de tempête de missiles.
Les décors changent régulièrement (mer, champs, collines, neige) et les missions sont toujours plus ou moins les mêmes malgré des objectifs différents (détruire des convois, détruire des radars, détruire des bateaux). On retiendra particulièrement le slalom dans le canyon, qui m’avait donné des sueurs froides étant gamin.

Même s’il peut paraître plutôt mou du genou, ce Blue Lightning reste pour moi une bonne pioche. Sa réalisation technique est plutôt impressionnante : ça bouge relativement vite malgré des multitudes de cibles à l’écran, les zooms sont très bien maîtrisés et le challenge est là. Le choix de se battre en rase mottes ou dans les nuages pour certaines missions est aussi un plus non négligeable qui donne une impression de liberté rarement vue sur les consoles portables de l'époque.

On notera au passage que Blue Lightning a connu un reboot sur Jaguar CD en 1995. Je ne connais pas le jeu mais au vu des images, il a tout l’air d’être une bouse infâme.